Face au quartier de Maltepe, à 3 km de la côte, l'île de Büyükada, d'une longueur de 4 km et d'une superficie de 5,4 kilomètres carré est la plus grande des îles des princes. Elle était aussi appelée Prinkipo ou île du Prince probablement parce que l'empereur Justin II y fit construire un palais.
Photographie, 1959
Photographie, années 1950
A l’époque byzantine, l'île hébergeait des monastères et les empereurs y exilaient ceux qu'ils voulaient écarter de la capitale impériale.
Büyükada comprend deux zones résidentielles, le quartier de Nizam et le quartier de Maden (maden veut dire mine, à cause de la mine de fer qui était en activité vers 1840). Les deux collines les plus importantes sont au sud, la colline de Yücetepe (Yorgi, Georges) et au nord, le colline d'Isatepe (Christo, Jésus), séparées par le col de Birlik (Diaskelo). Une presqu'île, Dilburnu (la langue de terre) s’avance sur la côte ouest de l'île ; à l’ouest de Dilburnu, se trouve la baie de Nizam et au sud, la plage de Yürükali (Yorgoli).
Büyükada fut conquise le 17 Avril 1453 par la flotte ottomane sous le commandement du Capitaine Kaptan-ı Derya Baltaoğlu. Cette conquête ne fut pas facile. Sa démographie en fut modifiée et elle devint le symbole de la cohabitation des trois grandes religions.
Après la Déclaration de la Seconde Constitution en 1908, plusieurs ministres et pachas y firent construire des villas, ce qui contribua à l'embellissement de l'île. Trotski vécut quatre ans à Büyükada de 1929 à 1933. En 1920, des dizaines de milliers de russes blancs se réfugièrent à Istanbul et en particulier à Büyükada où ils exercèrent leur influence culturelle.
Au XIXe siècle la population était d’environ 3000 habitants. Quand des navettes régulières avec le continent furent créées, elle s'accrut et beaucoup d'intellectuels d'Istanbul et de Grecs s'y installèrent.
Il y a sur l'île des églises latines, arméniennes et orthodoxes et des mosquées. Du couvent de Saint-Georges (sur la colline de Yücetepe) construit au VIe siècle, il ne reste que trois chapelles. L'église fut construite en 1909. Le couvent de Christo et son église se trouve à l'emplacement d'un couvent plus ancien.
Vers l'est, se trouvent les ruines du grand couvent des femmes construit sous Justin II en 569 et agrandi par l'impératrice byzantine Irène, réputée pour sa cruauté. Elle fit crever les yeux de son fils Constantin VI et fit enfermer sa petite-fille dans un couvent de Prinkipo. Elle fut à sa mort enterrée dans ce couvent.
Le trésor de Büyükada découvert en 1930 près du cimetière grec, composé de 207 pièces de monnaies et appartenant à Philippe II, le père d'Alexandre le Grand a rejoint les collections du Musée Archéologique d’Istanbul.
Voyage vers l'île
En route vers l'île de Büyükad, on aperçoit l'ile de Kınalı.
Un yacht
L'île de Kınalı
La côte
La côte est dominée par les immeubles modernes
Une mosquée moderne avec de hauts minarets
Des bateaux se croisent.
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Arrivée sur l'île de Büyükada
L'"échelle" de Büyükada
Ce beau bâtiment a été construit par l'architecte Mihran Azaryan en 1899. Il est décoré de faïences de Küthaya.
Vue de la côte depuis l'île
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Sur l'île
Une fontaine
Foule dans les rues de Büyükada
L'hôtel Splendid Palas
Il a été construit en 1911
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Rues de Büyükada
Dans l'île en caléche
La calèche (fayton), symbole de Büyükada
Ci-dessus et c-dessous, le monastère
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Une des plus grandes constructions en bois du monde
Vue du point le plus élevé de l'île, Isa tepesi. Au sommet, le deuxième plus grand bâtiment en bois, construit en 1898 par une société française. Il fut vendu au Patrarcat othodoxe en 1902.
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Le cimétière orthodoxe
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Retour près du port
Affiche d'une exposition
Vue de la côte
Vue de la côte
Une mouette
L'île et sa côte
Un chantier sur le front de mer...
Des constructions modenres sur le front de mer...
Une villa ancienne