VI. – Mosquées du faubourg Kasimpascha. 

591. La mosquée de Kasimpascha, serasker au siège de Rhodes, arrangée sous Souleïman Ier, et refaite entièrement en 1135 (1722) ; sous le Sultan Ahmed III alors que Feizoullahbeg, fils de Nouh Efendi, frère d'Ali, trois fois grand-vizir, était administrateur de cette mosquée. A cette époque furent fondés aussi une médrésé, dans laquelle on lisait originairement, le Mesnewi (le grand poëme de Djelaeddin Roumi), un double bain et un tribunal; entièrement bâtie en pierre en 935 (1528), avec une grande fontaine, construite près de la mosquée par Feizibeg, au-dessus de l'école de Schoaïbzadé Ibrahim Efendi. qui mourut en 1021 (1612) et y fut enseveli. 

592, Kaliondjiler Kischlasi djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi des Casernes des Soldats de Marine bâtie par Ghazi Hasanpascha devant la porte de la mosquée une école, et au-dessous de celle-ci, des cabinets pour le Baschaga des tschaouschs, et une prison bâtie en 1198 (1783); de chaque côté de la mosquée, une fontaine. Un an après sa construction, elle fut entièrement démolie et agrandie. La coupole du milieu fut pourvue d'une grosse cloche et la mosquée ornée d'une tribune impériale. 

593. Sounouni mesdjidi, bâtie par Moussliheddin Moustafa Ben Khodja Schaaban, premier Naïb (suppléant) du juge de Constantinople, Mouhiyeddin Fenari, et fondateur de la médrésé de Kasimpascha. Il était khodja du Sultan Moustafa. Après l'exécution de celui-ci, il se retira dans cette mosquée et y mourut, professeur, en 969 (1561). ). Dans un des cabinets de la mosquée se trouvent tous ses livres. La fontaine qu'on voit vis-à-vis, a été fondée par l'aga des janissaires Abdoulbakiaga en 1145 (1732). 

594. Yahya Kiaya djamisi bâtie par Yahya, kiaya ( ministre de l'intérieur) sous le grand-vizir Ouzoun Mohammed (Sokolli), avec un cloître, une école et une fontaine jaillissante. 

595. Tachtakisi mesdjidi, bâtie par le juge Mohammed, qui vint avec le sultan Mohammed II mort en 873 (1468). 

596. Eiyühüm mesdjidi, bâtie par Schemseddin Ahmed Efendi Ben Yousouf El-Yekani, juge d'Amasia Brousa et Gallipoli mort en 941 (1534). La chaire a été fondée par Kamrkhatoun (dame Lune), fille de Sinanbeg, qui mourut en 998(1589), et qui repose à Beschiktasch, auprès de son école et de la rue de la Tète. Le fils d'Eiyühüm Mohammedschah Riazi mourut mouderris à Andrinople, un an après son père ; il est enseveli auprès du bain de cette mosquée. 

597. Hadji Ahmed djamisi, bâtie par Hadji Ahmed Ben Abdessssamed El-Yekani, le tresseur de nattes supérieur du Sultan Souleïman avec une fontaine quelque peu éloignée, qui porte la date de 955 (1548). 

598. Eminbeg djamisi. bâtie par Basch Hasan Efendi, inspecteur de l'Arsenal, mort en 984 (1576). 

599. Aga djamisi, bâtie par Houseïn, aga du seraï de Galata, qui mourut à la Mecque, scheïkh de ce lieu; date rimée indiquant l'année 1006(1397). 

600. Schahkoum mesdjidi, bâtie par Mohammedtschelebi, un des confidents du Sultan Mohammed III; enseveli dans le jardin de l'école qu'il fonda près de la fontaine Boulakhatoun vis-à-vis de la bibliothèque d'Aatif Efendi, il est aussi fondateur de la médrésé Siné Kli, vis-à-vis de la Kemankesch de Moustafapascha, à Parmak Kapou. 

601. Assma mesdjidi, bâtie par Younisaga chef de l'Arsenal impérial sous Bayezid II. Elle porte le nom de Pendante (assma), parce que la pierre tumulaire du fondateur est élevée, sur le chemin, au-dessus de toutes celles de ses voisins; non loin du carrefour de Péra. La fontaine qu'on rencontre dans le voisinage est l'ouvrage d'Elhad Beschiraga, intendant du harem, mort en 1153 (1740). 

602. Kamkhatoun mesdjidi. La fondatrice est ensevelie devant le maître-autel. La fontaine qui est dans le voisinage a été établie par le grand-vizir Gourdji Ismaëlpascha ; elle est connue sous le nom de Aïnelitscheschmé, c'est-à-dire fontaine du Miroir. 

603. Ssari Loutfi mesdjidi, bâtie par Loufti Allah, de Tokat, un des oulémas du sultan Bayezid II, exécuté martyr de ses convictions en 900 (1494), à cause de sa liberté de penser, alors qu'il était mouderris de Brousa, et sur le jugement du grand-juge provincial Khatibzadé Moustafa Efendi. 

604. Tof  Kopahan mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée soulevant la Poussière; bâtie par Elhadj Bayezid, mort en 957 (1550). 

605. Kapoudan mesdjidi, bâtie par le kapitan Schaaban, mort en 1452 (1739). 

606. Tschatma mesdjidi, bâtie par Kasimpascha, fondateur de la grande mosquée. 

607. Bedreddin mesdjidi, bâtie par le capitaine des galères de ce nom, mort en 915 (1509). 

608. Karanlik mesdjidi, bâtie par Hadji Ferhad, un des confidents de Kasirnpascha, qui mourut dans un pèlerinage à la Mecque. 

609. Mewlewikhané mesdjidi, dans le milieu du faubourg de Kasimpascha bâtie par Abdidedé, qui, autrefois scheïkh du cloître de Galata, y fonda un cloître dans son jardin en 1041 (1631), lorsqu'il voulut céder sa place au commentateur du Mesnewi. Il est enseveli derrière la chaire du prêche, avec la suite des scheïkhs. 

610. Disdar mesdjidi, bâtie par Disdar Mohammedaga. 

611. Altoundji mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de l'Orfèvre; bâtie par l'orfèvre Schaabanaga. 

612. Hadji Khosrew mesdjidi, bâtie par Elhadj Khosrcw. 

613. Kaba Imam mesdjidi, bâtie par le libraire Mouhiyeddin. La chaire a été fondée par Kaïnak Moustafapascha, qui fut fait kapitanpascha lorsque le sultan Ahmed III monta sur le trône. 

614. Sakisaga mesdjidi, bâtie par le libraire Moussliheddin, dont le tombeau est inconnu. 

615. Kapouousti mesdjidi, au-dessus de la porte de l'Arsenal qui s'ouvre vers Kasimpascha bâtie par Raabia épouse du chef de l'Arsenal Mohammed Eminaga. 

616. Diwankhané djamisi, par le sultan Mohammed II. La salle du dhvan fut d'abord construite sous le règne du sultan Souleïman pour les kapitanspaschas. La fontaine a été établie par le sultan Ahmed Ier ; la chaire par Khaïreddin (Barberousse), dont le nom primitif était Khisr Ben Yakout, fils d'un sipahi d'Adja Owa (près Gallipoli). 

617. Alipascha djamisi une mosquée de l'Arsenal, près du bord de la mer, bâtie par le grand-vizir Tschorlili Alipascha, qui fut exécuté après sa retraite de Mitylène. Sa tête fut enterrée près de cette mosquée en 1119 (1707). Le kapitanpascha Hasanpascha bâtit une fontaine qui porte la date de 1190 (1776). Dans le voisinage se trouve la machine à mater de ce kapitanpascha (madjuné), qui y plaça un maître constructeur de bâtiments européen. 

618. Sindan mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la Prison (bagne); bâtie par le sultan Bayezid II. Le bain à l'intérieur du bagne a été bâti par un ancien kislaraga. 

619. Siwmkoz mesdjidi, bâtie par Siwrikoz Mohammed Efendi dans le voisinage, un bain bâti en 1192 (1777) par le kapitanpascha Djezaïrli Ilasan. 

620. Ibadoullah mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Serviteurs de Dieu; bâtie en 997 (1588) par le reïs Saïd Ali ; elle a pris son nom d'un mot de Mourad III. Un jour qu'il passait le long du fleuve où sont jetés les fondements de cette mosquée, il vit une grande foule assemblée et dit : Qu'on demande pourquoi les serviteurs de Dieu sont rassemblés ici ? La fontaine voisine a été établie en 1114 (1702) par le kislaraga Beschiraga. 

621. Yeldegirmen mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Moulin-à-Vent bâtie en 1000 (1591) par l'imam impérial Abdoul-Kerim, dans le voisinage d'un moulin-à-vent. L'école qui en est proche a été fondée par Mohnmmed-aga, kiaya du kapitan-pascha Pialé Ier. 

622. Yenitscheschmé mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la Fontaine-Neuvc bâtie en 974 (1S66) par le juge Mohammed Efendi. La fontaine qu'on y remarque a été établie par le kapitanpascha Pialé II, exécuté en 1053 (1643). Il repose auprès de son école., près de la fontaine Enchaînée (sindjirli koyou). 

623. Ssatschli Emir Efendi djamisi. La mosquée et le cloître ont été bâtis par Scïd Osman Haschirni de Siwas mort en 1003 (1594) avec la suite des tombeaux des scheïkhs. 

624. Koulaksis mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée Sans-Oreilles; bâtie par Ahmed lïeïs, enseveli à Kasimpascha, auprès de la fontaine Enchaînée. 

635. Okmeïdam mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la place de la Flèche; bâtie par le sultan Mohammed II. Le sultan Bayezid II y ajouta un minaret et y fonda un cloître et une cuisine en 1184 (1770). Là se trouvent un kiosque impérial et, au-dessous, une fontaine; en dehors un grand sofa de pierre et une chaire pour la prière du Vendredi, avec la date de 1034 (1624). Les pierres élevées alentour sont des monuments des archers célèbres; l'une d'elles porte le nom de soulevant la Poussière (tofkoprans), et a donné son nom à la mosquée mentionnée plus haut. 

626. Sinanpascha djamisi, bâtie en 987 (1579). Le fondateur, cinq fois grand-vizir, repose dans un tombeau en forme de dôme, élevé près de la route du diwan à Constantinople. L'école a été fondée par le kapitanpascha Tschelebi Hasan, mort en 998 (1589). 

627. Ghassefebaga mesdjidi, bâtie par un chef des janissaires de ce nom. 

628. Kotjtschoukpialépascha mesdjidi, bâtie par le kapitanpascha Pialé qui construisit la grande mosquée de ce nom, fondée en 973 (1565). L'école et la fontaine ont été établies en 1115 (1703) par Tschaousch Kadri. 

629. Gedük Abdi mesdjidi, bâtie par Gedük Abdoullahpascha, un des capitaines de la flotte, mort en 1031 (1631). 

630. Pischimaniyé mesdjidi, bâtie par Moumdjizadé Bosghandji Mohammed tschelebi 

631. Sihkedji mesdjidi, bâtie par Sirkedji Moussliheddin. L'école située vis-a-vis a été établie par le kapitanpascha Pialé II, qui y est enseveli avec deux fontaines dans le voisinage. 

