Mesihi (Pristina 1470 ?- İstanbul 1512) 

Ashiq est le seul biographe à raconter quelques anecdotes sur Mesihi.

Il a commencé sa carrière comme étudiant en droit. Mais il s'intéresse à la calligraphie qu'il pratique avec beaucoup de succès. Il est remarqué par le vizir Ali Pasha qui le nomme secrétaire du Divan.
Ali Çelebi, autre protégé d'Ali Pasha, raconte à Ashiq que Mesihi, le "fils de la ville" (Şehir oğlanı), courait plus les tavernes qu'il ne travaillait.
Ali Pasha est tué dans une bataille contre les rebelles chiites de Tekke en juin 1511 et Mesihi se retrouve sans protecteur.
Malgré ses efforts, il ne trouve pas de nouveau mécène, ni Yunus Pasha, général des Janissaires à qui il dédie un qasida (kasida), ni le Nishanji Pasha, Jafer
Çelebi, lui-même poète, à qui il offre ce qui est peut-être son plus beau qasida, un poème sur le printemps, ni le futur sultan Selim, occupé alors à lutter contre son frère Ahmet.

Mesihi meurt pauvre le 30 juillet 1512.

Il est reconnu comme l'un des plus originaux des poètes ottomans. Il laisse une oeuvre de taille modeste, mais immédiatement célébrée.
Le plus original de ses poèmes est un mesnevi dont le titre est "Şehir Engiz" et dont le sujet est un catalogue semi-burlesque des beaux garçons d'Edirne. Il est original pour deux raisons : ce thème ne s'inspire pas de la poésie persane et Mesihi introduit pour la première fois l'humour dans la poésie turque.

Ses poèmes lyriques renouvellent les images et les thèmes d'une poésie stéréotypée.

On trouve des manuscrits de ses textes dans les bibliothèques du Vatican et de Vienne.
Son Chant sur le printemps, un murebba, très célèbre en Occident, a été traduit (assez mal) en latin en 1774 dans l'"Asiatic Poetry" de William Jones, en Anglais par le même et en allemand dans la "Geschichte der osmanischen Dichtung" de Hammer qui a aussi traduit d'autres textes de Mesihi dans sa "Zentheilige Blüthenlese". Ce texte, le premier poème turc introduit en Europe, figurera longtemps dans toutes les anthologies de poésie turque ou ottomane.
On trouve beaucoup de ses poésies dans l'Anthologie de Nasmi.
Ashik Çelebi, Teskeretech-Schuara – Latifi, Tekeretech-Schuara, traduit par Chabert – Hammer, Geschichte der osmanischen Dichtung

Source : Hoefer, Nouvelle biographie, Didot, 1861 -  Gibb, A history of Ottoman poetry, 1902

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