[Manisa]

La moderne Manissa (Manser), qui fut la Magnésie du Hermus ou du Sipyle, occupe une situation grandiose, à la base des monts escarpes qui la séparent du golfe de Smyrne : les minarets blancs qui se détachent sur le fond gris ou noir de la roche, les quartiers distincts qui se voient sur les pentes et sur les terrasses, les massifs de verdure épars dans les bas fonds et dans les cimetières du pourtour donnent à la ville un caractère étrange. L'intérieur plaît aussi par l'originalité d'aspect : le quartier turc a gardé sa physionomie particulière ; nulle part on ne voit mieux ce que fut une ville ottomane au moyen âge, avec son dédale de bazars, khans, mosquées et medressé. Mais à côté de la Manissa turque s'élève une Magnésie hellénique, rapidement grandissante et destinée à distancer sa rivale dans un avenir prochain. A 8 kilomètres à l'est, une paroi de rocher porte, dans une niche, une statue colossale, d'ailleurs très fruste et tout à fait indistincte dans certaines parties du corps et des vêtements. Est-ce la Niobé de l'Iliade et les traces profondes qu'y a laissées la pluie sont-ils les sillons des intarissables pleurs de la déesse ? Cette image est-elle celle de la roche Codine dont parle Pausanias, la « statue de Cybèle, la mère des dieux, la plus ancienne des déesses » ? Quoi qu'il en soit, ce monument informe semble indiquer une des premières tentatives de la statuaire hellénique. Autour de la niche de Cybèle, la roche est en maints endroits percée de tombeaux, sans doute ceux de fidèles qui voulaient reposer près du sanctuaire (2). Le terme scientifique de « magnétisme » est dérivé de Magnésie, célèbre dans l'antiquité par ses roches veinées d'aimant.

En aval de Magnésie, la seule ville de la vallée est Menemen, à l'issue des gorges du fleuve et à l'entrée de sa plaine alluviale. Elle peut être considérée comme étant déjà un faubourg de Smyrne, qu'elle alimente en partie de ses légumes et de ses fruits et qui lui envoie, aux jours de fête, des milliers de promeneurs.

1. Perrot, Waddington, Maspero, Wcber. 
2. G. Weber, ouvrage cité.

[610]

[Izmir]

Smyrne, l'Ismir [Izmir] des Turcs, la grande cité commerciale de l'Asie Mineure, n'est pas située au bord de la mer libre ; près de l'extrémité orientale de son golfe, que jaunissent les troubles du Hermus, elle est séparée des eaux bleues par l'étroite passe que dominent les murailles blanches du Sandjak-kalehy le « Fort de l'Étendard ». La ville occupe une large zone de terrains en pente douce qui se relèvent au sud et vers le mont Pagus, portant encore les restes de fortifications du moyen âge bâties sur les fondements d’une antique acropole. Pour la beauté pittoresque, Smyrne est inférieure à la plupart des cités de l’lonie asiatique et ne parait pas mériter la parole de l'ancien oracle : ce Trois et quatre fois heureux ceux qui habitent le Pagus au delà du Melès sacré! » A peine quelques monuments élevés se montrent au-dessus de la mer des maisons ; seulement, quand on approche de la ville par l'angle méridional, on voit se dessiner dans son entier l'amphithéâtre du quartier turc, avec ses coupoles, ses minarets et le bois de cyprès qui ombrage les morts. Toutes les montagnes qui bornent l'horizon sont dépouillées d'arbres et n'ont d'autre verdure que celle des pâturages ou des maquis ; elles ont du moins l'élégance des contours. Les « deux Frères », qui dominent l'entrée de la rade, le lointain Mimas, qui sépare le golfe de la haute mer, la chaîne du Sipyle, qui s'élève par degrés jusqu'à la masse pyramidale du Trône de Pelops, la croupe puissante du Tmolus avec les villages que portent ses contreforts, limitent le cercle immense qui se déroule autour de la rade.

