Lettre Kief (Ki). 

374. Gülscheni Tekiesi hesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloît.rn deGulscheni; bâtie par Mahmoud Halewi, dont le père, Ahmed, avait été halwadji (confiseur) dans le seraï impérial; achevée en 1035 (1625) liste des scheïkhs qui y sont ensevelis. 

375. Kepekdjilek mesdjidi bâtie par Kepekdjizadé Mouhiyeddin Mohammed Efeudi, juge, connu aussi sous le nom de Baki, qui mourut en 1057 (1647). C'est un autre que le grand poète Baki; dans le voisinage de la mosquée du Sultan Mohammed II. 

376. Kourekdji mesdjidi. C'est la mosquée du Rameur; bâtie par Elhadj Houseïnaga, chef des rameurs achevée en 1022 (1613); dans le voisinage des Sept-Tours. 

377. Köprilü mesdjidi, auprès du mausolée du grand Köprilü Mohammedpascha, sans minaret; avec une fontaine et une bibliothèque achevée en une année, 1072 (1661) auprès de la rue du Diwan. 

378. Kitabkhané mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la Bibliothèque près de la bibliothèque de Raghibpascha, où le bibliothécaire représente l'imam et prononce la prière les jours où la bibliothèque est ouverte; bâtie par la fille de Raghibpascha. Newres Efendi composa le chronogramme en 1176 (1762). Le mausolée de Raghib est dans la cour, avec le turban du vizir et un lieu de rafraîchissement, pourvu de deux tuyaux d'eau.

379. Kepekdji mesdjidi, bâtie par Sinan Mouhtedi, auteur d'un Traité mystique, mort en 952 (1545); dans le voisinage de Kantard- jiler (peseurs de quintal). 

380. Kesmekia mesjdidi, bâtie par Mouhiyeddin Ilamami ( le gardien des bains) à la porte de l'école, une haute fontaine de Sultan Souléiman; rebâtie par Melekaga, après le grand incendie, en M 42 (1729); les ministres et les grands partagèrent entre eux les frais de la reconstruction de cette mosquée. 

381. Kemalpascha mesdjidi. bâtie par Souk'ïmanbeg et son fils qui y sont ensevelis Le fils de Souleïmanbeg est. le célèbre moufli Kemalpaschazadé Schemseddin Ahmed Efendi. Khosch Baki Efendi, dcrwiche Halwcti, établit dans le voisinage de cette mosquée une cellule qui, d'après un novateur moderne, s'appelle aujourd'hui la cellule d'Altundjizadé clans le voisinage de la Vieille-Caserne. 

382. La mosquée de la médrésé Kemankesch Moustafapascha ; entre la maison d'instruction (derjane) et le mausolée, est une grille d'airain; le fondateur mourut en 1053 (1643) en outre repose dans son mausolée le grand-vizir Ipschirpascha, neveu du célèbre rebelle Abaza Mohammedpascha, qui obtint la main de la sultane Aïsché, et qui après avoir battu les rebelles et avoir été grand-vizir six mois, fut exécuté en 1065 (1655). Il fonda une mosquée auprès du magasin de plomb et transforma en mosquée une église, dans le voisinage de Ssalma Tomrouk, à l'intérieur de la caserne des Mariés; près de la mosquée d'Halidji Hasan. 

383. Kirasli mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Cerises; bâtie par le Soubaschi Souleïman. Dans le voisinage est enseveli le defterdar Schemseddin El Djenderi, et se trouve l'école de la dame Newrouz Kadin; vis-à-vis repose le kiaya et gendre du grand-vizir Ibrahimpascha, tué sous Sultan Ahmed III. 

384. Kiayakadin djamisi, bâtie par Djanfeda Ssaliha Khatoun, surintendante du harem de Sultan Ahmed Ier; auprès de la Douane de Terre. 

385. Kourekdjiler Khani mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Khan des Rameurs; bâtie par Hadji Koutschouk, porte-épée de Sultan Mohammed II, ou celui qui lui tenait l'étrier. Le grand-vizir d'alors, Mahmoudpascha, avait bâti le Khan, et celui-ci la mosquée qui se trouve sur la place de Mahmoudpascha. 

