Orhan surnommé Gazi (le victorieux), second sultan des Ottomans, fils d'Osman, et de son épouse Malkhatoun ou Kameriyé, naquit l'an de l'hégire 687 (1288 de notre ère). Ce prince venait de se rendre maitre de Bursa (Brousse, l'ancienne Prusa de Bithynie) lorsque la mort d'Osman lui donna la couronne en 726 de l'hégire (1326). Orkhan avait un frère appelé Alaeddin, qui devait occuper le trône par droit de primogéniture ; mais Osman, ayant reconnu plus dé capacité militaire à Orhan, l'avait désigné comme son successeur. Alaeddin respecta la volonté de son père, et ne voulut pas même consentir, malgré les prières d'Orkhan, à partager avec celui-ci les troupeaux qui formaient une partie de l'héritage laissé par Osman. « Eh bien, dit Orhan, puisque tu ne veux pas accepter les chevaux, les bœufs et les brebis que je t'offre, sois le pasteur de mes peuples. » Alaeddin consentit à partager le poids des affaires de l'empire, et devint le vizir de son frère. Ce choix eut la plus heureuse influence sur le règne d'Orhan.
Alaeddin, administrateur aussi intelligent que fidèle, introduisit, chez les Turcs encore barbares, plusieurs institutions qui les rendirent supérieurs aux peuples qui les entouraient, et Orhan libre des soins qu'aurait exigés le gouvernement intérieur de l'empire, put affermir sa domination et agrandir ses états. Nicomédie, Nicée, et toutes les autres possessions des empereurs de Constantinople dans l'Asie Mineure, passèrent successivement sous la domination ottomane.
La modération et la justice dont Orhan fit toujours preuve attirèrent dans ses Etats un nombre considérable d'habitants des contrées environnantes. Ce prince, redouté de tous ses voisins, leur accorda la paix, pour continuer l'organisation de l'empire. Il embellit plusieurs villes, et en particulier Nicée (Iznik) et Brousse (Bursa), dont le séjour lui plaisait et qu'il avait choisi pour sa capitale. Il bâtit des mosquées, des colléges et des hospices s'appliquant, avec le même zèle, à faire fleurir les lettres et la religion musulmane. Alaeddin le seconda puissamment, et dota la nouvelle monarchie de règlements utiles, de lois sages et d'une armée permanente à la tête de laquelle il plaça le corps des janissaires.
En 758 (1356), Orkhan, malgré la paix qu'il avait conclue depuis longtemps avec l'empire grec, chargea son fils Süleyman de s'emparer de Gallipoli bien que l'empereur Jean Cantacuzène lui eût donné sa fille en mariage. L'expédition réussit, mais Süleyman mourut, en 760 (1359), d'une chute de cheval et Orkhan mourut dans la même année. Orhan, tout à la fois guerrier et administrateur, est un des plus grands princes de la famille ottomane. Sa tombe se trouve à Bursa.

extrait de l'Encyclopédie du dix-neuvième siècle : répertoire universel..., 1836-1853. Nous avons modernisé l'orthographe des noms propres et modifier partiellement le texte.

A lire, la biographie plus complète par Jouannin (1840) : GHAZI-SULTAN-ORKHAN

 

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