La cité la plus considérable de l'Anatolie et de toute l'Asie Antérieure, Smyrne [Izmir] est, pour la population, la première ville du monde hellénique après Constantinople ; pour l'influence, elle vient après Athènes. C'est avec raison que les Turcs lui ont donné le nom de « Smyrne l'Infidèle » : en entrant dans le port, on ne voit guère que des navires à pavillons européens, et tous les quartiers qui longent le quai, bâtis sur un terrain qu'une société française a conquis sur la mer, appartiennent à des Ghiaour. Tout porte la marque de l'initiative occidentale : ces quais pavés en laves du Vésuve, ces rails anglais, ces voitures d'Autriche, ces maisons bâties sous la direction d'architectes français par des maçons de l'Archipel, briques, marbres, fers, pilotis et cadres de bois qui permettent aux constructions de résister aux secousses du sol, tous ces matériaux ont été importés de par delà les mers. L'étranger ne connaît guère d'autre Smyrne que celle des Grecs et des Francs ; les Turcs sont refoulés dans l'intérieur de la ville, vers les pentes du mont Pagus ; leur quartier n'est qu'un labyrinthe de pauvres maisons en bois, qui ne seraient jamais assainies si le feu n'y faisait parfois de larges percées. En jugeant par les écoles, qui assurent d'avance la suprématie aux plus instruits, il n'est pas douteux que l'ascendant des Grecs ne s'accroisse rapidement ; leur grand collège, que la protection anglaise a longtemps défendu contre la jalouse intervention du gouvernement turc, occupe tout un quartier et s'accroît en étendue ; il possède même un musée d'antiquités, qui augmente de jour en jour, grâce au zèle patriotique de la communauté grecque, et sa bibliothèque est un trésor inappréciable, à l'entrée du vaste monde sans livres qui s'étend dans l'intérieur de l'Asie. Les Arméniens sont aussi très zélés pour leurs écoles, et les Juifs, naguère une classe des plus méprisées, se relèvent peu à peu dans l’estime de tous par l'énergie avec laquelle ils s'occupent de l’éducation de leurs enfants (1). Dans un grand nombre de familles israélites, le français a été substitué au spaniole comme langage usuel (2).

L'industrie de la ville ne fournit à l'exportation qu'un petit nombre d'objets. Les tapis dits « de Smyrne » proviennent des districts de l'intérieur, Gördiz, Koula, Ouchak [Uşak] ; dans la cité et aux environs on ne fabrique d'autres tissus que des cotonnades ordinaires, des tresses, des rubans et des soies légères brochées d'or ; le produit principal est le halva, pâte faite avec de la farine de sésame et du miel ; elle est très appréciée comme aliment dans tous les pays orientaux, où les populations sont condamnées à des jeûnes fréquents ; le halva de Smyrne s'exporte en Grèce, dans les régions danubiennes et en Russie. Presque toutes les expéditions du grand port de l’Ionie consistent en produits agricoles et industriels que les voies ferrées, pénétrant déjà à des centaines de kilomètres de distance (3), apportent des vallées de l'intérieur : raisins (4), figues, céréales, huiles, coton, tabac, opium, peaux brutes et ouvrées, tapis et nattes. L'importation consiste en tissus de coton et en toiles, qui viennent surtout d'Angleterre, en draps d'Allemagne, en soieries lyonnaises, en étoffes brochées, en métaux, en objets manufacturés de toute espèce ; jadis les Arméniens de Smyrne avaient le monopole de la fabrication des mouchoirs et des voiles ; leur usine a été expropriée pour la construction d'une gare de chemin de fer. L'accroissement des échanges est considérable de décade en décade, quoique Smyrne n'ait plus le même rang relativement au reste de l'empire ottoman : en 1816, son commerce extérieur avec l'Europe, d'environ 70 millions de francs (5), représentait la moitié du trafic de toute la Turquie européenne et asiatique.