632. Naalimdji mesdjidi, bâtie par Elhadj Hasanaga. La mosquée a pris son nom de la fontaine du Naalindji (fabricant de châsses) qui est dans le voisinage. 

633. Kourd Tschelebi mesdjidi, bâtie par Kourd, un des capitaines de la flotte, mort en 1020 (1611). Là se trouvent deux fontaines du sultan Mourad III, bâties en 994 (1585). 

634. Hosameddin Ouschaki Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Cloître Hosameddin Ouschaki, bâtie par Hosameddin Hasan, scheïkh des Halweti, à Koniah, mort en 1005 (1596) enseveli à Constantinople; avec la suite des scheïkhs, ses successeurs. 

635. Pialépascha djamisi, bâtie par Pialépascha Ier, mort en 985 (1577). Les écrits qu'on voit dans la mosquée sont de la main du calligraphe Karahissari (également auteur de ceux de la Souleïmaniyé), qui mourut en 1000 (1591) et fut enseveli à Südlidjé. La mosquée a six coupoles soutenues par deux piliers; d'un côté la cellule de la médrésé, de l'autre celle du cloître des Khalweti; vis-à-vis la tribune impériale, une autre sur six colonnes, et à droite et à gauche, deux mahfil (estrades) pour le crieur de la prière, en dehors de la mosquée, élevées chacune sur vingt colonnes; outre cela, il y en a encore douze sous le cintre et vingt pour soutenir le toit. Les cintres de côté du cloître sont soutenus par vingt-neuf colonnes ceux de la médrésé par dix-huit. Le toit, qui protège les conduits d'eau, pour l'Abdest, est aussi supporté par deux colonnes. A l'extérieur du dôme du mausolée régnent vingt-deux colonnes de moyenne grosseur. A l'intérieur du mausolée, au premier rang, sont le cercueil de Pialépascha et ceux de ses fils au second, ceux de quatre de ses fils et d'une de ses filles au troisième, les cercueils de deux de ses fils et de trois de ses filles. La date de l'achèvement de la mosquée est 981 (1573). Pialé fut kapitanpascha pendant quatorze ans ; il fit la conquête de soixante-sept îles, ramena le capitaine de Navarin prisonnier à Constantinople, et épousa la fille du sultan Sélim II, Gewherkhan. II fit la conquête de Khios, où il fonda une mosquée. II établit aussi près des Dardanelles et à Scutari le jardin Tounisbaghi; en outre il bâtit à Kasimpascha la mosquée du Petit-Pialé, et établit à Constantinople, auprès du Long marché, un lieu de rafraîchissement et une école. En dehors du mausolée repose le kapitanpascha Abdourrahmanpascha, exécuté sous le sultan Ahmed III, à cause de l'incendie de l'Arsenal en 1117 (1705). Le fondateur du cloître situé dans le voisinage de Pialépascha, Mohammedtschelebi Efendi, mourut en 1020 (1611). 

De ces quarante-cinq mosquées de Kasimpascha, vingt-quatre sont pourvues de Minberen, c'est-à-dire chaire de prêcheur, dans lesquelles on prie pour le sultan le vendredi ; viennent maintenant celles de Galata. 

VII. – Mosquées de Galata. 

636. Arabdjami, bâtie par Moslema, émir de la famille Ommeyé. L'histoire rimée de la fondation de la mosquée est suspendue dans l'intérieur, et insérée dans le jardin de la mosquée. C'est dans la 66e année de l'hégire sous le Khalife Abdolmelek, que son capitaine, Moslema, au siège de Constantinople (dans le poëme, on lit conquête), aurait fondé cette mosquée. Moslema fut rappelé par le khalife Omar II; c'est pourquoi la mosquée tomba en ruines et ne fut relevée que par le sultan Mohammed III. Elle s'appelle aussi la Grande mosquée parce que c'est la plus grande de Galata on y voit une tribune impériale supportée par un pilier; les estrades pour les crieurs de la prière furent ajoutées plus tard. Ssaliha, mère du sultan Mahmoud, établit à l'intérieur de la porte Azab deux fontaines, un lieu de rafraîchissement et une fontaine jaillissante, et répara cette mosquée en 1147 (1734). 

637. Walidé Sultan djamisi bâtie en bois, par Gülnousch Oummetoullah, mère du sultan Moustafa II, qui construisit aussi à Scutari une mosquée où elle est ensevelie; bâtie auprès d'une église incendiée en 1109 (1697); avec une tribune impériale (mahfil), des conduits d'eau et une fontaine. La médrésé qui est vis-à-vis a été bâtie par Mohammedpascha, kiaya de la sultane, ensuite vizir. 

638. Monastir mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Cloître; originairement une église; fondée par le moufti scheïkh Molla Kourani qui repose à Constantinople dans sa grande mosquée. 

639. Aladia mesdjidi, bâtie par le moufti Senbili Ali Efendi. 

640. Hadji Aour mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du PèlerinBorgne, appelée aussi mosquée de l'Aveugle. 

641. Etmekyemez mesdjidi. C'est-à dire la mosquée qui ne Mange pas de Pain bâtie par Hosameddin en 999 (1590). 

642. Yoldjizadé mesdjidi, bâtie par Orner Efendi, qui y est enseveli. 

643. Bereketzadé mesdjidi, bâtie par Elhadj Ali Ben Hasan, qui, après la conquête de Belgrade, fut le premier ordonnateur des fêtes (dizdar) à Galata. 

644. Okdji mesdjim. C'est-à-dire mosquée de l'Empenneur de flèches; bâtie par Okdji Mousaaga. 

645. Schehzuwar mesdjidi, bâtie par un homme des troupes du sultan Mohammed II. 

646. Kurekdjiler mesdjidi, bâtie par un homme des corps de métiers, du nom d'Aliaga. 

647. Begtasch Efendi mesdjidi. Le fondateur, Begtasch, repose dans un mausolée séparé, en dehors d'Aïwan serai vis-à-vis du bain, à l'intérieur du magasin de plomb, près du marché des Coffretiers. 

648. Kemankesch Moustafapascha djamisi, autrefois une église. Le fondateur, kapitanpascha au temps de la conquête de Bagdad, fut depuis grand-vizir; son mausolée, sa médrésé et sa fontaine sont près de la rue du diwan ; exécuté en 1033 (1643). 

649. Sultan Bayezid mesdjidi, bâtie par le sultan Bayezid II. La chaire du prêche a été fondée par le kislaraga Beschiraga, qui bâtit aussi une mosquée à Constantinople, et qui est enseveli à Eyoub. 

Mosquées situées en dehors des portes de Galata. 

1, Topkhana kapousi, c'est-à-dire du faubourg Topkhané. 2. Koutschouk Koullé, kapousi, c'est-à-dire de la Petite-Tour. 3. Bouyouk Koullé kapousi, c'est-à-dire de la Grosse-Tour. 4. Azab kapousi, d'Azab. 5. Mëit kapousi, la porte du Meït. 6. Kourekdji kapousi, des Rameurs 7. Yagh Kapani kapousi, du Magasin de graisse. 8. Balik Basari kapousi, du Marché aux Poissons. 9. Karakoi kapousi, c'est-à-dire du Village-Noir, 10. Kourschounli Mahsen kapousi, du Magasin de Plomb. 41. Moumkhané kapousi, de la Maison du Cierge. 12. Kiredj kapousi, la porte de Chaux. 13. Egri kapousi, la porte Tortueuse. 

Portes intermédiaires 

1, Koutschouk Karakoi kapousi, la petite porte du Village-Noir. 2. Mikhal kapousi, la porte de Michel. 3. Meidandjik kapousi, la porte de la Petite-Carrière. 4. Kilisé kapousi, la porte de l'Église. 5. ltschazab kapousi, la porte intérieure d'Azab. 6. Ssadik kapousi, la porte des Sincères. 

VIII. – Mosquées situées en dehors de ces portes.

650. Meitiskelesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Port de Meït; bâtie par Tscholdji Mourtezatschelebi autrefois un endroit consacré à la prière. 

65I. Azab Kapopsi djiamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi de la porte d'Azab bàtio par le grand-vizir Mohamedpascha, père d'Ibrahimpascha, dont la fameuse mosquée, située, auprès du port des Galères, a été décrite, et qui est enseveli à Eyoub dans un mausolée particulier; né en 985 (1577). 

652. Nischandji mesdjidi, bâtie par le nischandji Mohaimnedpascha, fondateur de la mosquée du Nouveau-Nischandji à Constantinople. L'administrateur, au temps de l'auteur du Jardin des Mosquées, était de la famille de Baki Efendi, le grand poète lyrique. 

653. Yelkendji Khani mesdjidi, bâtie par Kemankesch Mohammedpascha, dont la grande mosquée, à l'intérieur de la ville, a été décrite plus haut. 

654. Eskiyagh Kapani mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Vieux Magasin de Graisse bâtie par le grand-vizir Ibrahimpascha, qui fut assassiné. Il faisait descendre sa famille de Constantin-le-Grand. Il établit des mosquées à Selanik, Hissargrad et Kawala. Son seraï était à Constantinople, près de l'Hippodrome son tombeau dans l'Arsenal, près de la cellule Djanfesa (qui augmente les âmes); le grand-vizir exécuté, Nassoupascha, fut depuis enseveli à ses côtés. 

655. Yagh Kapani mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Magasin de Graisse; bâtie par Moustafapascba, le grand-vizir dont la médrésé et la mosquée sans minaret cnt été mentionnées plus haut parmi les mosquées de la ville. 

656. Kounschunli Makhzen djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi du Magasin de Plomb bâtie par Moustafapascha, qui fut trois fois grand-vizir, sur le songe d'un sclieïkh et la prétendue découverte de cadavres des Musulmans enterrés en cet endroit après la retraite de Moslema, et dont les ossements doivent être conservés derrière des portes revêtues de plomb (de là le nom de la mosquée). Le minaret était originairement une des tours de fête de Galata. Renversée par un tremblement de terre, elle fut rebâtie en 1466 (1752) sous le sultan Mahmoud Ier. C'est ce môme vizir qui reçu dans l'ordre des Nakschbendi, bâtit un grand cloitre a Constantinople, dans le faubourg Otakdjiler. La mosquée a quatre portes, deux du côté de la mer et deux du côté de la terre; dans la cour, des conduits d'eau de purification (abdest mossloukleari) et devant la porte, une fontaine. La mosquée a soixante-deux pas de long, cinquante et un de large; chaque pas étant d'une aune, cela donne trois mille cent soixante-deux aunes carrées. Quarante-deux flèches de coupole, unies ensemble par des arcades dans la mosquée, trois tombeaux, un mausolée isolé et deux entourés de grilles. 

657. Yasidji djamisi, bâtie par Mohammed Efendi, de la famille Moeyedzadé, mort en 990 (1582). Vis-à-vis, dans le champ de repos, gît Meïtzadé (que quelques-uns prennent faussement pour Moeyedzadé), à qui le débarcadère doit son nom de Meït Iskelesi. En 1075 (1664), Yasidji Mohammed Efendi y établit une école et un bain. 

