Une curiosité bibliographique qui montre l'importance de la culture française au début du XIXe siècle.
SEID-MUSTAPHA, ingénieur turc, offre un véritable phénomène littéraire, celui d'un Turc écrivant en français sur des matières dans lesquelles ses compatriotes sont très peu versés. Son petit ouvrage intitulé : Diatribe de l'ingénieur Seid-Mustapha sur l'état actuel de l'art militaire, du génie et des sciences à Constantinople, a paru en 1803, imprimé à la nouvelle typographie de Scutari, fondée par Sélim III, in-8° de 33 pages, réimprimé à Paris, 1810, in-8°. de 52 pages, avec quelques notes de M. Langlès, et une curieuse préface du même sur l'histoire de la typographie chez les Turcs. On ne peut nier que cette production ne soit extrêmement remarquable ; elle fera sans doute époque dans l'empire turc, où le Génie, cette partie si essentielle de l'art militaire, est à-peu-près inconnu. Seïd-Mustapha, que ses travaux avaient fait connaître du sultan Sélim, a été chargé de lever la carte des possessions turques en Asie. C. C.
notice extraite de la Biographie universelle de Michaud, 1827
SEID Moustapha (Diatribe de l'ingénieur) sur l'état actuel de l'art militaire, du génie et des sciences à Constantinople. Dans la nouvelle typographie de Scutar, fondée par Selim III, 1805, in-8. max. de 33 pp.
Edition originale : 27 fr. Langlès ; 16 fr. Kieffer. Une réimpression littérale de cet opuscule, avec quelques notes qui ont paru nécessaires pour l'intelligence de l'ouvrage, par M. L. Langlès, avait été faite à l'imprimerie impériale de Paris, 1807. gr. in-8. de xii et 36 pp., mais elle est restée en épreuves et n'a point été tirée. Un exemplaire de ces mêmes épreuves annoncé comme le seul qui existe. 5o fr. 5 c. mar. r. Langlès.
Ce même opuscule a été publié avec les notes de Langlès. Paris, Ferra, 1810. in-8.
notice extraite de Brunet, Nouvelles recherches bibliographiques..., 1834