Antoine Cournand (1747-1814)
Ancien oratorien, chanoine de Saint-Fargeau et professeur de littérature française au collège de France, il est né à Marseille [une autre sources donne Grasse], et fut le premier qui, à l'époque d la Révolution, s'éleva contre le célibat ecclésiastique.
[Il étudia chez les Oratoriens, embrassa l'état ecclésiastique et professa pendant douze ans la rhétorique à Marseille, à Lyon et à Nantes. En 1784, il fut nommé professeur de littérature française au collège de France.]
Il fit, le 27 novembre 1789, dans le district de Saint-Etienne-du-Mont, une motion pour demander une loi en faveur du mariage des prêtres. Cette motion, débattue le 4 et le 11 décembre, et appuyée par les professeurs Gueroult et Crouzet, n'amena aucun résultat. Elle donna lieu à quelques écrits de Jabineau, et de Reynaud, curé de Vaux, et à des articles qui parurent dans le Journal écclésiastique de l'abbé Barruel, et dans les Nouvelles ecclésiastiques.
Cournand déclara son mariage peu après sa motion. Il épousa une demoiselle Dutrune [à Paris, le 17 octobre 1791], composa quelques ouvrages de littérature.
[Le 15 janvier 1795, il dénonça l'arrêté pris par la commune pour la clôture des spectacles.]
Il mourut en 1814 [le 25 mai], à 71ans.
Sa motion sur le mariage des prêtres fut imprimée en 1790, et forme un in-8° de 36 pages.
On cite parmi ses ouvrages : Les styles, poème, 1781, in-8° ; Tableau des révolutions de la littérature ancienne et moderne, 1786, in-8° ; De la littérature des Turcs , traduite de l'italien par Toderini, 1789, 3 vol. in-8° ; un traduction en vers de l'Achilléide de Stace, 1790, in-12.
F.-X. de Feller, Dictionnaire historique ou biographie universelle, 1836
Hoeffer, Nouvelle biographie générale, 1855