386. Kourekdji mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Rameur; bâtie par Hadji Isa; non loin de là une haute fontaine; dans le voisinage de Balat. 

387. Koutschouk mesdjidi, bâtie par Koutschouk Ahmedaga, un des porte-épée de Sultan Mohammed II; dans le voisinage de la sultane Walidé. 

388. Keskindedé mesdjidi, bâtie par le moufti Effalzadé Seïd Hamideddin, qui a aussi fondé une médrésé auprès de la porte de la place Karaman et du Khan des Marchands de Sucre; il repose auprès de cette médrésé. Là aussi est le mausolée du grand-juge Hamidzadé Abdoullah Efendi, vis-à-vis duquel est enseveli le moufti Seïd Mohammed Efendi, fondateur de la plus belle école de tradition. Keskindedé était un des hommes qui vinrent avec te conquérant; la mosquée a pris son nom, parce qu'il repose dans le voisinage, bien qu'elle n'ait avec lui aucune autre espèce de rapport; dans le voisinage de la mosquée du Nischandjipascha. 

389. Kepenekdji mesdjidi, bâtie par Ishakaga dans le voisina de la fontaine de Daltaban. 

390. La mosquée du petit Moustafapascha bâtie par Molla Khosrew Efendi Ibn Firamourz Ben Ali, auteur du fameux ouvrage Dourreri Ghourrer, c'est-à-dire Perles des Cheveux; de la glose du Motawwal, Telwih et du Commentaire de Beïdhawi, des Commentaires du Mirkatoul-Woussul et Miretoul-Oussoul, dans la dogmatique auprès de la mosquée des Roses. 

391. Keidji Khatoun mesdjidi. La fondatrice repose dans le milieu de la mosquée Kaftani mesdjidi, vis-à-vis de l'école de Hasimpascha. 

392. Kirmasti mesdjidi, bâtie par Yousouf Efendi Ben Khosrew, mort en 912 (1506), auteur de gloses sur le Motawwel, d'un commentaire sur le Wikayet, et, dans la dogmatique, sur le Wedjif; auprès de la mosquée de Sultan Mohammed II. 

393. Kefeli mesdjidi, autrefois une église; fondée sur la proposition d'un individu natif de Kaffa. Dans le voisinage est la médrésé de Mahmoudpascha; auprès de Dragoman. 

394. Gul djamisi. C'est-à-dire mosquée des Roses, autrefois une église plus tard, magasin de tout ce qui tenait à l'arsenal maritime, changée en mosquée seulement sous Sélim IL 

395. Kourekdji djamisi, bâtie par le kourekdji Ahmed Efendi, dont le tombeau est à Damas. A droite de la mosquée est une médrésé, à gauche une école; dans le voisinage de la cellule du scheïkh Hariri Mohammed Efendi, et dans celui de la porte des Canons. 

396. Kedukpascha mesdjidi, bâtie par le secrétaire du diwan Ali Efendi. 

397. Kilizé mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Églises, fondée par le moufti Molla Kourani, où sont ensevelis plusieurs jurisconsultes; auprès de la djami de Wefa. 

398. Koutschock Aya Sofia djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi du Petit-Ssofia, autrefois une église fondée par le kislaraga Houseïn, qui fut exécuté sous Sultan Bayezid II et qui y repose; il bâtit aussi une mosquée près du marché des Esclaves. Auprès de cette mosquée est un cloître avec trente-six cellules. dont treize servent pour la salle de réunion, douze pour l'école et onze pour la demeure des scheïkhs. C'est là que pendant le Ramazan, les Aaschrkhuan désignés lisent le Koran (chacun en lit dix versets), et à la fête de la naissance du Prophète, on y chante l'hymne de la Naissance c'est une fondation de Schehri Mohammed Efendi, mort en 1163 (1749); dans le voisinage de l'École de tradition de Emine Khatoun. 

399. Kemani mesdjidi fondée par le musicien Ahmedaga en 936 (1329); dans le voisinage de Akseraï. 

400. Kemschadjibaschi Mohammed Efendi mesdjidi, bâtie en 1060 (1650), en vertu de son testament, par son exécuteur testamentaire Yousoufaga; près de la Fethiyé. 

