Photographies de Hattusa 

DSCN0895 Hattusas, temple, entrée

Temple I, entrée

DSCN0899 Hattusas, temple I

  Temple I

 

DSCN0900 Hattusas, temple I

Temple I, autel ?

 

DSCN0901 Hattusas, temple I

Temple I

DSCN0908 Hattusas, vue des magasins du temple I

  Vue des magasins du temple I

DSCN0914 Hattusas

Vue depuis l'enceinte près de la porte des lions 

DSCN0936 Hattusas, Yerkapi, poterne

Yerkapi, poterne

  DSCN0961 Hattusas, Yerkapi

  Porte

DSCN0967 Hattusas, vue depuis la Yerkapi

  Vue de l'extérieur depuis l'enceinte fortifiée

DSCN0975 Hattusas

 

Sources

Les Hittites ont suscité une important littérature. La bibliographie ci-dessous est très partielle. Des recherches se poursuivent encore sur de nombreux sites et dans les universités.

  • J. G. Macqueen, Les Hittites. Aux origines de la Turquie, Armand Colin, 1985
  • Kurt Bittel, Les Hittites, Gallimard, L'Univers des formes, 1976, 332 pages
  • Louis Delaporte, Manuel de la langue hittite, Maisonneuve, 1929-1933
  • Carlos Quiles, Fernando López-Menchero, A Grammar of Modern Indo-European, Second Edition, 2009, 828 pages
  • La Revue hittite et asianique fut fondée en 1930 par Delaporte, Juret et Cavaignac
  • B. Hrozny, Les inscriptions hittites hiéroglyphiques, Geuthner, 1933
  • Sites sur la langue hittite :  https://lrc.la.utexas.edu/eieol/hitol

La description de Charles Texier, inventeur du site

cité dans Vivier de Saint-Martin, Description historique et géographique de l'Asie mineure, 1852
On pourra reconnaître dans cette description des monuments important de Hattusa.

A quelques lieues de Galadjik, M. Texier passa le Halys |Kizilirmak] ; puis continuant sa route à l'Est, par des vallées, des plaines et des rivières qu'aucune carte n'indiquait, car aucun voyageur avant lui n'avait pénétré dans cette partie trans-halyenne de l'ancienne Galatie, il s'arrêta le cinquième jour à un village que sa situation au débouché d'une double vallée a fait nommer Bogaz-keuï [Boğazköy], le village du Défilé. Des pierres sculptées et des ruines anciennes lui avaient été indiquées dans cette localité. Son attente n'y fut point trompée; cette découverte est au nombre des plus curieuses que le voyageur ait faites dans son expédition. Sur une montagne élevée dont le sommet forme un vaste plateau, il vit les restes d'une ville occupée aujourd'hui, dans son intérieur, par une forêt de chênes nains ; une muraille de travail cyclopéen, de cinq mètres d'épaisseur, l'entoure encore tout entière. Des portes, dont l'une, formant jadis une arcade, est ornée, à la hauteur de l'imposte, de deux grandes têtes de lion ; des souterrains, trois acropoles situées sur autant de rochers isolés, un temple élevé sur plusieurs esplanades, font de ce lieu un des plus remarquables de l'Asie-Mineure. M. Texier penchait d'abord à voir dans ces restes d'une ville dont rien n'indique aujourd'hui l'appellation ancienne, ni les monuments, ni la tradition, ni même les indications de Strabon, ceux de Tavium, nom que l'on trouve aussi écrit au pluriel, Tavia. Tavium était la ville principale des Trokmes, la plus reculée à l'Orient des tribus galates sur le Halys |Kizilirmak]. Mais indépendamment de ce que les distances fournies par les itinéraires contrarient ce rapport [D'AnvilIe, et après lui le colonel Leake, se fondant sur l'autorité des Itinéraires, ont placé Tavium à Tchoroum [çorum], ville située sur la route de Kiangari.], une difficulté résulte de l'absence complète de tout vestige romain dans ces ruines où de nombreux bas-reliefs offrent le plus ancien style oriental, tandis que l'on sait par les médailles assez nombreuses de Tavium que cette ancienne cité gauloise tenait encore un rang notable sous l'administration romaine. Sans s'expliquer précisément à cet égard , les commissaires désignés par l'Académie des Inscriptions pour lui rendre compte des découvertes du voyageur en Galatie n'avaient pas adopté ce rapprochement entre les ruines de Bogaz-keuï et Tavium. M. Texier en a plus tard hasardé un autre, contre lequel un savant particulièrement versé dans l'archéologie asiatique a proposé de fortes objections. Mais à part les conjectures plus ou moins incertaines sur l'ancien nom de la ville retrouvée, la découverte elle-même n'en reste pas moins avec tout son intérêt pour les scrutateurs de l'antiquité.