1. « Nations » de Smyrne en nombres approximatifs : 

Grecs raya : 90 000

Citoyens hellènes   30 000

Turcs : 40 000

Juifs : 15 000

Arméniens : 9 000

Levantins et étrangers : 8 000

Ensemble : 192 000

2. Pariente, Notes manuscrites.

3. Réseau des chemins de fer de Smyrne à la fin de 1883 : 570 kilomètres.

Recettes en 1882 : 3 050 000 francs. 

4. Valeur de l’Texportation des raisins, en moyenne : 10 000 000 francs.

Récolte en 1882 : 34000 tonnes. 

5. Jurien de la Gravière, Revue des Deux Mondes, 15 décembre 1872.

 [615]

La France, qui au siècle dernier avait presque le monopole du trafic levantin, est distancée actuellement par l'Angleterre pour la valeur des échanges (1), mais elle l’égale pour le mouvement maritime  (2) et elle occupe encore une position privilégiée, grâce au produit des douanes, attribué en partie à la compagnie française qui a dragué le port actuel, construit les brise-lames, les môles et les quais. On ne voit plus que les traces de Tancien port qui s'avançait dans l'intérieur des terres près de la pointe méridionale de la ville. Les contours ovales des anciennes berges du bassin se retrouvent dans les constructions du bazar, qui s'élevaient autour de la nappe des eaux graduellement rélrécies.

Comme toutes les grandes cités, Smyrne se complète par des faubourgs de plaisance où les habitants vont chercher les ombrages qui manquent à leurs places et à leurs avenues. Au nord-est, les cimetières offrent d'admirables groupes de cyprès ; près de ces rideaux de verdure, les Smyrniotes, assis nonchalamment sur les terrasses des cafés qui longent le ruisseau, à côté du pont des Caravanes, assistent au spectacle changeant que présente le passage des chameaux avec leurs conducteurs yuruk, turcs ou tartares. Dans son cours supérieur, le modeste torrent, que l'on désigne à tort ou à raison sous le nom de Mélès, en souvenir d'Homère, coule dans le ravin du «  Paradis » sous les arcades d'aqueducs anciens, tout festonnés de plantes. A l'est, dans un cirque ouvert sur les flancs du Tmolus, se niche la bourgade de Boudja [Buca], entourée des plus beaux massifs de verdure, d'allées de cyprès admirables. Plus loin, dans le même bassin du haut Mélès, Sevdi-köi [Sevdiköy] ou le « village d'Amour » montre ses maisons blanches au milieu des platanes. 

1. Mouvement de la navigation à Smyrne, en 1880 : 

Navires à voiles 1233  jaugeant   165 650 tonnes.

Bateaux à vapeur  1668  jaugeant  1 787 250 tonnes

Ensemble 2901  jaugeant  1 952 900 tonnes.

Valeur de l’importation en 1882     116 500 000 francs.

Valeur de l’exportation      95 500 000 francs

Ensemble    212 000 000 francs

Parts des diverses nations dans les échanges de Smyrne en 1882 : 

Angleterre    75 730 000 fr. 

France    39 000 000 fr.

Austro-Hongrie    19 500 000 fr.

Italie    7 750 000 fr.

Pellissier de Reynaud, Bulletin consulaire français, 1883, 3e fascicule.

Parts des marines dans le commerce de Smyrne en 1880 : 

France     21 p. 100

Autriche-Hongrie     20 p. 100

Angleterre     17 p. 100

Italie   7 p. 100

Turquie   2 p. 100

Divers   33  p. 100

Dans la plaine qui continue la dépression du golfe de Smyrne, vers le col de Nymphi, Bournabat [Bornova], couvrant de ses jardins plusieurs kilomètres carrés, s'élève en pente douce à la base des montagnes : c'est la ville de plaisance la plus fréquentée des environs de Smyrne ; sa population se double de mars en novembre ; plus à l’est se montrent Hadjilar, entourée d'oliviers, et Bounar bachi [Pınarbaşı], ou « Tête de l’eau », qui doit son nom à ses fontaines abondantes ; le chemin de fer qui, les jours de fête, amène la foule dans les jardins de Bournabat, doit se continuer jusqu'au pied du col de Nymphi. Sur une terrasse du Tmolus, Kakloudja (Koukloudja) domine le panorama de la baie. De l'autre côté du golfe, en face de la cité, le bourg grandissant de Cordelio, composé de villas appar tenant à la petite bourgeoisie, communique incessamment avec Smyrne par des bateaux à vapeur. Enfin le bourg de Kara tach [Karataş], où se trouve un grand lycée, et les maisons de campagne de Gôztepe continuent la ville au sud-ouest, le long de la côte méridionale du golfe ; les pentes des collines, naguère vastes pâtis, sont déjà découpées de figures géométriques tracées par les murs des enclos.