401. Kourekdjibaschi mesdjidi, bâtie par Ahmedbeg, qui construisit aussi la mosquée située près de la porte des Canons; dans le voisinage de la mosquée de Djerrahpascha. 

402. Kebedji Khani mesdjidi, bâtie par le grand-vizir Roustempascha. 

403. Katib Kasim mesdjidi. Le fondateur vint avec le conquérant près de Lanka Yeni Kapou. 

Lettre Lam (L). 

404. Loutfipascha mesdjidi, ainsi nommée de la fontaine de Louftipascha, qui se trouve dans le voisinage; bâtie en 941 (1534), parle defterdar Ahmedtschelebi, avec une médrésé. Il est enseveli dans la cour de l'église; auprès du cloître Ekmel. 

405. Lalesahr mesdjidi, bâtie par un tschaouch des sipahis; reconstruite plus tard par Yefsiri Ahmed Efendi et son fils, chef des fleuristes, Mohammed Efendi, qui y fut enseveli en 1149 (1736). 

406. Leklek Youwasi mesdiidi, c'est-à-dire la mosquée du Nid-de-Cigogne, bâtie par Gerber Hadji Pir ; auprès des Sept-Tours. 

Lettre Mim (M). 

407. Mahmoudpascha djamisi, autrefois une église; abattue et reconstruite par le grand-vizir Mahmoudpascha en 868 (1463); dans la cour, un lieu de rafraîchissement et la fontaine du kislaraga Moustalupascha, établis en 1062 (1651). 

108. Mesihpascha djamisi, bâtie. par l'eunuque grand-vizir Mesihpascha. Là était autrefois la mosquée d'Hasanpascha que Mesihpascha transporta auprès de la Douane de Terre, lorsqu'il bâtit celle-ci. Les desservants de la mosquée d'Hasanpascha sont payés par le wakfé de celle-ci ; il y a six crieurs pour la prière, un pour la prière du matin, un pour la prière du soir, les quatre autres pour les prières des trois jours la mosquée fut achevée en 994 (1585). 

409. Mohammedpascha djamisi autrefois une église ; transformée en mosquée par la sultane Esmakhan, fille de Sélim II et épouse du grand-vizir Mohammedpascha, qui établit aussi une médrésé, une fontaine jaillissante et un cloître ; c'est pourquoi la mosquée a pris son nom. Il mourut en 949 (1513). On y remarque une tribune impériale et un morceau de la pierre noire de la Kaaba. La fondatrice repose dans l'Aya Sofia, dans le mausolée de son père, mort en 969 (1561). Ibrahim Khan, né de l'union de la sultane et de Mohammedpascha, quoique fils d'une sultane, ne fut pas exécuté. Liste des scheïkhs du cloître qui y sont ensevelis. 

410. Mohammed Mourad Efendi mesdjidi, bâtie par Damadzadé Feizoullah, fils du scheïkh Ahmed Efendi, qui, après avoir été deux l'ois kadiasker de Roumilie, mourut à Damas en 1192 (1778). Il fonda auprès de cette mosquée un cloître des Nakschbendi et une bibliothèque dans le voisinage de la Fethiyé. 

411 Mimaraga mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Architectes. Cette mosquée était originairement la salle d'étude d'une médrésé, pour laquelle Ewlia Efendi, l'imam du Sultan Mourad IV, établit un imam et un crieur pour la prière en 1043 (1635); dans le voisinage de la mosquée de Wefa. 

412. Mirakhor djamisi. C'est-à-dire mosquée du Vendredi du Maître-d'Écurie, autrefois une église (studii) ; fondée par l'intendant supérieur des écuries Eliasbeg, maître d'écurie de Bayezid II dans le lieu de sa naissance, en Albanie, il fonda aussi une mosquée, une médrésé et une école, et c'est là qu'il repose dans le voisinage des Sept-Tours. 

413. Monla Ischki mesdjidi, bâtie par Ischki Mohammed Efendi, un des poètes du Sultan Mohammed II à Balata. Mohammed II lui donna mille ducats pour les vers suivants :

O mon bienheureux maître! 
Je vous souhaite le bonjour ;
Que le lait et le miel que vous mangez 
Vous aplanissent le chemin. 