658. Galata Mewlewi Khané mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître Mewlewi, de Galata; bâtie par Iskenderpascha sous Sélim Ier. Diwani Mohammed Simaïdedé Efendi était le premier scheïkh de ce lieu avant d'aller à Komak, et il.planta les grands cyprès qu'on y voit encore. Quelque temps abandonnée puis convertie en cloître des Halweti, cette mosquée fut enfin rendue aux Mewlewi par Abdidedé Efendi, fondateur du cloître Mewlewi à Kasimpascha. Ismaëldedé Efendi qui en était le Scheïkh, compléta le Mesnewi et mourut en 1041 (1631). On y remarque le pacte de l'ascension du prophète Nabi Osmandedé et la suite des autres scheïkhs. 

659. Bozadji Sokagiii mesdjidi, bâtie par Mokrizadé Elhadj Houseïn Ben Moustafaaga. L'école qu'on voit au-dessus de la porte des Chambres et la fontaine ont été bâties en 1166 (1752) par Hanagaa, intendant des cuisines. 

660. Khandak mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Tombeau; bâtie par Alikapitan, qui y est enseveli. 

661. Karanlouk mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Ténèbres; bâtie par Elhadj Memitschelebi. 

662. Palamat mesdjidi, bâtie par Elhadj Moustafapascha, qui à cause de son embonpoint, fut surnommé Palamat, ce qui veut dire aussi bien un grand qu'un gros tonneau. 

663. Galata Seraï mesdjidi. Il y en a deux l'une à l'intérieur et l'autre à l'extérieur des trois chambres cette dernière, bâtie par le sultan Ahmed III. Le seraï du sultan Bayezid II avait déjà été bâti à la place d'une église sous le sultan Sélim II. Les pages en furent éloignés, et il n'y resta qu'une médrésé. A l'instigation du grand vizir Ibrahimpascha, le Sultan Ahmed III rendit le bâtiment à sa première destination, et on grava dans l'intérieur un grand poëme qui se terminait par la date rimée. Il consiste en trois kassides de soixantedix distiques on y voit en outre, au-dessus de la grande porte et audessus de la fontaine, un morceau de poésie de date rimée, indiquant l'année 1126 (1714). Les pages de ce serai sont, comme ceux du seraï impérial, partagés en trois chambres, chacune desquelles est pourvue d'un bain et de toutes les autres nécessités. Ces trois chambres s'appellent la Grande, la Petite et la chambre du Milieu, plus une chambre particulière pour les malades. Le bain tombant en ruines, le Sultan Mahmoud Ier le convertit en bibliothèque, dont la date, rimée par l'historiographe Hakim Efendi, donne l'année 1158 (1745). Aussitôt que la prière est criée, les pages se rendent à la mosquée, d'abord ceux de la Grande chambre, ensuite ceux de la Petite, et enfin ceux de la chambre du Milieu. Midi est le temps fixé pour se livrer sur la place au jeu et aux exercices du corps. Un maître de calligraphie et des médecins y sont particulièrement employés. D'après l'ordre du sultan Moustafa, les pages de la Petite chambre durent se transporter dans l'ancien seraï, et alors cette chambre fut tout-à-fait fermée; plus tard, cependant, elle fut rouverte pour les exercices de l'esprit. Le mardi, l'entrée est permise aux parents qui viennent voir leurs enfants. 

Dans les quatorze mosquées situées à l'intérieur de Galata, il y a sept djami, dans lesquelles on récite la prière du Vendredi de même il y en a six, sur les quatorze qui se trouvent en dehors des portes de Galata; en tout vingt-huit mosquées. Suit maintenant la description des mosquées de Topkhané, faubourg qui longe le bord de la mer jusqu'à Dolmabaghdjé. 

IX. – Mosquées de Topkhané. 

664. Topkhané djamisi, bâtie par Kilidj Alipascha (Ochiali); avec une tribune impériale, trois portes une fontaine jaillissante, une médrésé, une école et un bain. La porte qui est près de la place, porte la date rimée de 988 (1580). Le fondateur mourut dix ans iaprès. en 998 (1589). Le lieu de rafraîchissement, situé vis-à-vis de la mosquée, a été bâti par le kapitanpascha Moustafa, ancien porte-glaive du sultan Mourad IV; avec un chronogramme du Djehwii en 1046 (1636). La grande fontaine qu'on voit sur la place est l'ouvrage du sultan Mahmoud [°r on présume, d'après le chronogramme de Nali ; qu'elle fut bâtie en 1145 (I732). 

665. Karabasch Tekiesi mesdjidi. C 'est-à-dire la mosquée du cloître de la Tète-Noire; bâtie par Karabasch Mouslafaaga Ben Korkoudbeg Kislaraga, qui mourut en 937 (I o30; et y fut enseveli. Lu repose Dcmirdji Konli Elhadj Yousouf, le calligraphe, élève du célèbre calligiraphe Karahissari. Demirdji a décoré l'intérieur et l'extérieur de la mosquée de Kilidj Alipascha, qui est vis-à-vis, des plus belles inscriptions en écriture en relief; mort en 1020 (161 1). Il avait reçu le surnom de Demirdji, c'est-à-dire fondeur de fer, parce qu'il était l'affranchi d'un fondeur employé à la fonderie des canons. C'est lui qui a écrit, à côté de la fenêtre delà sacristie de la mosquée du sultan Mohammed II, la tradition de la conquête. Il a tracé aussi les belles inscriptions qu'on remarque près de la fenêtre du tombeau de Sefcrkiaya, lequel a bâti l'école située dans le quartier de la mosquée Petit-Pialé. 

666. Defterdar djamisi, bâtie par Eboulfazl Mohammed Efendi, fils du grand historien Idris, de Bitlis. L'inscription, avec la date rimée, a été composée par lui-même. Son tombeau, entouré d'une grille de fer, est près de la mosquée, à côté de la rue. Il ne poussa pas l'histoire de son père, Idris, plus loin que le règne du sultan Selim Ier mais il traduisit aussi le Commentaire de Houseïn Waïf, recueillit les légendes du Prophète, et traduisit l'Akhluki Mahaeni et le Sakliire de Khouaresmschah. 

667. Bostandji mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Jardin intérieur; bâtie par Seferkiaya, enseveli dans la cour de l'école de la mosquée Petit-Pialé. 

66S. Tomtom mesdjidi, bâtie par Mohammodaga, un des capitaines de la flotte, ainsi nommée de l'imam Tomtom, sur lequel les biographies des chanteurs du moufli Esaad donnent des éclaircissements; mort en 1127 (1715). L'école située près de là a été fondée par le général de l'artillerie Baliaga. Les minarets de bois de cette école furent couverts ensuite en 1172 (1758) par la dame Fatima. 

669. Tschoukourdjouma djamisi. C est-à-dire la Grosse mosquée du Vendredi; bâtie par le moufti Molla Mohammed Fenari, qui repose derrière la chaire du prêche, à côté de Koutschouk Emir Efendi; mort en 954 (1517). Le fondateur, Mouhiyeddin Fenari, père de Mohammedpascha, mourut en 939 (1522): son cousin, Alaeddin Fenari en 903 (1497), et son père, Schemscddin Mohammed Ben Hamsa, alors qu'il était moufti, en 834 (1430). L'oncle de Mouhiyeddin, du fondateur de cette mosquée, Ahmedpascha, a établi une mosquée près de la rue du diwan, et Mohammedpascha une autre à l'angle du defterkhané 

670. Etmekdjibaschi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Boulanger bâtie par Aliaga. 

671. Kadiri Khané mesdjidi. C'est un cloître des Kadri, qui était originairement une église. Le fondateur, Scheïkh Ismaël Roumi, de Tousia. où il est enseveli, mourut en 1033 (1643). Il a établi à Tousia, à Andrinople, à Brousa et dans d'autres endroits quarante-huit cloîtres en tout; série des scheïkhs de ce cloître. 

672. Firouzaga mesdjidi. Le fondateur, fils du sipahioghlan Mohammedaga, mourut en 1050 (1630). 

673. Rast Mohammedaga mesdjidi fondée par le kislaraga Atik Yakoub qui bâtit aussi le bain voisin. Les revenus de ce bain sont employés à l'entretien du phare de Fanarbaghdji sous Chalcédoine. 

674. Kolaga mesdjidi, bâtie par Kologhli Moustafabrg, chef des blanchisseurs (du serai); mort en 911 (1505). Le fondateur de l'école voisine est le kilardji (page de l'office du seraï) Eihadj Ferhadaga. 

675. Yeni 5îahau,k mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Nouvcau Quartier. Le fondateur, Kiatib Moustafa, était écrivain du scheïkhèlharem Houseïnaga, qui bâtit la mosquée du Vendredi voisine et mourut à Médine. 

676. Sakabaschi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du chef des Porteurs d'Eau Schcmseddin. achevée en 999 (1590 ). Le cloître dos Guischeni qui est vis-à-vis, fut bâti avec l'aide du grand-vizir Ibrahim, gendre du sultan Ahmed III. Le premier scheïkh, Djabidedé, mourut en 1180 (1766). 

677. Ssormagir mesdjim. C'est-à-dire mosquée Ne demande pas, et entre. Le fondateur, Rouseïn Tscheschmi Efendi, bâtit cette mosquée sur le plan qu'il rêva, étant sur la place Ne demande pas et mire elle fut achevée en 1132 (1719). Le Koran qu'il établit en cet endroit pour les chanteurs d'hymnes (dewkhuan) est de sa propre main. Comme il avait une très-bonne vue, il reçut le surnom de Tscheschemi c'est-à-dire celui qui a des yeux. 

678. Sirkedjibaschi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Marchands de Vinaigre bâtie par le marchand de vinaigre Moustafaaga 

679. Topdji Odaleri mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Chambres des Artilleurs; bâtie par le général de l'artillerie Elhadj Aliaga, qui bâtit en 1080 (1675) vingt chambres dans le voisinage pour les mariés. 

680. Djihanghih djamisi, bâtie par le Sultan Souleïmankhan. pour son prince Djihangir, mort à Haleb, alors qu'il était beglerbeg, dans la trentième année de son âge. Celui-ci repose à Constantinople, près de la mosquée des Princes, dans le même mausolée que son frère Mohammed, mort en 961 (1533); avec une tribune impériale, une école et un cloître d'un côté de la cour de la mosquée. 

681. Akardjé mesdjidi, cloître bâti par Elias, defterdar de la flotte; avec la suite des scheïkhs morts en cet endroit. 

682. Topkhané Odjaghi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Corps des Canonniers, bâtie par Souleïmankhan pour les canonniers qu'il recruta parmi les janissaires; rebâtie après un incendie sous le Sultan Moustafa III, de telle sorte que chaque chambre (oda) fut assignée, l'une pour l'habitation d'hiver (kischla), l'autre pour le sofa du milieu (orta sofa), l'autre pour la cuisine. 

683. Ketandjizadé Omerpascha mesdjidi. Le fondateur de ce nom fut pascha à trois queues de Bagdad, et deux fois pascha à trois queues; il repose dans sa mosquée, située dans le village Elmalii. 

684. Tschouyoudji Limani mesdjidi, était originairement un lieu de prières public, ce qu'on appelle un sofa de prairie (tschemen) sofa que le tschaousch Mahmoud fit couvrir et changer en mosquée nouvellement reconstruite en 1153 (1740). 

685. Aralik mesdjidi, bâtie par Yousoufpascha, frère de la sultane Walidé, qui construisit la mosquée située auprès de la Grande Douane, à Constantinople fondée en 1092 (1681); brûlée en 1184 (1770), et alors reconstruite. 

