mersin-dionysos-petit.JPGCinq images, prises dans la semi-obscurité du Musée de Mersin, pour songer à Dionysos, le deux fois né, de Sémélé sa mère morte pendant la grossesse, et de Zeus son père, qui l'a cousu dans sa propre cuisse pour lui permettre de survivre et de naître à terme.

Bien que transformé en chevreau, le jeune adolescent ne peut échapper à la jalousie d'Héra, qui le frappe de folie. Parcourant toutes les terres connues, il est accueilli en Phrygie, par Cybèle, qui le guérit et l'initie aux rites de son culte. Mais, découvreur des vertus enivrantes du vin, Dionysos n'a pas fini son errance ...

Statue de groupe : Dionysos, panthère et faune, déterrée aux portes de Soli. Date incertaine, vers 300 après J.-C.

LE CORPS TOUT ENTIER.

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Le corps tout entier, que le statuaire a composé selon d'heureuses proportions, est dans l'éclat d'une première jeunesse.

L'artiste a saisi le mouvement d'un pas qui s'esquisse, comme si le dieu, dans sa presque nudité, venait vers celui qui le contemple.

C'EST SURTOUT LE VISAGE.

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C'est surtout le visage, à demi-souriant, et presque féminin, qui attire le regard. Encadré par une chevelure abondante dont les mèches et les torsades tombent sur les épaules. S'y entremêlent en symétrie grappes de raisin, pampres et vrilles. Sur le sommet de la tête sont sculptés feuilles et fruit du grenadier.

D'ÉVIDENCE LE PERSONNAGE N'EST PAS ENTIÈREMENT NU.

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D'évidence le personnage n'est pas entièrement nu. Il a jeté sur son épaule gauche la peau d'une antilope, dont la dépouille couvre une partie du buste. On voit nettement pendre la fine tête de l'animal avec la courbe délicate des cornes, et les deux sabots.

IMPOSSIBLE D'AVANCER DAVANTAGE.

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Impossible d'avancer davantage. Surgissant du tronc d'un arbre, sur la droite, une panthère, que Dionysos tient sans doute en laisse, dresse, impatiente, une patte aux griffes puissantes.

SUR LA GAUCHE, LÉGÈREMENT EN RETRAIT, UN FAUNE.

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Sur la gauche, légèrement en retrait, un faune, n'arrivant pas même à la hauteur de la ceinture, se tient dans une posture à la fois soumise et provocatrice.

On croirait d'abord un nain, un infirme ou un vagabond tournant son visage douloureux pour quêter une aumône ou une caresse. Le front est bosselé, le nez camus, les pommettes saillantes. Mais à mieux regarder, on aperçoit sur le crâne, à peine dissimulées dans la chevelure, deux cornes recourbées. Des oreilles pointues s'échappent d'une barbe hirsute.

Les jambes sont bien d'épaisses pattes de chevreau, plantées sur des sabots fourchus.

Et pour ce qui est de la portion humaine de ce corps, on voit saillir les muscles noueux d'un bras difforme, la main épaisse aux doigts disproportionnés, qui, tout en maintenant sur l'épaule les plis d'un manteau court, semble tenir une poignée de rameaux encore verts.

JJB, 08/2013

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