Nombreux furent les soldats français qui envoyèrent des cartes postales depuis la ville de Mersin occupée par l'armée française au début des années 1920. Ces cartes montent une ville portuaire de taille modeste, mais active. A partir des années 1950, elle change et son port s'agrandit.
La plupart des cartes postales des années 1920 que nous reproduisons étaient édités par K. Papadopoulos et Fils, qui exerçaient leur activité Mersin et Adana. Les cartes étaient imprimées en phototypie par l'imprimeur Baudinière à Paris.
Mersine, vue du port
Edit/ Demetrius Mavroyannis, Mersina
Mersina, vue du port en construction
Editions K. Papadopoulos, Mersin et Adana. Cette jetée fut construite pendant l'occupation française, vers 1920. On aperçoit au fond des drapeaux français.
Mersina, la grand rue
Carte postale en couleurs éditée par la Poste Française de Mersin

Mersine, église catholique et rue de la Station
Carte postale envoyée en 1920, librairie K. Papadopoulos, Mersin
Mersine, la gare
Carte colorisée publiée par G. Mizrahi, Adana, dans les années 1920
Mersine, rue conduisant à la gare
Carte colorisée publiée par G. Mizrahi, Adana, dans les années 1920
Mersina, la côte
Une maison au bord de la plage, aucune trace de l'activité portuaire qui commence à se développer à cette époque. La côte est alors peu urbanisée.

Légende : Mersina, la côte, carte éditée par K. Papadopoulos

Mersin, Grande rue de la Promenade et les Messageries maritimes



Rue centrale


Détail : la rue est animée avec deux attelages et plusieurs personnes. Il est diffciile de l'identifier.

L'église Saint-Georges, Aya Yorgi kilisesi
Carte postale légendée : Mersina, Eglise orthodoxe grecque, envoyée en mars 1920, éditée par K. Papadopoulos et fils
Aya Yorgi kilisesi, l'église Saint-Georges aussi appelée Zafer Camii fut construite en 1885 par Constantin Mavromati (1831-1903 ou 1906).
Elle était de style néo-byzantin, avec un dôme et deux clochers. L'église qui, après la guerre d'indépendance et l'échange des populations, n'était plus utilisée par les Chrétiens, fut transformée en mosquée sous le nom de Zafer camii. Considérant qu"il y avait suffisamment de mosquées à Mersin, Tevfik Sırrı Gür, préfet de Mersin fit démolir, en 1943, l"édifice dont les pierres et le marbre furent utilisés pour construire le centre culture actuel.
Sur les Mavromatis :
Meltem Toksöz, « Family and migration : the Mavromatis’ enterprises and networks », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 82 | 2011, mis en ligne le 15 décembre 2011, consulté le 14 mars 2016. URL : http://cdlm.revues.org/5754
Yoğurt Pazarı


"Notre rôle consiste à bombarder les retranchements ennemis de temps en temps, c'est-à-dire à donner des coups sans en recevoir ; ce n'est pas dangereux."



Le palais du gouvernement



Le palais du gouvernement, autre photographie
Plus de végétation autour du palais sur cette photographie ! On voit bien l'architecture sobre du bâtiment.



Les ruines de Pompeiopolis

Mer et bateaux en contre-jour

Kizkalesi, le château de Korykos dans les années 1950

Le tourisme commence alors à se développer. Une autre visison de la région de Mersin : au fond, les ruines d'un des deux châteaux de Kizkalesi, entre Mersin et Silifke, avec, au premier plan, un chameau.
Petite note d'exotisme ? cliché ? Le chameau était encore très utilisé, au début du XXe siècle, en Turquie comme animal de bât, comme en témoignent les photographies et les cartes postales de l'époque. Nous avons encore vu, en 2009, près de Silifke, des chameaux appartenant à des nomades Yörüks qui ne sont plus que quelques milliers à parcourir le pays avec leurs troupeaux.
Atatürk Meydani, la place Atatürk, années 1950
Au loin, on aperçoit les palmiers plantés par les Français qui occupèrent Mersin vers 1920.