686. Psambazari djamisi, bâtie par le capitaine de la flotte Souheilibeg. La fontaine qu'on voit vis-à-vis a été bâtie par Mohammedaga, confident du sultan. 

687. Khatoundjé djamisi, bâtie par Sadkhatoun, une des femmes du serai, épouse d'Ahmedpascha, qui fit présent à son épouse du terrain (son jardin). La fontaine fut bâtie par ce même Ahmedpascha, en 983 (1575). Le grand-vizir Silihdar Bükli Alipascha, qui fut exécuté, avait commencé la construction de la fontaine voisine. Après son exécution, cette école fut achevée en 1164 (1750) par Sewki Khatoun, la troisième khasseki du sultan Osman III. 

688. Sélimé Khatoun mesdjidi, dans la vallée de Fudiikli. La fondatrice faisait partie du serai de Kilhidj Alipascha, et mourut sur la flotte, pendant une excursion. 

689. Pischimaniyé djamisi, bâtie par Abdoullah Efendi. 

690. Hadji Redjeb mesdjidi, avec le tombeau du fondateur. 

691. Altschak Dam mesdjidi, bâtie par Iritilan Hasan Efendi. Il servait comme secrétaire auprès du bâtiment de la mosquée du Vendredi d' Alipascha, à Topkhané; mort en 1060 (1650). 

692. Emir Imam mesdjidi, bâtie par Seïd Yahya, dont le tombeau est inconnu. 

693. Kasandji mesdjidi, bâtie par le fabricant de selles Elhadj Aliaga. La date est 1067 (1656); vis-à-vis une haute fontaine bâtie parle kaïmakam Koprilizadé Ahmedpascha, en 1145(1732). 

694. Fündüklü djamisi, bâtie par Molla Tschelebi Kadiasker Mohammed Efendi, qui avait été autrefois juge de Constantinople. Il avait épousé Houbbi Aïsché, l'une des dames du harem impérial, et il mourut en 998 (1589). C'est lui qui le premier prescrivit aux juges de Constantinople de paraître, les jours où ils siégeaient publiquement, en moudewwesé (ceinture en torsades) et en feradjé (pelisse à larges manches). Il traduisit les ouvrages Serradji Wehadj et Lemaat, et laissa des poésies. 

695. Kasi mesdjim, bâtie par Koutb Ibrahim Efendi, mort en 1038 (1628). 

696. Tschimedjiler tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître des Faiseurs de Tschischmen ; bâtie par le commandant des faiseurs de tschischmen Bedreddin Mahmoudaga en 904 (1498); dans le voisinage, le grand-vizir Nouhzadé Alipascha ( le fils du docteur), lorsqu'il était grand-vizir pour la première fois, bâtit une fontaine alimentée par l'aqueduc de Topkhané; c'est pourquoi le poète Wehbi a composé une inscription en vers qui donne la date de la construction. 

697. Kabatasch djamisi C'est-à-dire mosquée du Vendredi de la Pierre brute; bâtie par Auni Omer Efendi. La lettre de fondation est de l'année 1062 (1651), au nom de Reïs Omer Efendi, décédé lorsqu'il était Nischandji. Selon les versions admises, la grosse pierre qui fut lancée en l'air lorsque l'église, construite sur l'Hippodrome, sauta après avoir été convertie en magasin à poudre, serait une des seize pierres du dôme de cette église ; mais c'est une fable, puisque ce qu'on appelle Kabatasch est un gros rocher dans la mer, déjà connu et décrit par Denis, de Byzance, sous le nom de Petra thermastis. (v. Constantinople et le Bosphore, II, p. 191). 

698. Kazirgan mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Marchand; bâtie par Elhadj Aliaga. 

699. Baghodalari mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Cabarets, bâtie en 1167 (1733) par Fatima. épouse de Houseïn Efendi, exécuté. 

700. Dolmabagdjé mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Jardin de la Citrouille; Tschakirdedé construisit l'étage inférieur de la mosquée, sur lequel l'intendant de l'Arsenal, Houseïnaga exécuté sous le Sultan Ahmed III, bâtit ensuite un étage supérieur. De notre temps (de l'auteur du Jardin des Mosquées), un des successeurs du fils du menuisier de Beschiktasch, Khodja Attar, qui était établi scheïkh Moustafa Efendi, prédicateur à la grande mosquée de Kasimpascha, bâtit une salle pour les hymnes de l'unité de Dieu, où les vendredis et mardis, à midi, le djehveti et le nakschbendi faisaient leurs prières pour la foi et pour le royaume. Dans le voisinage, le général des sipahis, Elhadj Mohammed limraaga, construisit une fontaine et un lieu de rafraîchissement, auxquels son jeune fils, Houseïnaga, ajouta une école et un bain devant le lieu de rafraîchissement de son père, il établit une fontaine jaillissante en 1188 (1774). La belle fontaine située à l'angle du jardin, près de la rue de la Tète et du débarcadère de Dolmabaghdjé, est l'ouvrage de la khasseki sultane Houmaschah. mère du Sultan Mohammedschah, fils du sultan Abdoulhamidschah Au service de cette fontaine est employé le bouloukbaschi des bostandji, qui a la garde du jardin. Il reçoit quinze aspres par jour, et, moyennant ce salaire, il nettoie la fontaine et y suspend des tasses. La date est formée avec ces paroles du Koran Le Seigneur les désaltère avec une boisson pure 1184 (1770). 

De ces trente-huit (*) mosquées, qui se trouvent depuis Topkané jusqu'à Dolmahaghdjé, vingt-huit sont des mosquées de quartier; les autres n'ont pas de quartier attitré. La prière du vendredi se dit dans neuf, qui sont les djami les autres ne sont que des mesdjidi. Suit maintenant la description des mosquées du faubourg de Beschiktasch (pierre du berceau).

(*) C'est ainsi dans l'original; cependant il n'y en a que trente-sept ; peut-être le copiste en a-t-il omis me? 

X. Mosquées de Beschiktasch, 

701, Beschiktasch djamisi, la plus grande des mosquées de l'endroit, bâtie par le kapitanpascha Sinan, frère du grand-vizir Roustempascha achevée en 963 (1533), deux ans après la mort de Sinan. Il est enseveli à Scutari, devant la mosquée de la sultane Mihrmah, épouse de Roustempascha, fille du Sultan Souleïman. Pialé Ier lui succéda comme kapitanpascha. Auprès de la mosquée sont une école et une médrésé, et, dans la cour de cette dernière, un bassin de marbre avec un jet d'eau; achevée en 963 (1555). A gauche de l'estrade de la médrésé, le kislaraga Elhadj Beschiraga établit des conduits d'eau pour les ablutions (abdest). Elhadj Risa Efendi, un des imams de cette mosquée, fit un cloître de sa maison, qui était vis-à-vis mort en 1159 (1746). 

702. Beschiktasch Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Débarcadère de Beschiktasch, bâtie par Mohammed Saadik Efendi, un des khalfa (collègue) de la chancellerie du mektoubdji (secrétaire du cabinet du grand-vizir); contemporain de l'auteur. 

703. Khaïreddin Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Débarcadère de Khaireddin; bâtie par le célèbre kapitanpascha de ce nom (Barberousse), mort en 953 (1546). Dans son tombeau particulier reposent près de lui sa fille et deux frères. Il établit à Constantinople le bain Tschinili. Il est le patron des kapitanspaschas qui, lorsqu'ils partent, se rendent auprès de son tombeau, pour demander sa bénédiction. De là lui vient le nom Beschiktasch ( pierre du berceau), par suite de la corruption de la prononciation du peuple. Tandis qu'il était là avec la flotte, attendant un vent favorable, il fit placer sur le rivage cinq piliers de pierre après lesquels étaient amarrés les câbles des vaisseaux cette circonstance fit donner à ce lieu le nom de Cinq-Pierres (Beschtasch). La corruption en a fait Beschiktasch. 

704. Ahab Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Débarcadère des Arabes; bâtie par Tekrlek Moustafa Efendi, enseveli devant le maître-autel. Un jour que le Sultan Ahmed III voulut tout à coup dire sa prière en cet endroit, cette mesdjidi y fut promptement convertie en mosquée du Vendredi (djami) par l'établissement d'une haute tribune pour le sultan (Mahfil), et d'une chaire de bois pour le prédicateur (minber ). Dans le mausolée vis-à-vis, repose avec sa fille une des dames intimes du Sultan Mahmoud, Raziyé. Nassibi Khalil Efendi écrivit sur la fontaine voisine la date rimée de l'année. 

705. Wischnézadé mesdjidi, construite dans l'intérieur des chambres (casernes). Un cercueil de pierre, du temps des infidèles, fut converti en fontaine par le Bostandjibaschi Khalilaga. Le fondateur de la mosquée, Isetti Scheïkh Mohammed Efendi, dont le père, frère du moufti Lout Fallah Efendi, fut deux fois kadiasker de Roumilie, mourut en 1075 (1664). 

706. Souleïmaniyé djamisi, bâtie par le Sultan Souleïman Ier; il la bâtit pour complaire au begtadji Kara Abali Mohammed, qui planta les cyprès de Dolmabagadji. On voit son tombeau près du lieu consacre à la prière qui se trouve aux environs du débarcadère de Dolmahagadji, à l'intérieur du jardin. 

707. Etmekdjibaschi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Chef des boulangers, Aliaga; du temps du Sultan Mohammed II. 

708. Matschka mesdjidi, bâtie par le scheïkh Schenlikdedé, qui y a son tombeau. La chaire du prédicateur fut établie par la dame Rabia en 1161 (1748); vis-à-vis du cloitre, Souleïmanaga trésorier du kislaraga Beschiraga, exécuté ainsi que son maître, établit une fontaine, en 1164 (1750). 

709. Ousoundja Owa mesdjidi; bâtie par Roum Aliaga. 

710. Ssormagir Odalari mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Chambres : Ne demande pas, entre ; bâtie par le capitaine Ibrahimaga. La chaire a été établie par le voiévode Mohammedaga, trésorier de l'ancien grand-vizir Elhadj Mohammedpascha, lorsqu'il était gouverneur de Candie. Après la mort de son maître, il vint à Constantinople et obtint la place de Farabgirli Ibrahimaga, voiévode de Galata. Hasanpascha, le grand-vizir, successeur de Raghibpascha, rebâtit cette mosquée. La fontaine qu'on voit vis-à-vis a été établie par Saaffijé, lille du Sultan Moustafa II. Le lieu de rafraîchissement et la fontaine situés en face du Grand pont, ont été construits par la dixième khasseki du Sultan Mahmoud 1er, la dame Rami. 

711. Abbasaga djamisi, bâtie par le kislaraga de ce nom en 1076 (1 665), lequel, outre cela, établit des fontaines en deux endroits à Constantinople, en douze endroits à Scutari, et à Constantinople deux bains, une école et un lieu de rafraîchissement en 1082 (1671). Il fut cassé et exilé en Egypte, et fut enterré au Caire auprès du tombeau de l'imam Schalii. Il y a là deux citernes, qui sont alimentées l'hiver par l'eau de pluie, l'été par les fontaines. Avant que l'aqueduc de Topkhané fût établi, (sous le Sultan Mahmoud), Topkhané l'été, manquait souvent d'eau, et la plupart des maisons devaient venir en chercher aux citernes. 

712. Khasinedaraga mesdjidi, bâtie par le trésorier Souleïmanaga en 1114 (1702). Il mourut kapouaga (intendant supérieur du serai) en 1133 (1720). 

