En novembre 1912, durant les guerres balkaniques, les Grecs qui viennent de vaincre les armées turques entrent dans Salonique. La ville qui avait été conquise par les Ottomans en 1430 et qui s'appelait Selanik en Turc, Thessaloniki en Grec, était alors une des plus singulières des villes des Balkans.
Mustafa Kemal Atatürk
Guy Lévis Mano, un éditeur français
A lire
- Pour plus de détails, vous pouvez consulter le très remarquable ouvrage publié sous la direction de Gilles Veinstein : Salonique 1850-1918. La "ville des Juifs" et le réveil des Balkans. Editions Autrement, série Mémoires n°12, janvier 1992
- Hélène Guillon, Le Journal de Salonique : Un périodique juif dans l'Empire ottoman (1895-1911), PU Paris-Sorbonne, 2013, 434 pages
- Sous la direction d'Esther Benbassa, Salonique : Ville juive, ville ottomane, ville grecque, CNRS, 2014, 193 pages
- Régis Darques, Salonique au XXe siècle : De la cité ottomane à la métropole grecque, CNRS, 2000, 392 pages
- Milan Todorovic, Salonique et la question balkanique, Auguste Challamel, 1913
- Léon Abastado, L'Orient qui meurt, Salonique, ce qu'elle est, Impr. Acquarone, Salonique, 1918, 164 pages, nombreuses photographies et illustrations (https://archive.org/details/lorientquimeurts00abas/page/n3)
Documents
Carte postale envoyée en 1912
Carte envoyée le 20 mai 1912 représentant l'église métropolitaine de Salonique qui existe encore de nos jours. L'Eglise Métropolitaine de Saint Grégoire Palamas fut édifiée vers 1893 sur les plans d'Ernst Ziller, un architecte grec d’origine allemande (Saxe, 1837-1923) dans une zone qui avait été détruite par l'incendie d'août 1890.
Quelques mois après l'envoi de cette carte, la ville devint grecque. Le cachet porte la mention"Salonique Turquie".
Mention de l'éditeur : Albert Barzlilaï, Salonique
Carte postale envoyée en 1916, costume d'une paysanne
Carte postale créée à l'époque où Salonique était ottomane, mais modifiée après le rattachement à la Grèce. Les légendes écrites en Turc (caractères arabes) ont été barrées de noir et une légende en Grec a été surimprimée. Au verso, la mention en Turc a été barrée et les armes de la royauté grecque.ont été surimprimées.
Editeur : G. Bader, Salonique
Détail, on distingue un peu les caractères arabes de la légende imprimée en Turc
Verso : correspondance du soldat français
Les armes du royaume de Grèce
Carte postale envoyée par Kiazim en mai 1905
La carte, éditée à Munich, elle-même n'a rien à voir avec Salonique. c'est un paysage d'hiver. Mais elle a été envoyée de Salonique à Paris par un dénommé Kiazim que nous n'avons pu identifier. Il a simplement signé sans ajouter aucun mot.
Cartes postales envoyées en 1918 par des soldats français
Tekke des derviches tourneurs, 1916
L'église Saint-Georges a toujours son minaret.
Ancienne [sic] Tekke rue Ignatia
Mosquée de la Citadelle - Minaret coupé par un obus bulgare, carte postale envoyée en 1918.
Une très ancienne fontaine en mosaïque, carte postale envoyée en 1918.
Autres cartes postales envoyées de 1916 à 1918
Eglise Sainte-Sophie (construite au VIIIe siècle), carte postale envoyée en 1917.
Le minaret, ajouté quand elle fut transformée en mosquée, a été supprimé par la suite.
Eglise Sainte-Sophie, détail
Panorama pris des remparts, carte envoyée en 1916 par un soldat français. Le timbre est grec (ci-dessous également).
Vue panoramique, Yedi Koulé, carte envoyée en 1916 par un soldat français. On peut encore voir de nombreux minarets.
Forteresse de Yedi Koulé (Yedikule, les Sept Tours), carte postale envoyée en 1918
Les remparts à l'est et la Tour de la chaîne
Le cimetière turc, un militaire est assis devant une tombe, carte postale envoyée en 1918.
Café de la Tour blanche et baie de campagne intacts
Vue des quais, vers 1918
La ville est maintenant grecque. La carte st légendée en Français et en Grec : vue du quai de Salonique. Les minarets sont toujours visibles à l'arrière-plan.