La Tour de Galata domine le quartier moderne de Beyoglu situé dans la partie européenne de la ville. Elle est aussi un point de repère pour le voyageur.
Carte postale en couleurs (No. 205. Editeur Max Fruchtermann, Constantinople) envoyée en 1909
Carte postale photographique, envoyée en 1932
En 1824, la tour brûla encore, fut réparée et on ajouta un toit conique qui disparut en 1875 (état sur cette photo) et qui a été reconstruit depuis. La tour dont la base est à 47 m au-dessus de la mer et qui est haute de d'environ 50 mètres servait à repérer les incendies. Elle offre une très belle vue sur la ville.
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Extrait de H. Barth, Constantinople, 1913
La grande Tour du Feu est le monument ancien le plus remarquable du quartier de Galata. Construite par Anastase Ier au déclin du Ve siècle et au commencement du VIe, elle fut encore surélevée par les Génois un peu avant la chute de Constantinople. Elle portait au moyen-âge le nom de Tour du Christ ou de la Croix. C'est une construction circulaire, d'aspect un peu lourd, s'élevant pesamment à une hauteur de 50 mètres, par-dessus la masse des maisons environnantes ; la base est à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. A sa partie supérieure, la tour porte une galerie, et depuis les réparations faites par Mahmoud II, elle est couronnée par deux constructions hexagonales en bois, en forme de lanterne, qui lui prêtent un aspect bizarre.
Ce vieux monument, déjà bien défiguré, a été couvert, il y a quelques années, d'une couche de peinture jaune et blanche. Il sert aujourd'hui de poste pour les veilleurs qui, jour et nuit, inspectent l'horizon, annonçant les incendies, le jour par des signes faits avec des drapeaux, la nuit par des lanternes. Aucun étranger ne manque de faire l'ascension de la tour, dès le début de son séjour ici ; car on a, du sommet, une vue magnifique à vol d'oiseau sur toute la ville et les environs. On monte assez commodément dans une vaste rotonde par un escalier éclairé de meurtrières et comptant environ 140 marches. Arrivé à la rotonde, on peut contempler le panorama délicieux qui se déroule sous les yeux, par 14 grandes fenêtres dont les niches sont disposées en forme de siège. La vue circulaire s'étend encore plus loin, si on monte jusqu'à l'étage supérieur par un escalier tournant de 40 marches ; ce nouveau belvédère ouvre aussi sur le panorama 14 fenêtres plus petites, autour desquelles court une galerie d'accès défendu.
Versos des cartes postales
Carte postale photographique, envoyée à Berne, Suisse, en 1932, verso