713. Topal Kodja mesdjidi, bâtie par le Naabend (faiseur d'étendards, d'enseignes) Hlhadj Houseïnaga. 

714. Sinanpascha mesdjidi, bâtie par Sinanpascha, fondateur de la grande mosquée de Beschiktasch. L'école, située dans la cour de devant, fut établie par la grand'mère du Sultan Mohammed IV, la sultane Kosem Mahpeïker, en 1051 (̃1641). 

715. Tchanakdji Limani mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Port des Faiseurs de plats. 

716. Kilidj Ali Iskelesi mesdjidi, bâtie par Kilidj Ali (Akhiari), ), le célèbre kapitanpascha, fondateur de la grande mosquée. Elle se trouvait à Topkhané, dans l'enceinte du palais d'été impérial, et fut alors rebâtie en cet endroit par le grand-vizir Damad Ibrahim, exécuté sous le Sultan Ahmed III. 

717. Beschiktasch Mewlewikhané tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du cloître de Mewlewi de Beschiktasch, bâtie par le grandvizir Houseïnpascha, qui fut exécuté en 1031 (1621), et enseveli près de la mosquée Yahya Efendi série des scheïkhs du cloître de Mewlewi. 

718. Khanün Kadin mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la dame Khanüm, morte en 992 (1584). 

719. Yahya Efendi mesdjidi, bâtie parle mouderris Yahya Efendi, qui est aussi connu sous le surnom du Mouderris. Son père, Schamli Osman Efendi, était juge de Trapezoun. Yahya était né la même semaine que le Sultan Souleïman, en 900 (1494), et sa mère avait été nourrice de Souleïman, qui respectait cette fraternité de lait. Yahya Efendi y mourut en 962 (1554), étant mouderris; il avait bâti cette mosquée, et une fontaine dans le voisinage de son jardin; il en avait composé lui-même la date rimée en 945 (1538). Il mourut le premier jour de la fête du Sacrifice, en 976 (1568), et le moufti Ebousououd, qui composa la date rimée de sa mort, récita sur lui la prière funéraire. Il repose dans un mausolée particulier. Auprès de son cercueil, sont ceux de quatre hommes et de quatre femmes. Le médecin Yousouf Rabihi, le mangeur d'opium, mort en 954 (1547), était l'affranchi de Yahya. Dans le voisinage et dans un mausolée de pierre, mais non recouvert de plomb, repose le grand-vizir Tschelebi Alipascha, qui reçut le surnom de Tschelebi, parce qu'il fut le premier grand-vizir des Emirs (compagnons du Prophète). Il mourut en 1030 (1620); près de lui, le capitaine des galères Alipascha, mort en 1078 (1667), le kapitanpascha Alipascha et le capitaine de la flotte Mouradpascha. Dans neuf de ces dix-neuf mosqués, on dit la prière du Vendredi. 

XI. Mosquées d'Ortakoi. 

720. Eski Khatoun mesdjidi, avec un minaret de bois. 

721. Ortaköi djamisi, bâtie par Mahmoudaga. Mohammedaga kiaya du grand-vizir Ibrahimpascha, rebâtit cette mosquée au bord de la mer, et y ajouta une tribune impériale. La date rimée du poëte Seïd Houseïn Wehbi donne 1134 (1721). Le fondateur périt avec son maître, Ibrahimpascha, de mort violente et fut enseveli dans le jardin de sa maison, près de la Souleïmaniyé. Lorsqu'ensuite son gendre, Diwitdar Mohammedpascha fut grand-vizir, il ouvrit une fenêtre du jardin sur la rue, de manière qu'on pût voir son mausolée. Comme la mosquée est entourée principalement de Juifs et de chrétiens, on lui applique ce vers connu Comme le doigt de la confession de la croyance à la main du chrétien. 

722. Defterdarburni djamisi, bâtie par le defterdar Ibrahimpascha, qui bâtit aussi le seraï impérial voisin en 1071 (1660). Il mourut gouverneur d'Egypte. 

XII. Mosquées de Kouroutscheschmé. 

723. Kouroutscheschmé djamisi, bâtie par le maître des requêtes Osman Efendi. L'école qui s'y trouve a été établie par le kislaraga Ahmedaga, qui est enseveli à Scutari dans l'enceinte de la mosquée d'Ibrahimpascha. La date rimée de la pierre tumulaire donne 1066 (1655); une école fut établie par lui à Tschengelkoi, auprès de la mosquée bâtie par sa mère, la dame Kerime. Cet endroit a pris le nom de Kouroutscheschmé, Fontaine aride, de la fontaine du fondateur qui s'est tarie. La sœur du grand-vizir Koprülüzadé Ahmedpascha la répara près de celle-ci, le grand-vizir Damad Ibrahimpascha en bâtit une autre deux ans avant d'être tué, en 1441 (1728). Entre Kouroutscheschmé et Bebekbagdji, dans le village Arnaoudkoi (village des Albanais), il n'y a pas de mosquée, mais il y en a à. Bebek. 

XIII. – Mosquées de Bebek. 

724. Bebek djamisi, bâtie par le Sultan Ahmed III; sous la porte du minaret, une fontaine avec la date rimée de 1148 (1733). La maison de plaisance impériale, bâtie en cet endroit, porte le nom de Houmayounabad, c'est-à-dire bâtiment de l'empereur. Il y a un four de l'aerarium, dans lequel on fait cuire la farine moulue dans le voisinage de Gökssou. Le nom primitif de l'endroit (Bebek) vient d'un bouloukbaschi de ce nom, à qui en était confiée la garde, sous le Sultan Mohammed. 

725. Kialar mesdjidi, bâtie par le reïs-efendi, Ssafi Ahmed Efendi, mort en 1074 (1 663), après s'être retiré pascha à trois queues, et enseveli à Temeswar. Là s'élève le haut rocher de Kialar, au pied duquel coulent une magnifique ayasma (source sainte), et une fontaine près du palais du reïs-efendi Moustafa, situé au bord de la mer bâtie en 1173 (1759). 

XIV. – Mosquées de Roumli Hissari. 

726. Hissar Kalaasi, le palais de Roumilie, bâti par Mohammed II, une année avant la prise de Constantinople, en 857 (1452). Une porte du palais est murée, une s'ouvre sur la mer, dans le voisinage de la Douane, une près de la grande porte, sur la terre ferme, vers Schehidler; dans le milieu du palais une mosquée, dont le serviteur était payé par S. Sofia près des murs du château et de la mer est le cloître Tourmischdedé, dont le premier scheïkh, Hasan Sarifi, un des jeunes fils d'Ibrahim Gülscheni, mourut en 976 (1568). Tourmischdedé d'Akkerman, passant un jour (sous Ahmed III) avec un vaisseau devant le cloître, fit présent à son compatriote Ali Baba, qui en était alors scheïkh, de bois et de vivres Ce fut depuis une coutume suivie par tous les vaisseaux qui passaient là. Tourmischdedé repose en dehors du cloître, sous un mausolée. 

727. Iskelé mesdjidi, bâtie par Hadji Kemal; incendiée sous le Sultan Mahmoud Ier. Ce sultan bâtit alors une haute mosquée du Vendredi, avec une tribune impériale et deux portes, en 1159 (1716). 728. Fenari mesdjidi. Le fondateur bâtit aussi à Topkhané la djami Creuse (Tschoukour djami), dont nous avons parlé. Le nouveau bain qui se trouve près de là a été établi par Naalbour Mohammed Efendi, qui y repose. 

729. Arpa Emini mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de l'Inspecteur des Orges bâtie par le defterdar Moustafa Efendi, qui bâtit aussi à Constantinople, à l'intérieur de la porte des Canons, la mosquée de l'inspecteur des orges bâtie en 949 (1542). L'intendant actuel est encore de sa famille. 

730. Torlakdedé mesdjidi, bâtie par Alidedé, dont le tombeau est inconnu. 

731. Hamam mesdjidi, bâtie par Pertew Alibeg, qui y est enseveli. Le double bain est une fondation de Bayezid II. L'école de pierre qu'on voit près de là est une fondation de Tschoban Moustafapascha, dont le tombeau est à Gebusé; à l'angle du mur, une fontaine bâtie en 1128 (1715), pour l'âme d'Ibrahim Efendi, père de Raghibpascha. 

732. Balta Limani mesdjidi, bâtie par le cordonnier des dames (paschmakdji) Schedjâeddin il est enseveli devant le maitre-autel. Le lieu de prières et la fontaine qui s'y trouvent ont été bâtis par le grand-vizir Hesarpara Ahmedpascha, qui fut mis en pièces. Plus tard on y planta des mûriers, et on y fit une promenade publique. 

XV. Mosquées de Mirgoune Oghli. 

733. Emirgoun Oghli djamisi, bâtie par Emirgoune Tahmasip Koulikhan Yousoufpascha, qui vint à Constantinople avec le Sultan Mourad IV; après sa mort, en 1050 (1640), la mosquée fut pourvue d'une chaire et d'une tribune de prédicateur, et donnée en propriété au moufti Mirza Moustafa Efendi, ensuite à son fils, le kadiasker Salim Efendi; plus tard, au jurisconsulte Wassaf Abdoullah Efendi, qui avait accompagné en Perse l'ambassade de Kara Mohammedpaschazadé Moustafapascha; après lui, son fils, le moufti Mohammed Esaad, posséda cette fondation (wakf); lorsqu'elle fut vacante, après la mort de celui-ci, elle échut au Sultan Abdoulhamid, qui bâtit en 1194 (1780) une djami, un bain, une médrésé et une fontaine. 

XVI. – Mosquées d'Istenia. 

734. Derwisch Reïs mesdjidi. Le fondateur est enterré devant le maître-autel. 

735. Kourekdji mesdjidi bâtie par Ahmedbeg, chef des rameurs du Sultan Souleïman, Il fonda à Constantinople, près de la porte du Canon, une mosquée du Vendredi et une mosquée dans le voisinage de la djerrah de Mohammedpascha. 

736. Tschaousch mesdjidi, bâtie par le tschaousch Mahmoud, dont le tombeau est inconnu. 

737. Neslischah djamisi. Le fondateur, Mohammedbeg, père de la sultane Neslischah, était gendre du sultan Bayezid II. Sur la couverture est la date riméo de 947 (1540). La lettre de fondation est écrite en dehors de la djami, sur le mur du sopha du minaret (suit la lettre de fondation). 

XVII. Mosquées de Jenikoi. 

738. Osman Reïs djamisi, bâtie par Elhadj Osman Ben Abdoullah, capitaine de vaisseau, enseveli près de là en 1035 (1645). 

739. Alipascha djamisi, bâtie par le grand-vizir Alitschelebi, qui est enseveli à Beschiktasch, auprès du mausolée de Yahya. Le père de ce pascha était Ahmedpascha, de Kos, deux fois kapitanpascha, mort en 1040 (1630). Il fut le premier seïd (compagnon de Mohammed) vizir. 