414. Merkebdjiler mesdjidi, bâtie parle kislaraga Djâfer, sous le Sultan Moustafa Ier dans le voisinage de la mosquée du sultan Bayezid II 

415. Médhésé mesdjidi, bâtie par un aga des janissaires, qui y établit une école de tradition sa soeur l'acheva lorsqu'il fut exilé en Egypte près de Laleli. 

416. Maldji mesimidi, bâtie par le schemidandji (fabricant de flambeaux) Hasantschelebi, dans le voisinage de la mosquée de Kodja Moustafapascha. 

417. Memi Tschelebi mesdjidi. Cette mosquée fut bâtie sous l'inspection de la sultane Seïneb, conformément au testament de Fatima Khaniim, fille du grand-vizir Ibrahimpascha, tué sous Ahmed III; dans le voisinage de la mosquée d'Ishakpascha. 

418. Moustafabeg mesdjidi, bâtie par Moussliheddin, grandtrésorier du Sultan Mohammed II, mort en 874 (1469); dans le voisinage de la djami de Khalilpascha. 

419. Mohammedaga Djamisi, bâtie par Elhadj Ahmedpascha, le kislaraga sous lequel fut ouverte la porte de Félicité, et auquel on accorda un diwan tous les mercredis, et la surveillance des fondations de la Mecque et de Médine en face de la mosquée, un cloître de Halweti, bâti en 999 (1590) et un double bain avec une fontaine. Auprès de la rue du Diwan, il fonda une médrésé, une école et un lieu de rafraîchissement, vis-à-vis de la mosquée de Khodja Roustem; ce kislaraga a aussi fondé le lieu de rafraîchissement qui se trouve vis-à-vis de Parmakappou et qui est connu sous le nom de Siaset. A Scutari, il bâtit deux mosquées. Le maître des bâtiments Daoudaga, soupçonné d'idées trop avancées, fut exécuté au palais Wefa. Le premier scheïkh du cloître, Yahyabaschizadé Khizr Efendi Ben Elias, un de ceux qui accompagnèrent le Sultan Mohammed III à Erlau, succomba dans la bataille du camp (devant Erlau) en 1005 (1596). 

420. Molla Kestel djamisi, bâtie par Moussliheddin Moustafa Kastellani qui, après avoir été, en 886 (1481) premier kadiasker d'Anatolie, tandis que jusqu'à lui il n'y avait eu qu'un grand-juge provincial pour la Roumilie et l'Asie, mourut en 901 (1 495) ; dans le voisinage de la vieille caserne. 

421. Mimar Sinan mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Maître des Bâtiments ou du fameux Sinan, maître des bâtiments du Sultan Souleïman, qui, dans le voisinage de la porte de l'Aga des Janissaires, établit une école et un lieu de rafraîchissement, et de même une écolo et une fontaine dans le voisinage de cette mosquée. Elle est double et sert à la fois de mosquée d'hiver et de mosquée d'été. Sinan mourut en 996 (4587). 

422. Mischeli mesdjidi, bâtie par Ahmedaga Arkiedji, c'est-à-dire le fabricant de petits bonnets suisses; dans le voisinage de la porte de Siliwri. 

423. Mimar Khaïreddin mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du maître des bâtiments Khaireddin dans le voisinage de celle du maître des bâtiments Sinan. 

424. Molla Scheref djamisi, bâtie par Scherefeddin de Krim, un des jurisconsultes du Sultan Mohammed II dans le voisinage du kiosque Halidjiler. 

425. Merdjanaga djamisi, bâtie par le kislaraga Merdjanaga reconstruite par Neziraga, intendant du kislaraga en 1114 (1702); auprès du vieux seraï. 

426. Mirmah Khatoun mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de Mihrmah, une des femmes du seraï du Sultan Bayezid II dans le voisinage de la Douane de Terre. 

