mersin-grande-rue-promenade-petit.jpgNombreux furent les soldats français qui envoyèrent des cartes postales depuis la ville de Mersin occupée par l'armée française au début des années 1920. Ces cartes montent une ville portuaire de taille modeste, mais active. A partir des années 1950, elle change et son port s'agrandit.

La plupart des cartes postales des années 1920 que nous reproduisons étaient édités par K. Papadopoulos et Fils, qui exerçaient leur activité Mersin et Adana. Les cartes étaient imprimées en phototypie par l'imprimeur Baudinière à Paris.

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La Pensée, éditeur de cartes, généralement en collaboration avec la phototypie parisienne Baudinière, a publié beaucoup sur les destructions de la guerre 1914-18 [source : Wikipedia]
 

Mersina, la grand rue

Carte postale en couleurs éditée par la Poste Française de Mersin

Mersina, la côte

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Légende : Mersina, la côte, carte éditée par Papadopoulos
Une maison au bord de la plage, aucune trace de l'activité portuaire qui commence à se développer à cette époque. La côte est alors peu urbanisée.
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Mersin, Grande rue de la Promenade et les Messageries maritimes

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Légende : Mersina, Grande-Rue de la Promenade et Messageries Maritimes., carte éditée par Papadopoulos et La Pensée
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Les messageries maritimes étaient une compagnie française de transport de passagers et de fret basée à Marseille qui avait des bureaux à Mersin, comme dans de nombreux pays.
Carte envoyée par un soldat français le 10 septembre 1920 qui, dans son texte, ne fait aucune allusion aux opérations militaires ni à la population.

Rue centrale

Cette carte postale en couleurs, publiée elle aussi par Papadopoulos, fut envoyée dans les années 1920 par un le capitaine Sénécheau des forces d'occupation françaises au lieutenant Fondère à Mersin. La colorisation de la carte est plutôt grossère : on distingue même le blanc autour du toit des maisons (à gauche de la carte). 
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Détail : la rue est animée avec deux attelages et plusieurs personnes. Il est diffciile de l'identifier.
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L'église Saint-Georges, Aya Yorgi kilisesi

 

Carte postale légendée : Mersina, Eglise orthodoxe grecque, envoyée en mars 1920, éditée par K. Papadopoulos et fils

Aya Yorgi kilisesi, l'église Saint-Georges aussi appelée Zafer Camii fut construite en 1885 par Constantin Mavromati (1831-1903 ou 1906).
Elle était de style néo-byzantin, avec un dôme et deux clochers. L'église qui, après la guerre d'indépendance et l'échange des populations, n'était plus utilisée par les Chrétiens, fut transformée en mosquée sous le nom de Zafer camii. Considérant qu"il y avait suffisamment de mosquées à Mersin, Tevfik Sırrı Gür, préfet de Mersin fit démolir, en 1943, l"édifice dont les pierres et le marbre furent utilisés pour construire le centre culture actuel.
Sur les Mavromatis :
Meltem Toksöz, « Family and migration : the Mavromatis’ enterprises and networks », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 82 | 2011, mis en ligne le 15 décembre 2011, consulté le 14 mars 2016. URL : http://cdlm.revues.org/5754

Yoğurt Pazarı

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Légende : Mersina - Marché (Yogourth Bazar),.carte éditée par Papadopoulos et La Pensée
Le Yoğurt Pazarı (littéralement le marché au yaourt) était l'un  des grands marchés très animés de Mersin.
A gauche, on aperçoit des sacs. Au milieu de la place, une fontaine.
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Cette carte fut envoyée par un soldat français depuis Mersin en août 1920 et témoigne cyniquement des combats :
"Notre rôle consiste à bombarder les retranchements ennemis de temps en temps, c'est-à-dire à donner des coups sans en recevoir ; ce n'est pas dangereux."
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Ci-dessous une autre vue de ce marché publiée par le même éditeur.
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Ci-dessous, le Yoğurt Pazarı en 2015.

Le palais du gouvernement

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Légende : Mersina - le palais du gouvernement . Carte postale éditée par Papadopoulos. et La Pensée
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Le lieu du pouvoir, ou plus exactement l'entrée du palais perdue derrière une végétation luxuriante dont plusieurs palmiers. D'autres cartes, comme celle que nous reproduisons ci-dessous, le montrent sans cette végétation comme si tous les arbres avaient été coupés.
Cette carte fut envoyée par un marin via les Service à la mer de la Marine française. Là encore, aucune allusion aux combats. 

Le palais du gouvernement, autre photographie 

Plus de végétation autour du palais sur cette photographie ! On voit bien l'architecture sobre du bâtiment.

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mersin-palais-sans-arbre
 

Les ruines de Pompeiopolis

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Légende : Mersina - Ruines de Pompeiopolis, carte éditée par Papadopoulos
 
L'histoire de la ville et de ses environs commence dès le Néolithique et l'Antiquité. La ville qui s'appelait d'abord Soli et qui fut rebaptisée Pompéiopolis, du nom du célèbre général romain Pompée, adversaire malheureux d'Octave, le futur empereur Auguste, est connue pour sa colonnade reproduite dans des gravures dès le  XIXe siècle. A comparer avec les photos récentes de la colonnade partiellement restaurée .

Mer et bateaux en contre-jour

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Légende : Mersinde mehtap. Foto Aziz. Carte postale photographique
La mer et l'horizon à contre-jour, carte postale photographique artisanale en noir et blanc des années 1950-1960. On voit de nombreux bateaux quitter ou arriver au port, dont l'activité est alors entrain de se développer. Le tirage de la photographie est un peu "bancal", témoigne de sa fabrication artisanale par contraste avec les cartes postale de Papadopoulos imprimées à Paris trente ans plus tôt. Mersin n'est pas, dans les années 1950, une très grande ville et encore moins une destination touristique.
 

Kizkalesi, le château de Korykos dans les années 1950

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Légende : Mersin Kiz kulesi harabeleri. Carte postale photographique envoyée à Amsterdam.

Le tourisme commence alors à se développer. Une autre visison de la région de Mersin : au fond, les ruines d'un des deux châteaux de Kizkalesi, entre Mersin et Silifke, avec, au premier plan, un chameau.
Petite note d'exotisme ? cliché ? Le chameau était encore très utilisé, au début du XXe siècle, en Turquie comme animal de bât, comme en témoignent les photographies et les cartes postales de l'époque. Nous avons encore vu, en 2009, près de Silifke, des chameaux appartenant à des nomades Yörüks qui ne sont plus que quelques milliers à parcourir le pays avec leurs troupeaux.

Atatürk Meydani, la place Atatürk, années 1950

Au loin, on aperçoit les palmiers plantés par les Français qui occupèrent Mersin vers 1920.

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