Dès la fin de la guerre d'indépendance, le président Mustafa Kemal Atatürk mène une politique de neutralité qui sera poursuivie à partir de 1938 par son successeur Ismet Inönü, mais qui sera mise à mal par la seconde guerre mondiale et la guerre froide.
En 1932, la Turquie devient membre de la SDN. Elle adhère, en 1934, à l’Entente balkanique, un traité défensif avec la Grèce, la Roumanie et la Yougoslavie. Elle signe la convention de Montreux de 1936 qui lui confie la garde des Détroits et un traité d'amitié avec la France en 1938.
A la fin des années 1930 et dans les années 1940, la Turquie s'efforce de se protéger en gardant un équilibre : d'abord proches des alliés, elle est contrainte de signer un accord de non-agression avec l'Allemagne en 1941. Mais elle coopère avec les Américains dès 1943 et déclare la guerre à l'Allemagne en 1945.
L'URSS victorieuse représente à cette époque une menace pour la Turquie : elle a des revendications territoriales à l'Est et souhaite partager le contrôle des Détroits avec les Turcs en révisant la convention de Montreux.
On lit, dans le journal "Combat" du 23 août 1946, la réaction de la Turquie appuyée par les Etats-Unis et l'Angleterre : "Le gouvernement turc rejette également la proposition de l'U.R.S.S. de partager avec celle-ci la défense et le contrôle des Détroits."
Accueil des Américains sur un quai à Istanbul
Une visite avec des militaires et des civils en Anatolie
Les Américains avec des officiels turcs
Accueil par des officiels cilvils
Le journal "La Défense" du 10 mai 1946 nous montre une Turquie qui se met sous la protection des Etats-Unis : "Le Premier ministre turc a ajouté : "La Turquie espère obtenir des Etats-Unis une ouverture de crédit de 100 millions de dollars." [Elle bénéficiera effectivement du plan Marshall en 1947.]"
Dans ce contexte, le cuirassé Missouri arrive à Istanbul en mai 1946. Il ramène le corps de l'ambassadeur de Turquie au Etats-Unis, Mehmet Münir Ertegün, mort en 1944, mais c'est un prétexte à une démonstration de force face à l'U.R.S.S.
C'est probablement à cette occasion qu'un général et d'autres militaires américains sont invités par les autorités turques à visiter le pays. Il est reçu en grande pompe par des officiels turcs : on le voit à Istanbul, en Anatolie, à Konya etc
- Mongrenier Jean-Sylvestre, « L'État turc, son armée et l'Otan : ami, allié, non aligné ? », Hérodote, 2013/1 (n° 148), p. 47-67. DOI : 10.3917/her.148.0047. URL : https://www.cairn.info/revue-herodote-2013-1-page-47.htm
Une visite avec des militaires en Anatolie
En Anatolie. Le général américain et un militaire turc. A droite, un photographe américain
Le général américain avec des paysans anatolien
Avec un chien de berger anatolien
Une visite au Konya Asarı Atika Müzesi (musée Mevlâna)