Mais dans cette région smyrniote où les nouvelles villes naissent autour de la grande cité commerçante, où s'élevait la Smyrne grecque ? Quel est le fleuve Mélès au bord duquel naquit Homère ? Telle est la question que discutent les archéologues et sur laquelle ils sont encore loin de s'être mis d’accord. Les anciennes traditions ayant placé le Mélès sous les murs de Smyrne, et cette ville s'étant déplacée plusieurs fois, le nom de la rivière a toujours été transféré au cours d'eau de la cité nouvelle (1). La plupart des voyageurs, acceptant la tradition populaire, voient le Mélès dans le ruisseau qui passe sous le pont des Caravanes et visitent religieusement près de l'aqueduc une excavation que l'on dit être la « grotte d'Homère » ; d'autres explorateurs croient que le vrai Mélès débouche dans l'angle nord-oriental de la rade de Smyrne ; les ruines du « tombeau de Tantale », les caveaux funéraires, la haute acropole qui couronne les escarpements voisins auraient appartenu à l'ancienne cité (2), et les restes du port se verraient encore dans un petit lac et des marais qui communiquaient jadis avec la mer ; enfin, d'autres archéologues, contemplant la belle source, dite Kara bounar [Karapınar], la « Noire Fontaine » ou, plus communément, «bain de Diane », assurent que cette eau pure, s'étalant en nappe au milieu des herbes frémissantes et descendant à la mer d'un flot toujours égal, est bien le Mélès « à l'eau limpide et plein de joncs épais » que décrivent les auteurs anciens (3). 1. Michaud et Poujoulat, Correspondance et Orient.

1. A. von Prokech,Denkwürdigkeiten und Erinnerungen aus dem Orient ; - E. Curtius, Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1872 ; - G. Weber, Le Sipyloi et ses Monuments.

3. Bonaventure Slaars, Étude sur Smyrne.

Que de sources sont ainsi qualifiées de « fleuves », titre plus mérité par une eau toujours claire et courante que par un flot rapide au printemps, mais tari par les chaleurs d'été ! Ia Seine, la Garonne, le Rhône, le Danube, le Jourdain, l'Euphrate en offrent de célèbres exemples.

L'antique Clazomènes, patrie d'Anaxagore, située sur le golfe extérieur de Smyrne, en dehors de la passe, a presque entièrement disparu, comme la cité d'Homère ; mais du moins sait-on où elle s'élevait jadis : elle était située dans une île, à l'est d'une rade magnifique formée par une péninsule et par des collines insulaires ; les colonnes et les divers fragments de sculpture qui s'y trouvaient ont été emportés à Smymc et dans les autres villes du littoral. Clazomènes est devenue un lazaret, et les navires en quarantaine mouillent à l'abri de cet îlot une digue, démolie mamte-nant jusqu'au ras de I’eau fut construite par ordre d'Alexandre, de l'île de Clazomènes à la terre ferme La « marine » ou « échelle de Vourlah, située sur la côte continentale, en face de Clazomènes, envoie ses raisins directement à l'étranger ; une belle route carrossable de 4 kilomètres l'unit à Vourlah [Urla], que l'on aperçoit au bord d'un plateau montuenx, transformé depuis quelques années en un immense vignoble ; mais une grande partie du territoire cultivé est déjà monopolisée par de grands propriétaires. Des milliers de travailleurs étrangers au pays viennent camper dans la campagne de Vourlah pendant la saison du sarclage et celle de la vendange. 

