A Yazılıkaya (pierre écrite en Turc), se trouve le sanctuaire en plein air de Hattusa. Il fut fondé par le roi hittite Hattusili Ier et consiste en deux chambres naturelles ornées de bas-reliefs. Le site fut découvert en 1834 et fouillé dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Au premier plan, restes de bâtiments. L'entrée de la chambre A se trouve à gauche
Chambre A de Yazılıkaya
Elle est actuellement en travaux, ce qui ne permet pas d'en avoir une vue d'ensemble. Exposée aux intempéries, la roche se dégrade sous l'action de l'érosion, du froid et du soleil. Des spécialistes travaillent à la consolider, d'où ces grands échafaudages que l'on aperçoit sur les photos. On peut cependant toujours y voir les cortèges de divinités.
Les nombreuses divinités hourrites y sont représentées, alignées sur deux rangs, avec les femmes à droite et les hommes à gauche.
Leurs noms sont écrits en hiéroglyphes hourrites, l'autre écriture des Hittites que l'on retrouve dans nombre de leurs monuments.
Chambre A, travaux (à droite, on aperçoit un cortège de dieux, détail ci-dessous)
Cortège de dieux
Restauration en cours dans la partie foncée
Une pierre en équilibre !
Un bas-relief représente le roi Tudhaliya IV.
Vue d'ensemble de la chambre A
Chambre B de Yazılıkaya
C'est probablement une chapelle consacrée à Tudhaliya IV, dédicacée par son fils Sipululluma II à la fin du XIIIe siècle.
Cachés et protégés jusqu'à la fin du XIXe siècle, les reliefs des murs sont mieux conservés que dans la chambre A.
Le groupe de 12 dieux armés répond au groupe de la chambre A.
Cortège de dieux
Tudhiliya IV
Tudhiliya IV, détail
Le dieu-épée
Sur le mur opposé, on voit la surprenante représentation d'une longue épée à la lame surmontée de quatre lions la tête en bas. Le pommeau représente la tête d'un dieu, probablement Nergal, dieu du monde souterrain. A la gauche du relief, un cartouche avec le nom de Tudhaliya IV est visible et sur le côté, le roi se trouve dans les bras de Sarruma, fils du dieu du tonnerre Tesup. Les niches ont peut-être servies pour des offrandes.
Le dieu-épée
© JMB 09-2010