Alaçam est une petite ville de 12000 habitants située sur la côte de la Mer noire à 80 km de Samsun. Elle vit de l’agriculture, de la pêche et de la culture du tabac.
On y a trouvé des traces d’occupation hittite (Sivritepe...). Alaçam était réputé pour sa forêt : elle donnait de beaux mâts qui étaient exportés vers Istanbul, explique l’historien Haci Khalfa au XVIIe siècle (Louis Robert, “Documents d’Asie mineure”, Bulletin de correspondance hellénique, 1978).
Au moment des échanges de population entre la Grèce et la Turquie, en 1923-1924, plus de 1000 Turcs de Thrace s’installèrent à Bafra et à Alaçam.
On peut y voir quelques maisons anciennes de plus en plus nombreuses à être restaurées.
Alaçam, photos anciennes
Geyikkoşan
A deux kilomètres, à Geyikkoşan, sur la côte, se trouve une curieuse statue représentant une laboureur dont la charrue est tirée par deux cerfs (geyik en Turc), qui n'est pas sans rappeler un autre baba, le Père Noël.
Selon la légende rapportée par des sources locales, Geyik Baba, commandant dans l’armée arabe d’Ebu Eyyüp El Ensari Hazretleri au VIIe siècle, tua des moutons, des agneaux... pour les offrir aux pauvres. Là où il mourut, on construisit un türbe et on célèbre sa mort tous les ans, le 6 mai, le jour de Hıdırellez, par un festival et un concours de lutte (yağlı güreş).
Hıdırellez ou Hıdrellez est une fête qui célèbre l’arrivée de l’été (la rencontre mythique des prophètes Hızır et Ilyas).
On retrouve cette légende dans d'autres régionss d'Anatolie.