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Ils sont répartis en chiourmes comme des esclaves ; tous disposés sur une même ligne, ils sarclent le sol en cadence, s'abaissant et se relevant d’un même rythme ; de temps en temps, le chef de file pousse un cri strident et tous lui répondent en prolongeant sa voix par une sorte de hennissement. A quelques sillons de distance, en face de la rangée des mercenaires, se tient le surveillant, souvent armé. Son cheval l’attend, tout sellé, sur le sentier voisin.

[Seferihisar, Sığacık, Çesme]

De l'autre côté de la péninsule, sur le littoral du sud, les deux villes de Sevri-hissar [Seferihisar] et de Sighadjik [Sığacık] sont devenues, comme Vourlah, des centres agricoles. A 2 kilomètres au sud de cette dernière ville, à la racine d'une presqu'île rocheuse, se trouvent les ruines imposantes de Teos, la ville ionienne où naquit Anacréon ; l'enceinte des murailles a 6 kilomètres de tour, et parmi les débris on distingue quelques restes de temples, un théâtre, d'où la vue s'étendait au loin sur les montagnes de Samos, et le sanctuaire de Dionysos, auquel la ville était consacrée : des traités conclus avec tout le monde hellénique lui avaient assuré le droit d'asile. Plus au sud-est, sur la même côte méridionale, les ruines de Lebedos ne sont que des amas informes, et dans la direction d'Ëphèse, Claros, célèbre par son oracle, a disparu, de même que la cité de Colophon. Après Chandler, Arundel, Texier, M. Fontrier en a étudié avec soin tous les débris et a retrouvé quelques restes remarquables, entre autres ceux de deux lions gigantesques, datant de la grande époque de l'art ionien. La contrée, jadis très peuplée et célèbre par l'élève des chevaux, est aujourd'hui presque déserte, si ce n'est en hiver, quand elle est parcourue par des bergers nomades. Les monts qui la dominent ont encore quelques bouquets de pins, restes des grandes forêts dont parlent les auteurs anciens, comme produisant la résine de Colophon, la « colophane » des Français (1).

Aux époques helléniques et romaines, Lebedos était fréquentée par les étrangers à cause des thermes du voisinage, que l'on utilise encore. Peu de régions sont plus riches en sources chaudes que la péninsule déchiquetée comprise entre le golfe de Smyrne et celui de Scala Nova. Déjà dans le voisinage des villas smyrniotes, sur la côte méridionale du golfe, jaillissent les sources d'Agamemnon, près desquelles se voient des restes de thermes romains. Mais les bains les plus fréquemment visités sont ceux de Tchesmeh, près de l'extrémité de la presqu'île, en face de Chio, et non loin des ruines d'Erythrée, où coulent aussi des eaux chaudes abondantes. ^ Aristide Fontrier, Etude sur l’identification de diverses localités en lonie (en grec moderne).

Tchesmeh [Çesme], c'est-à-dire la « Fontaine » par excellence, est le lieu devenu célèbre par la bataille navale de 1770, dans laquelle les Russes détruisirent complètement la flotte ottomane, et par les hauts faits de Canaris qui vint « arborer l'incendie » au vaisseau du capitan pacha. A côté de la cité commerçante, partagée en deux quartiers, celui des Turcs et celui des Grecs, s'élève une nouvelle ville pour les bai gneurs smyrniotes On attribue à l’énergie volcanique du sol la haute température des sources de Tchesmeh et de toute la péninsule ; de fréquentes secousses font m brer la terre de cette contrée ; l’une de celles qui ont causé le plus de dcsas très est la plus récente, celle d’octobre 1885 ; plus de six mille maisons furent démolies à Latzata, Tchesmeh, Ritra, Reis-derch les approvsionnements de la s ns secs, denrée qui fait la richesse du pays, disparurent sous les amas de pierres écroulées : pendant de longues années se feront sentir les conséquences de l'appauvrissement général. 

[carte 619]

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