740. Molla Tschelebi djamisi bâtie par Mollatschelebi Fazil Efendi, fils du célèbre moufti Senbili Ali Efendi. Son nom contient le chronogramme de sa naissance, 920 (1514). Il fut enseveli auprès de l'école de son père en 991 (1583) il laissa les ouvrages Temvioul-Woussoul, c'est-à-dire ramification de l'arrivée; Ainul-Raidh, c'està-dire l'œil de celui qui brandit la lance. Le bain qu'elle possède a été fondé par Iskenderpascha, de Kanlidje et près de la mosquée, est le cloître d'Ismaël Efendi, un des jeunes fils du scheïkh Ahmed Rououfi Ismaël Efendi. Ce cloître fut fondé par le grand-juge provincial d'Anatolie retiré, Mohammed Aatif, qui était un derwisch du scheïkh ci-dessus mentionné. Il mourut en 1185 (1771), à Tarapia, où il est enterré. 

741. Tababu mesdjidi, bâtie par l'intendant des marchands, Elhadj Osmanaga. 

XVIII. Mosquée de Kefelikoi. 

742. Kefelikoi mesdjidi, bâtie par Hasanpascha, qui fonda une djami à Constantinople, en dehors de la porte de Sable; auprès de lui repose sa fille Meriem Banou. Il établit aussi une école sur la place de la Flèche, dans le voisinage de Sinanpascha. La chaire du prédicateur fut fondée par le moufti Damadzadé Aboulkhaïr Ahmed Efendi, dont le tombeau est dans l'intérieur du cloître du scheïkh Mourad, mort en 1154 (1741). Cette mosquée est un wakf de la mosquée du prince Mohammed, fils du Sultan Souleïman, à Constantinople. 

XIX. Mosquées de Bouyoukderé. 

743. Djerrah Mahmoud Efendi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du chirurgien Mahmoud Efendi. Le fondateur était chirurgien de Kilidj Alipascha, qui bâtit la grande mosquée du Vendredi, à Topkhané. 

744. Kara Kiaya djamisi, bâtie par Mohammedaga; kiaya (ministre de l'intérieur) tué pendant la révolte, sous le règne du Sultan Moustafa III. Cette mosquée, comme celle de Kefelikoi, dépend du Wakf de la mosquée du Vendredi du prince Sultan Mohammed. Le khalifa (collègue) de la chancellerie Malyé qui établit le coche d'eau de Bouyoukderé, mourut en 1173 (1761); il est affermé pour 80 piastres par an. On en donne 20 à l'imam de la djami Mollatschelebi, de Yenikoi, 20 aux serviteurs de la mosquée de l'Osman Reïs dans le même village, le reste comme wakf (bien de la religion inaliénable) est remis à l'héritier du fondateur. Ferroukh Ismaël Efendi, l'un des khodjagian du diwan impérial, possesseur de cet emphythéose, répara la mosquée qui tombait en ruines, et établit une boutique de marchand de légumes et un bain; il dépensa pour cela 9,000 piastres achevée en 1211 (1796). 

XX. Mosquée de Ssariyar. 

745. Alikiaya djamisi, bâtie par Alikiaya, dont le tombeau est inconnu. Mohammedaga, gendre du grand-vizir Ibrahimpascha. tué sous le Sultan Ahmed III, rebâtit cette mosquée en 1133 (1720). Le village a trois fontaines, dont une vis-à-vis de la mosquée bâtie par Mesoud, compagnon intime du sultan. Le kislaraga Elhadj Beschiraga bâtit deux réservoirs d'eau qu'alimente cette fontaine. Une troisième fontaine est en dehors du village, dans le lieu des sépultures. Le double bain qu'il possède dépend de la fondation de la mosquée du Vendredi, que le moufti Khodjazadé Tschelebi Mohammed Efendi a bâtie dans le village Sekeria (Zacharie). Ce lieu s'appelle Ssariyar (fente jaune), à cause d'une mine d'or (ocker) qui s'étend le long de la montagne, près du quartier du nord. 

XXI. Mosquées de Roumili Kawak Hissari.

746. Kalaadji mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Château; bâtie par le Sultan Mourad IV. 

747. Karakasch mesdjidi, bâtie par Moustafatschelebi, fils d'Elhadj Abdoullahpascha, dont le tombeau est inconnu. 

748. Walidé djamisi, bâtie par la sultane Torkhan Khadisché ; elle fonda à Constantinople la mosquée qui porte son nom. Elle était mère de Mohammed IV, et bâtit celle-ci pour son frère Yousoufaga. Dans le voisinage se trouvent les ruines de l'ancienne église grecque Mauromolos, détruite à l'époque où le grand-vizir Damad Schchid (gendre martyr) Alipascha, mort depuis à Peterwardein, partit pour la conquête de la Morée il y avait des armes cachées. 

XXII. Mosquées de Scutari. 

749. Walidé Atik djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi de l'ancienne Walidé bâtie par la sultane Nour Banou, mère du sultan Mourad III avec une médrésé, une école de tradition, une maison pour la. lecture du Koran, une cuisine des pauvres, un hôpital, une école, un grand khan pour les étrangers avec ses dépendances, et deux minarets qui n'ont qu'une seule fontaine. Dans la cour, autour de la fontaine jaillissante, sont des cellules; dans la mosquée ellemême, une tribune impériale la date est de 991 (1583). L'administrateur Pir Ali augmenta ensuite la mosquée, et y ajouta deux coupoles. Le double bain qui s'y trouve, celui aux colonnes vertes, vis-à-vis de la nouvelle Walidé, le fameux double bain à Constantinople, près de la rue du diwan, et le bain avec le bassin, à l'intérieur de la nouvelle porte donnant sur la mer, dépendent tous du wakf de cette mosquée. Comme la fondatrice était l'épouse du Sultan Sélim II, elle repose près de lui, à Aya Sofia morte en 990 (1582). Le scheïkh Emir khodja, c'est-à-dire scheïkh Abdoulkadir El Houseïni El Nakschbendi découvrit que tout près de là, contre la porte de l'estrade du crieur de la prière, était la place où se tenait Khisr (gardien de la source de vie); c'est ce qu'indique une inscription en vers. Le khodja Imam Houseïn répara cette inscription en 1178 (1764), et la remit en place. L'émir Khodja Abdoulkadir, de la famille du scheïkh Gilani, inscrit dans les ordres des kadri et des nakschbendi, y fut enseveli en 1179 (1765). 

750. Walidé Dsjedid djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi de la sultane Walidé; bâtie par Giilnusch (boisson des roses), mère du Sultan Ahmed III; avec une cuisine des pauvres, une école, une fontaine, un lieu de rafraîchissement, une tribune impériale et deux minarets, chacun avec deux galeries ( pour le crieur de la prière ) achevée en 1000 (1591). La fondatrice mourut vingt-sept ans après l'achèvement de la mosquée, à Andrinople, le 8 de silkide de l'année 1027 (1617). Son corps fut, quatre jours après, enseveli à Scutari auprès de cette mosquée. Le fils du Sultan Ahmed III, Moustafa, bâtit à Galata une mosquée du Vendredi avec un minaret de bois. En dehors du mausolée de la sultane Walidé, repose le kiaya du Kaïmakham, Kaïssaryeli Mohammedpascha, mort en 1135 (1722), et non pas 1035, comme il y a, par erreur, dans le manuscrit. 

751. Mirhmah djamisi, bâtie par la fille du Sultan Souleïman; avec une école, une médrésé, une cuisine des pauvres, deux minarets avec une galerie, une tribune impériale et toutes les dépendances bâtie en 954 (1547). Au pied du minaret de droite, se trouve le tombeau de Roustempaschazadé Osmanbeg, et devant le maître-autel, celui du kapitanpascha Sinanpascha, puis celui du fameux scheïkh exécuté par les ordres de Mourad IV, Seïd Abdourrahim, de Kaïssariyé, de l'ordre des beïrami, fameux sous le nom de Scheïkh Abaza, 1047 (1637), et non 1147, comme il y a par erreur dans le manuscrit. La fondatrice, morte en 964 (1556), ropose à côté de son père, près de la Souleïmaniyé. Après l'élévation de cette mosquée, elle en bâtit une seconde, à l'intérieur de la porte d'Andrinople, avec un minaret. Sous le règne de Mahmoud Ier, le derwisch Moustafa, secrétaire du kislaraga Boschiraga, orna le premier cette mosquée de mahiyé, c'est-à-dire des cercles de lampes, qui sont allumées pendant les nuits du Ramazan. 

752. Kösem Walidé djamisi, bâtie par la sultane Mahpeïker Kbsem, mère du Sultan Mourad IV et d'Ibrahim elle s'appelle aussi Tschiniii djamisi, c'est-à-dire mosquée du Vendredi de Faïence; avec une école, une fontaine, une école de tradition, un double bain, une tribune impériale. La date rimée de la fondation donne 1050 (1640). Le wakf de cette mosquée est à Constantinople. Le fameux grand khan de la Walidé et la medrésé de la Walidé, qui est vis-à-vis de celle du moufti Tabakzadé, sont la fondation de cette sultane; originairement, cependant, c'était celle du grand-vizir Ousdemir Osman pascha. Comme elle était khasseki du Sultan Ahmed III, elle repose dans son mausolée. 

753. Hedayi tekiesi djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi du Cloître Hedayi Mahmoud Efendi, qui la bâtit. Le fils de Fazloullah Ben Mahmoud était employé à Brousa, auprès de la médrésé Ferhadiyé et du petit tribunal, comme suppléant (naib) du juge; il se fit, à la suite d'un songe, élève du scheïkh Ouztadé Efendi et, quand il lui succéda, il bâtit à Scutari une mosquée en 1007 (1598); il y fut enseveli en 1038 (1628), à l'âge de quatre-vingt-dix-neuf ans. Près de la mosquée, il y a pour les scheïkhs un cloître particulier et une cuisine de nombreux gardiens de tombeaux sont employés à tenir son mausolée toujours ouvert. Toute la nuit on y chante un hymne de louanges (temdjid) particulier. Dans la cour de la mosquée sont une fontaine jaillissante et plusieurs tribunes de prières (mahfil) devant les portes du cloître, existent de nombreuses fontaines. Tout près de sa cellule {Saiciye) sont le cloître des gardiens des portes (kapoudji tekiesi) et le mausolée de Khalilpascha, qui fut deux fois grand-vizir, et inscrit dans l'ordre des derwiches du scheïkh Mahmoud Houdayi près du mausolée du scheïkh, il y en a un autre pour son fils Mahmoud, mort en 1049 (1639) avec la suite des scheïkhs jusqu'à l'année 1088(1677). 

754. Roum Momammedpascha djamisi, bâtie par le grand-vizir de ce nom, avec le chronogramme arabe 876 (1474); il repose dans un mausolée particulier. La mosquée est en ruines. Ce grand-vizir fut exécuté en 875 (1470), (ainsi un an avant l'achèvement de la mosquée). 

755. Schemsipascha djamisi, bâtie par Schemsi Ahmedpascha, vizir et intime du Sultan Mourad III bâtie en 988 (1580). 

756. Isfekdiar mesdjidi. Le fondateur, connu sous ce nom, a bâti aussi une autre mosquée dans le voisinage du débarcadère Balban. Dans la suite Baghdjizadé, de l'ordre des derwiches Saadi, introduisit dans cette mosquée les pratiques de dévotion de cet ordre. 

757. Kerdeli mesdjidi, appelée aussi Kizil mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée Rouge. La fondateur, Kerdeli Tschelebi, fut enseveli en 999 (1590), à Scutari, dans le champ de repos. 