Et cependant ces remarquables ruines ne sont pas encore ce qui mérite le plus de fixer l'attention sur une localité que nul Européen avant M. Texier n'avait visitée.

[Découverte de Yazilikaya]
Écoutons encore le voyageur racontant la suite de son exploration dans la vallée de Bogaz-keuï [Boğazköy] :
«La découverte de cette ancienne ville, disait-il, fort importante par elle-même, est effacée par celle d'un monument que j'ai trouvé dans les montagnes voisines, et qui doit se placer au premier rang des monuments antiques connus. C'est une enceinte de rochers naturels aplanis par l'art, et sur les parois de laquelle on a sculpté une scène d'une importance majeure dans l'histoire de ces peuples. Elle se compose de soixante figures, dont quelques-unes sont colossales. On reconnaît l'entrevue de deux personnages qui se font mutuellement des présents.  La hauteur des figures varie depuis la dimension de demi-nature jusqu'à des proportions colossales. En se transportant à l'entrée de l'enceinte, nommée dans le pays Iasili-Kaïa [Yazilikaya], la Roche Écrite, les figures marchent dans le même sens, et toute la pompe se rencontre dans le fond de cette espèce d'hémicycle où se trouvent les deux personnages principaux qui semblent échanger des présents. L'un d'eux est barbu. Il tient dans sa main droite une massue, et de l'autre, il présente une fleur ; il marche sur la tête de deux hommes qui fléchissent sous le poids. Coiffé d'une mitre fort élevée et de forme conique, il est vêtu d'une tunique courte; à ses pieds on voit un taureau unicorne. Ce roi est suivi de sa cour, qui forme derrière lui un long cortège. Immédiatement après le prince, deux hommes barbus sont également coiffés de la mitre. Le premier porte dans sa main droite une massue appuyée sur l'épaule ; le bras gauche qui est tendu soutient une grande épée. Le second est sans armes. Ces deux figures marchent sur des rochers escarpés. Dans un autre bas-relief on distingue deux figures ailées ; par le style, comme par les ornements et les attributs, ces groupes rappellent jusqu'à un certain point l'art égyptien, et plus particulièrement encore l'art assyrien et persépolitain. Le second personnage principal qui fait face au roi et à son cortège, a tous les caractères d'une femme. Une longue robe à larges manches vient s'attacher sous son cou ; sa taille est serrée par une ceinture; ses cheveux sont longs et pendants, et sa coiffure consiste en une mitre crénelée qui se voit quelquefois dans les statues de Cybèle. Cette reine est debout sur un lion, et accompagnée, comme le roi, d'un quadrupède unicorne. Derrière elle, entre autres personnages, deux figures de femmes, de plus petites dimensions que celle de la princesse, mais vêtues d'une manière absolument semblable, sont portées par un aigle â deux télés, les ailes étendues. On distingue plus loin un personnage symbolique à tête de lion , ayant les deux mains levées et tenant un globe dans l'une d'elles. Une autre figure présente une tête humaine coiffée d'une mitre, avec deux avant-corps de lions en guise de bras, et les jambes remplacées par des monstres marins.
Il est bien hasardeux, dans l'état actuel de nos connaissances historiques sur l'Ouest de l'Asie, de risquer une explication de ce singulier monument des temps antiques; ce qui n'est pas douteux, c'est qu'il remonte à une époque antérieure à l'introduction de l'art grec dans ces contrées longtemps assyriennes. Nulle trace d'écriture d'aucune espèce [en fait il y a des inscriptions à Hattusa] n'existe sur les rochers sculptés de Bogaz-keuï [Boğazköy] ; cette circonstance importante semble assigner à cette page de l'histoire phrygienne une date plus ancienne que celle des monuments funéraires de Doganlu."

 

  © JMB 09-2010 

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