Johann-Christian Clodius (1676-1745), orientaliste allemand, publia quelques ouvrages sur le Turc, dont un important dictionnaire latin-turc-allemand.

Clodius (Johann-Christian) (1676-1745), orientaliste allemand, fils de Jean Clodius, théologien protestant (1645-1733), étudia les langues, vint à léna, où il apprit l'arabe avec Dantz, et obtint, en 1724, la place de professeur de cette langue à l'université de Leipzig. Il la conserva jusqu'à sa mort le 23 janvier 1745.

On a de ce savant:

Specimen ex historia litteraria orientali de nonnullis historicis et geographicis arabicis, persicis et turcicis, Leipzig, 1723, in-4°.
2° De Usu linguae arabicae etymologico, in exegesi sacra, ibid., 1724, in-4° : cette petite pièce a été publiée avec un nouveau titre en 1729, ainsi qu'un autre morceau auquel elle fut alors réunie, intitulé : de Nominibus Jesus Christi et Mariae arabicis, qui avait paru dès 1723, Leipzig, in-4°.
3° De Causis contemptus linguae arabicae, ibid., 1724, in-4°.
4° De Germanorun Meritis in linguis orientalibus, 1728.
5° Compendium grammaticae arabicae una cum appendice de vulgari hodierno dialecto arabica, etc., ibid., in-4°. Schnurrer (Bibliothèque arabe) n'indique point la date de l'impression de cet ouvrage ; mais, dans la préface de sa Grammaire turque, publiée en 1729, Clodius nous apprend que la 1ere édition avait paru depuis cinq ans. Ainsi, on peut supposer qu'il a été imprimé en 1724 ou 1725.
5° bis Grammatica turcica necessariis regulis praecipuas linguae difficultates illustrans, ac aliquot colloquiis et sententiis turcicis aucta, Leipzig, 1729
6° Theoria et Praxis linguae arabicae, Leipzig, 1729, 230 pages : cet ouvrage est, à peu de chose près, le même que le précédent. Les quatre premières parties ne sont que la réimpression du Compendium, avec un numérotage nouveau en marge. La 5e partie, qui contient l'analyse grammaticale du livre de Job, n'est point de Clodius, mais de Kromayer. Elle avait paru dès 1707, sous le titre de Filia matri obstetricans. [C'est un des premiers ouvrages où l'on trouve des textes en arabe dialectal.]
7° Excerptum Alcoranicum de peregrinatione sacra, Leipzig, 1730, in-4° : Clodius donna cette petite brochure de 16 p. comme un supplément à sa grammaire ; cependant il y a des exemplaires de sa Theoria et Praxis linguae arabicae auxquels ce morceau est joint.
Compendiosum Lexicon latino-turcico-germanicum, accessit triplex index ac grammatica turcica, Leipzig, 1729, in-8°, XXX, 928 pages. Clodius ne publia d'abord que la préface, où il traite bien imparfaitement de la langue et de la littérature des Turcs, le lexique latin, turc et allemand (le turc est écrit en caractères originaux et suivi de la transcrption en caractères latins), et la grammaire. Quelques mois après, il publia un Triplex index, dont le premier contient les mots turcs simplement, avec renvoi au lexique latin ; le second, les mêmes mots en caractères latins, et le troisième, un Onomasticon allemand, avec renvoi à l'index turc.
Un exemplaire est mis en vente à 1000 euros en 2009.
Tarikh-i Sayyah, hoc est Chronicon peregrinantis, seu historia ultimi belli Persarum cum Aghwanis gesti, a tempore primœ eorum irruptionis, ejusque occupationis, usque ad Eschrefum Aghwanum continuata, ex codice turcico, in officina typographica recenti constantinopolitana impresso, versa ac notis quibusdam illustrata : cum tabula imperatorum familiæ othmanicæ, ex codice manuscripto turcico, in fine adjecta, Leipzig, 1731, in-4°, 140 pages : cette histoire fut originairement écrite par le P. Krusinski, jésuite polonais, missionnaire en Perse, témoin de la plupart des événements qu'il y raconte. Il [ou c'est l'éditeur Müteferrika qui le fit] le traduisit ensuite en turc, pour satisfaire Ibrahim-Pacha, grand vizir d'Ahmet III, et cette traduction fut imprimée dans l'imprimerie turque récemment établie à Constantinople ; elle parut en 1728. Clodius, voulant repousser les calomnies de ses ennemis, qui l'accusaient d'ignorer le turc, traduisit cette version en latin, et ne mit qu'un mois et demi à exécuter ce travail. A la suite de cette traduction, se trouve une table chronologique des sultans ottomans, tirée des tables chronologiques de Hadjy-Khalfa. [Cette version fut elle-même traduite en Anglais par George Newnham Mitford et publiée en 1840 sous le titre "The chronicles of a traveller or a history of the Afghan wars with Persia".]
10° Bibliothecae orientalis edendae delineatio. Clodius avait conçu le projet de traduire en latin la Bibliothèque orientale de d'Herbelot, d'y ajouter de nouveaux articles, de retrancher ceux qui n'avaient pas un rapport direct avec la matière, et de mettre les titres de livres en caractères originaux. Celte brochure contient l'exposition de ce plan.
11° Schediasma de ephemeribus orientalibus scribendis, autre brochure dans laquelle l'auteur expose le plan qu'il avait conçu de donner des Ephémérides orientales. On peut voir dans le Thésaurus Epitt. de Lacroze (t. 1er, p 80) la table des matières qui devaient en composer la 1ere partie.
12° Scopelismi criminis Arabiae Rudera, 38 pages, 1730
13° Historia patriarch. Alexandr. Recensio brevis.
14° Schediasma de iureconsulto philologo sive de studio juris et linguarum iungendo, placidae eruditorum censurae, Wittemberg, 1713
15° Liturgiae Syriacae septimanae pass. D. N. J. C. excerptum, notis illustratum, Leipzig, 1720, in-4°.
16° Lexicon hebraicum selectum, Leipzig, 1744, in-8°, XVI-554 pages. Clodius avait donné l'année précédente une édition du Lexique hébreu de Gousset, et avait eu l'intention d'y joindre un supplément ; mais ensuite il changea de dessein, et publia séparément cet ouvrage, qui peut suppléer à tous les lexiques hébreux.

Clodius a été un des collaborateurs du journal allemand intitulé : Histoire de la littérature de notre temps, dont il a paru 12 cahiers, Leipzig, 1721-1723, in-8°. Outre l'arabe, il avait étudié l'hébreu et le syriaque. Il connaissait aussi le français, l'italien, l'espagnol et le portugais. Il a promis beaucoup à la littérature orientale, et a peu tenu. C'était, à ce qu'il paraît, un homme d'un caractère bizarre, vain, entreprenant beaucoup de choses, n'en terminant aucune. Beiske avait commencé sous lui l'étude de l'arabe, et il en parle dans ses mémoires en termes peu flatteurs. Ce n'est point le seul savant qui ait attaqué la réalité de ses connaissances en langues orientales.
Outre les ouvrages que nous avons indiqués, et dont la plupart ne sont que de petites brochures, on doit encore à Clodius la préface de la traduction allemande de l'introduction à l'Histoire d'Asie par la Martinière, placée en tête de l'Histoire de Thamas Kouli-Kan, et celle de la Bible hébraïque de van der Hoogt, avec la version de Schmid. On trouve dans le Thesaurus Epist. de Lacroze plusieurs lettres de Clodius, qui font connaître les travaux dont il s'est occupé.

Sources : Michaud, Biographie universelle, 1854, catalogue BNF, catalogue SUDOC (Système Universitaire de Documentation)

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