758. Babesseadet Agasi djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi du kislaraga Souleïman, qui la bâtit en 912 (1506), et dont le tombeau se trouve aussi en cet endroit. 

759. Gülfam diamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi de l'Écume-de-Roses bâtie par Écume-de-Roses, une des femmes du seraï; dans le voisinage, une école morte en 969 (1561). 

760. Daoudpascha djamisi, bâtie par le pascha de ce nom, appelée aussi mosquée du Nischandji noir. L'école, qui est au-dessus de la porte conduisant dans le quartier de la ville, a été établie par le vizir Türk Ahmedpascha; il mourut en martyr à la bataille de Petcrwardein. 

761. Aga mesdjidi, bâtie par le kislaraga Khosrew avec une école. 

762. Yenitscheschmé mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la Fontaine Neuve bâtie par le kislaraga Mohammedaga, qui repose à Constantinople, dans la grande mosquée fondée par lui près du marché du Mercredi. La chaire du prédicateur a été établie par le kislaraga Elhadj Beschiraga. 

763. Ayasma djamisi, bâtie par le Sultan Moustafa III, avec toutes les dépendances. Les autres mosquées impériales sont encore pourvues d'une tribune impériale pour le sultan (mahfili houmayin), d'estrades pour les crieurs de la prière (muezin mahfili), d'une sacristie (kaïmkhanê) et de deux grands candélabres, La date rimée, 1189 (1775), se trouve au-dessus de la troisième porte qu'ouvrit l'indicateur du temps de cette mosquée Saatdjizadé, c'est-à-dire le fils de l'horloger Scheïkh Yaya Khalweti, pour faciliter la sortie vers les réservoirs de purification. L'inscription de la porte du milieu fait mention du grand-vizir d'alors Raghibpascha, et a été écrite de la main du moufti Welieddin. Elle dit que cette mosquée a été élevée en 1173(1759), à la mémoire de la sultane Eminé, mère du sultan Moustafa III et de son frère ainé Souleïman, et qu'elle a été achevée en 1174 (1760) devant le maître-autel, un petit champ de repos. 

764. Ahmediyé diamisi, bâtie par Kefdjé Mohammeddedé reconstruite par Ahmedaga, intendant de l'Arsenal sous le Sultan Ahmed III; elle a une bibliothèque, un appareil hydraulique, une médrésé et une fontaine, établis en 1134 (1721). 

765. Sultan Mahmoud djamisi, bâtie par Diwitschizadé, c'est-à-dire fils du faiseur d'écritoires Mohammed, un des scheïkhs du cloître Mahmoud Efendi, qui mourut en 1090 (1679), et qui est enseveli avec son père dans la mosquée du Vendredi, Bülbüldéré (vallée des rossignols) rebâtie par le Sultan Mahmoud dont elle a pris le nom. 

766. Bandoubmali Tekiesi djamisi, originairement la demeure du scheïkh Bandourmali Esseïd Yousouf Efendi Nizameddin, de l'ordre des derwiches Djelweti. Le grand-vizir Alipascha, fils du docteur, en fit un cloître, et y.établit une chaire de prédicateur. Les serviteurs de la mosquée doivent être payés par le wakf de sa mosquée, bâtie à Constantinople. Dans la suite le nischandji Ahmedpascha répara ce cloître, et le troisième fils du scheïkh Nazif Alidedé composa le chronogramme en 1150 (1737). Le defterdar Mohammed Bedjet Efendi agrandit cette mosquée en 1159 (1746). Le bain qu'on voit sur la place Eger Serwi (cyprès de la selle) fut bâti par l'épouse du fondateur le bain Inadje, par la dame Koutschoukfil, c'est-à-dire le Petit-Éléphant, en 1114 (1702). 

767. Khaïbeddin mesdjidi, bâtie par le tschaousch Khaïreddin, enseveli dans le voisinage sur la pierre de son tombeau on lit la date 964 (1556). 

768. Kaïmakdji Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître des Marchands de Crème bâtie par Mohammed Efendi, qui, du temps du Sultan Souleïman Ier, était secrétaire des janissaires, et exerça, encore d'autres emplois; mort en 955 (1548). Le cloître situé dans le voisinage est celui du scheïkh Iskenderbaba. 

769. Aga djamisi. Le fondateur Malatiali Ismaëlaga, qui, quoiqu'un des eunuques blancs, n'en fut pas moins kislaraga. Il la construisit en 1114 (1702), avec un double bain, une fontaine et une cuisine des pauvres; il était alors Itschkilaragasi, c'est-à-dire chef de l'office du seraï. 

770. Tavaschi djamisi mosquée de l'eunuque Houseïnaga; bâtie en 995 (1586). 

771 Ahmedtschelebi mesdjidi. Le fondateur de ce nom la bâtit en 957 (1550), vis-à-vis le mausolée du moufti Minkarizadé Yahya Efendi. 773. Naaldjedii TEKIESI mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître des Fabricants d'Échasses fondateur, Naaldjedji Khalil Efendi connue sous le nom de Marché (basartekiesi). L'inscription de la pierre du tombeau porte 1060 (1650). 

773. Takiyedji mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Meunier; bâtie par Elhadj Djâfer Aga, mort en 944 (1537). 

774. Debbaghlar mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Tanneur; bâtie par Hadji Ferhad. Il vint de Koniah avec son frère Hadji Mohammed, et tous deux aidèrent à la construction de la mosquée de la Vieille Walidé. Du reste de l'argent, ils bâtirent cette mosquée, avec la permission de la sultane Walidé. Elle fut achevée quatre ans après la mosquée de cette sultane. 

775. Mourad Reïs mesdjidi, bâtie par le fameux capitaine de vaisseau Mourad, qui mourut en 1044 (1002), et qui repose à Rhodes dans un mausolée particulier. 

776. Aladja Minaré mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Minaret de plusieurs Couleurs; bâtie par le khodja Mourad; reconstruite par la sultane Ssaliha, mère du Sultan Mahmoud Ier. 

777. Bazarirtesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Lundi; bâtie par Ahmedaga, commandant du marché. 

778. Arkiedji mesdjidi, mosquée du Faiseur de petits Bonnets pour la sueur ; bâtie par Mohammedaga, fabricant de petits bonnets pour la sueur, en 950 (1543). La chaire du prédicateur du Vendredi fut établie par le reïs-efendi Abdoullahefendi, qui mourut subitement à la Porte en 1178 (4764). 

779. Hadji Bekir djamisi, originairement une mesdjidi bâtie par Kourbaghi Nassouh. 

780. Aga mesdjidi, bâtie par le kislaraga Mohammedaga, qui est enseveli dans la mosquée qu'il construisit à Constantinople près du marché du Mercredi (tscheharschembe Tscharskhousi). 

781. Daresch Schifa mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de l'Hôpital, bâtie par l'ancienne Walidé, l'unique hôpital de Scutari. Le crieur de la prière et l'imam furent payés dès la grande fondation de la grande mosquée de l'ancienne Walidé. 

782. Ssalih Efendi mesdjidi, dans le voisinage du cloître Ahorn, dans Tschaouschderé; bâtie par l'inspecteur du bâtiment de la mosquée du Vendredi de la vieille Walidé. 

783. Osman Efendi djamisi bâtie par le scheïkh Osman Efendi en 1133 (4720). 

784. Kossra mesdjidi, bâtie par Kossrazadé Moustafa Efendi. 

785. Fenayi mesdjidi, bâtie par le scheïkh Seïd Ali Efendi, de Kutahiyé il a aussi bâti à Magnésie une mosquée et une fontaine, qui s'appelle encore fontaine du Scheïkh ; bâtie en 1126 (1714). Un drapeau flotte sur son mausolée, parce qu'il fit la guerre aux Russes ; avec une école fondée par le vizir Türk Ahmedpascha. 

786. Kadiasker mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Grand-Juge provincial, dont le père, Moussliheddin, mourut alors qu'il était scheïkh du derwiche Seïni; parent d'Ebousououd. 

787. Aschdjibaschi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cuisinier supérieur Mohammedpascha, mort en 1062 (1654); son tombeau se trouve dans le caveau de l'ambassadeur indien. 

788. Taschdjilkr mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi des Tailleurs de Pierre bâtie par Mohammcdaga, inspecteur du bâtiment de la mosquée de la sultane Mihrmah, nommée vulgairement mosquée du Débarcadère (Iskelé djami), bâtie en 955 (1548). La fontaine est due au grand-vizir Roustempascha, comme l'indique la date rimée. Vis-à-vis de la mosquée, dans un tombeau bâti pour lui, repose Himmetdedé, mort en 1041 (1631). ). 

789. Tasidjileii Odjagi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Corps des Gardcurs de Chiens de Quête, réparée sous le grand-vizir Alipapascha fils du docteur. Le fondateur primitif est le Sultan Souleïman Ier. 

790. Kawakseraï mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la place du Palais; bâtie par le Sultan Ahmed Ier; avec une tribune impériale et les autres accessoires d'un lieu de prières impérial. 

791. Orta Sofa mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Sofa du milieu bâtie par le Sultan Souleïman Ier. 

792. Kawak Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Débarcadère, près du Platane; bâtie par Lala Deschiraga, trésorier sous le règne du Sultan Mohammed IV, en 1133 (1720). La chaire du prédicateur fut établie par le kislaraga Beschir, qui bâtit une mosquée, et qui est enseveli à Eyoub. 

793. Kharab mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée en Ruines; bâtie par le kislaraga Tschatschou Ibrahimaga il a aussi établi sur la place, entre le quartier des Gardeurs de Chiens de Quête (tasidji) et celui des Gardeurs de Chiens courants (Sagardjiler), un grand autel qui n'est pas en ruines, et qui sert de lieu de prières, avec la date rimée 1149 (1 736) Le fondateur avait été, un an auparavant déposé, de sa charge. L'atelier du potier voisin avait été originairement bâti pour les aides-maçons du fondateur. La fontaine est une fondation pieuse du Sultan Ahmed Ier celle qui est de l'autre côté du chemin, sous le sofa de la prairie, est celle de Khasinedaraga. 

794. Scherefabad mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la Noblesse, servie par les bostandji et bâtie pour eux. 

795. Ssaladjak mesdjidi, bâtie par le maitre des cérémonies Aakif Mohammedbeg achevée en 1114 (1702). Il est enseveli dans le voisinage des derwiches d'Houdayi Mahmoud. 

796. Sinanpascha djamisi, bâtie par le conquérant de Yemen Sinan, vizir pour la cinquième fois, qui repose sous un dôme funéraire particulier, près de la rue du Diwan; mort en 1004 (1595). 

797. Fatih mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Conquérant (le Sultan Mohammed II). 

798. Mirakhor djamisi. C'est-à-dire mosquée du Maître des Écuries Elhadj Mohammedaga, au service du grand-vizir Djighalazadé Sinanpascha (Cicala) ; vis-à-vis est la maison de lecture du Koran de la sultane Aïsché, et l'école de la sultane Mihrmah. 

799. Kapitanpascha djamisi; originairement bâtie par le jurisconsulte Hamza, qui mourut en 905 (1499). Kaimak Moustafapascha, beau-fils du grand-vizir Damad Ibrahimpascha, mis à mort à la chute du trône du Sultan Ahmed III, rebâtit cette mosquée de fond en comble. Il repose auprès du mausolée de Kara_ Moustafapascha, l'ancien grand-vizir, auprès de la rue du diwan il fut exécuté en 1143 (1730), trois ans après l'achèvement de la djami. 

800. Tounisbaghi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Jardin du Vin de Tounis; bâtie par Khodja Bali. Il est enseveli vis-à-vis de la mosquée. 

801. Ihsaniyé djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi de la Bienfaisance; bâtie par le Sultan Osman III en 1469 (14755). 802. Ihsaniyé mesdjidi, bâtie de même par le Sultan Osman III. La précédente est la grande mosquée du Vendredi (djami) celle-ci la petite mosquée (mesdjidi). Les maisons du quartier Ihsaniyé, c'est-à-dire de la Bienfaisance, dépendent de la fondation de l'école et du lieu de rafraîchissement que la sultane Khadisché, fille du Sultan Mohammed III et tante du Sultan Osman III, établit à Constantinople en dehors du serai d'Aïwan, vis-à-vis du palais du bord de la mer. Le Sultan Osman III et cette sultane reposent à Constantinople, dans le mausolée de la mosquée du Vendredi de la Walidé. 

803. Souleïmanpascha djamisi, bâtie par le grand-vizir Souleïmanpascha en 1098 (1686); avec une tribune impériale, des réservoirs d'eau et une grande fontaine. Le fondateur a été exécuté et repose devant la mosquée. 

804. Tschakirdjibaschi djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi du Chasseur d'Éperviers; bâtie par le tschakirdjibaschi Hasanaga. Comme l'école qui est auprès est en ruines, le sofa (estrade de la cour de devant) de la mosquée sert pour l'école. Le fondateur repose à Andrinople, dans le cloître bâti par lui la date de la construction, 966(1558). Devant le Mihrab repose le vizir Khodja Mohammedpascha, qui entra en campagne contre Erlau avec le Sultan Mohammed IV mort en 1007 (1598). Près de la porte qui conduit à Ihsaniyé, est la tête d'Alipascha, de Smyrne, exécuté alors qu'il était retiré du gouvernement d'Egypte, en 1123 (1711). ). 

805. Nassouhi Tekiesi djamisi, bâtie par l'épouse du grandvizir Damad Hasanpascha, la sultane Khadisché, fille du Sultan Mohammed IV, pour les exercices de piété du scheïkh Nassouhi; son époux mourut alors qu'il était démis du gouvernement de l'Egypte, en 1425 (1713). Le neveu, sus-mentionné, de la sultane y fut sous le règne du Sultan Mahmoud Ier, enseveli à côté de son père, en 1152 (1739). Le père de l'auteur du Jardin des Mosquées était Kiaya de cette sultane ; le scheïkh Nassouhi Elhadj Mohammed Ben Nassouh, de l'ordre des Khalweti, est le successeur du scheïkh Karabasch Ali Efendi, de la chaine (successeur) du scheïkh Schâban Efendi, de Kastemouni; il repose auprès de la mosquée, dans un mausolée particulier mort en 1120 (1717). 

806. Scheïkh diamisi, bâtie par le scheïkh Diwitdji (faiseur d'encre) Moustafa, successeur de Makaad Ahmed Efendi, successeur lui-même du scheïkh Mahmoud Houdayi avec la série des scheïkhs. 

807. Tchingané Fourouni mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Four des Bohémiens bâtie par Kametizadé Alaeddin, enseveli en cet endroit en 1000 (1591). Elhadj Ismaëlaga, kiaya des marchands d'orge, bâtit une école en ce lieu. 

808. Touighar Hamsa mesdjidi, bâtie par Touighar Hamsatschelebi, qui est enseveli devant le maître-autel c'est pourquoi ce lieu s'appelle la colline de Touighar. 

809. Fatima Khatoun mesdjidi. Le tombeau de la fondatrice est inconnu. 

810. Schedjaabagi mesdjidi, bâtie par le scheïkh Selami Ali Rfendi, nommé deux fois scheïkh du cloître de Mahmoud Houdayi. 

811. Serdji mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Moineaux; bâtie par Sordjé Mohammed, dont le tombeau est dans le voisinage de Bülbülderé (vallée des rossignols). 

812. Koumri mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Tourterelles; bâtie par Koumri Mohammedaga. 

813. Tenbeller mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Fainéants; bâtie par Elhadj Mohammed Efendi. 

814. Moundjibaswii mesdjidi. C'est-à-diro mosquée du Supérieur des Ciergiers; bâtie par lo chef des ciergiers Mohammedaga, de Selim Depesi. 

815. Khadidjé Khatoun mesdjidi, bâtie par Hadji Houseïn. 

816. Ssolak Sinan mesdjidi, bâtie par le supérieur des Ssolak (les archers de la garde) Sinanaga. La date rimée, 955 (1548), est écrite sur une tablette suspendue dans la mosquée. 

817. Dorbali mesdjidi, bâtie par Ali Baliaga, du temps du sultan Mohammed II. 

818. Ewha mesdjidi, bâtio par Ewlia Khodja Mohammed Efendi. 

819. Boulghourlu mesdjidi. Le tombeau du fondateur est inconnu. L'école voisine est celle de Mohammedpascha, rebâtie par le grand-vizir Raghibpascha. 

820. Baki Efendi djamisi, bâtie par Abdoulbaki, dont le tombeau est inconnu. 

821 Oguzlimani mesdjidi. C'est-à-diro mosquée du Port des Bœufs bâtie par Abdourrahman, un des silihdars du Sultan Moustafa III. La date rimée, 1180 (1766), est écrite sur une tablette suspendue dans la mosquée. Le tombeau du fondateur est à Scutari, dans le voisinage du Yanik Omer Kapousi (fontaine de l'Omer-Brûlé) mort en 1184 (1770). 

822. Mirzazadé mesdjidi, bâtie par le moufti Mirzazadé Mohammed Efendi, au temps du Sultan Mahmoud Ier. Son nom donne la date de sa mort, 1147 (1734). Sur une tablette suspendue dans la mosquée est écrite l'histoire détaillée de son songe, et mention est faite de la permission que lui donna le Sultan de bâtir la mosquée. La construction fut achevée sous le grand-vizir Ali, fils du docteur, et l'administration en fut accordée aux enfants du fondateur. Son fils, Mohammed Seïd Efendi, y fut enseveli en 1188 (1774), alors qu'il était moufti démissionnaire. 

823. Hadji Khodja Tekiesi mesdjidi bâtie par Abdoullah Efendi, ancien inspecteur des monnaies, ensuite kiaya du grand-vizir, avec deux queues, envoyé comme gouverneur à Meraasch. Il bâtit cette mosquée sur la colline du Sultan en 1166 (1752). 

824. Altmisch Odalar mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des SoixanteChambres bâtie par Begdemur Alidedé Ibn Hammal Welidedé en 1140(1727). 

825. Odalah mesdjidi, bâtie par Osmandcdé, le porteur de bâton (assadar) du grand scheïkh Mahmoud Houdayi son tombeau est en dehors du mausolée du scheïkh Makaad Ahmed Efendi. Ces chambres sont aussi connues sous le nom des Soixante-dix-huit-Chambres (en opposition avec soixante précédentes); dans le voisinage, de Bülbülderé (vallée des rossignols). 

826. Haïderdedé mesdjidi, bâtie par le scheïkh Heïder, de Boukhara, qui laissa des poésies sous le nom de Reza mort en 1177 (1705).

827. Selamiyé mesdjidi, bâtio par Selami Scheïkh Ali Efendi. scheïkh du cloître de Mahmoud Houdayi, cloître des Djelweti. 

Le nombre des mosquées de Scutari est de soixante-dix-neuf, dont trente-cinq mosquées de quartier et quarante-quatre mosquées du Vendredi ; viennent maintenant celles de Haïderpascha, Ibrahimaga Tschaïri, Dedeler, Kadikoi, Ssari Kadi Boulghourlu et Kizikli. 

XXIII. – Mosquées situées depuis Haïderpascha jusqu'à Kizikli. 

828. Haïderpascha djamisi, bâtie par Mohammed Efendi, fils d'Omer Efendi changeur des taillandiers, contemporain de l'auteur du Jardin des Mosquées. 

829. Ibrahimpascha Tschaïri mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des prairies d'Ibrahimaga ; bâtie par le kislaraga de ce nom en 888 (1483); originairement une prairie sur laquelle furent bâties dix chambres pour les gens mariés et dix pour les célibataires, et dont plus tard le scheïkh Moustafa, scheïkh des derwiches Kadiri, fit un cloître. La chaire a été établie par Elhadj Welieddinaga, qui, dans les derniers temps, était yedekji (conducteur du cheval de main) du kislaraga Bcschir, et qui fut plus tard aga des Turcomans. 

830. Dedeler mesdjidi, connue aussi sous le nom de Meskinler (les Mesquines) bâtie par le Sultan Sélim Ier en 930 (1514). La chaire fut fondée par le grand-vizir Ethadj Mohammed Eminpascha en 1182 (1768). Ce fut lui qui, dans la même année, porta, dans la guerre contre les Turcs, l'étendard sacré. L'année suivante, il fut destitué et exécuté. 

831. Kadiköi djamisi. C'est-à-dire mosquée de Chalcédoine bâtie par le kislaraga Osmanaga, qui établit l'usage du présent de l'encens, que le porteur des présents pour la Mecque et Médine (sourre emini) porte tous les ans à la Mecque et à Médine. Le kislaraga Mousselli Bekir Osman établit les réservoirs et la fontaine qui s'y trouvent, avec la date en vers, 1030 (1620). Le nom actuel de cette mosquée, Chalcédoine, vient de la mosquée du juge Mohammed Efendi, que, sur l'ordre du Sultan Ahmed Ier, le kislaraga Osmanaga reconstruisit. 

832. Tschakiraga mesdjidi. Le tombeau du fondateur est inconnu. 

833. Djaferaga mesdjidi, bâtie par le kislaraga de ce nom, qui y est enseveli. 

834. Sultan Moustafa mesdjidi, bâtie par le Sultan Moustafa III achevée en 1174 (1760). 

835. Boulghourli mesdjidi, bâtie par le baltadji Mohammedaga, dont le tombeau est inconnu. La chaire fut fondée par le grandvizir précédent, Baïrampascha, l'école par le silihdar impérial Souleïmanaga en 11 4 (17S0), et le bain simple qui est à côté (tek haman, par opposition avec le bain double, tschifté hamam) fut établi par le fameux scheïkh Mahmoud Houdayi. 

836. Kisikli mesdjidi, bâtie par le bostandjibaschi Abdoullah, mort en 1000 (1591) il bâtit aussi des mosquées du Vendredi à Istawroz, à Brousa et à Lanka, dans Constantinople. 

837. Selami mesdjidi, bâtie par le scheïkh Ali Efendi, dont il a déjà été question à propos de Scutari. Les frais de la chaire du prédicateur furent payés pour la première fois par Damad Mohammedzadé Izet Alipascha, qui fut depuis defterdar à trois queues, et mourut gouverneur d'Eriwan en 1142 (1729). Il repose à Eriwan, près de la mosquée du Vendredi, bâtie en cet endroit par la sultane Ssaliha, Walidé du Sultan Mahmoud Ier; près de lui Redjebpascha, serasker contre les Perses, et Benli Moustafapascha. La date en vers de la fontaine de Tschamlidjé, a été faite par Naali Efendi en 1021 (1612). 

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