427. Molla Khosrew mesdjidi, bâtie par Mohammed Ben Firamourz Ben Ali, qui succéda comme second juge de Constantinople, à Khizrberg, lequel, au temps de la conquête, était premier juge de Constantinople. Ce fut à cause de cette circonstance que Chalcedon, qui lui avait été donné, prit le nom de Kadikoi qu'il porte encore aujourd'hui, c'est-à-dire le Village-du-juge il mourut en 885 (1480) et fut enseveli à Brousa. La médrésé est dans le voisinage de la fondation d'Ekmekdjizadé Ahmedpascha, auprès de la place Wefa. 

428. Mussliheddin mesdjidi, aussi Takhta Minaré, c'est-à-dire la mosquée du Minaret de Bois bâtie par le scheïkh Moustafa de Fodja (Phocaa), dont le fils, Scheïksadé Mohammed Efendi a écrit une glose sur le Commentaire de Beïdhawi en face est l'école de la sultane Fatima, fondatrice de la mosquée auprès de la mosquée de la porte des Canons, où l'on conserve la robe du Prophète. 

429. Mohammedpascha mesdjidi, bâtie par le neveu d'Akschemseridin, Ghaiaseddin Mohammed Efendi, connu sous le nom de Paschatschelebi, mort en 927 (1520); dans le voisinage de la porte de l'Aga des Janissaires. 

430. Makassdjiler mesdjidi, fondée par Khodja Piri; dans le voisinage du mausolée de Kemankesch Moustafapascha. 

431. Mousselli mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de l'Asile de la Prière bâtie par le grand-vizir Ferhadpascha. Lorsqu'il n'était encore qu'aga des janissaires, le scheïkh Mohammed Efendi des Halweti, lui raconta un songe qu'il avait eu, et dans lequel il l'avait vu gendre du sultan et grand-vizir. Ferhad promit au scheïkh, en cas d'accomplissement de ce songe, la construction d'une mosquée et d'un cloitre. Le scheïkh mourut en 976 (1568). Ferhadpascha, après avoir été deux fois grand-vizir, fut exécuté en 1003 (1595); il repose dans le mausolée élevé pour lui. L'école et l'école de tradition, qui sont dans le voisinage, ont été élevées par Elhadj Moustafa Efendi, qui fut deux fois Reïs Efendi mort en 1106 (1694); dans le voisinage de la porte de Sable. 

432. Monastir mesdjidi, bâtie par l'eunuque Ibrahimpascha, qui construisit la djami située auprès de la porte Siliwri, et mourut dans le camp impérial en 1183 (1769); dans le voisinage de Daoudpascha. 

433. Meidandjik mesdjidi bâtie par l'aïeul maternel du moufti Dürrizadé Moustafa Efendi, grand-juge provincial Abdoulkadir Efendi, dont il a été question à propos de la mosquée Ssarimschak ; il mourut en 1145 (1 732) et fut enseveli auprès de la médrésé de Sinanpascha et de la rue du Diwan. 

434. Mouradpascha djamisi, bâtie par le vizir de ce nom [note : L'auteur a mis grand-visir, mais c'est une erreur] sous Mohammed II, avec une médrésé et un double bain dans le voisinage il mourut dans la bataille livrée à Ousounhasan en 879 (1474). La fontaine jaillissante est due à Kara Daoudpascha, grand-vizir, enseveli en cet endroit. Auprès du maître-autel repose le grand-vizir Mesih Alipascha, le premier de ce nom, et près de lui le moufti Pirizadé Osman, mort en 1182 (1768); vis-à-vis de la fontaine jaillissante est enseveli le célèbre juge de Brousa Altiparmak Ibrahim Efendi. Dans le voisinage du bain où se séparent les quatre rues d'Akseraï, la quatrième khasseki du Sultan Mahmoud Wirdnazkadin (charme des roses) a bâti un lieu de rafraîchissement, une fontaine et une école où est élevé un trône impérial. 

435. Mouamelé mesdjidi, bâtie par le scheïkh Moustafa Ben Yousouf Ben Abdoullatif, prédicateur de la mosquée du Centre des Janissaires, mort en 1006 (1597). Il avait mille femmes et cent vingt vierges ; dans le voisinage de Mesihpascha, le premier du nom. 

436. Moufti Ali Efendi mesdjidi, bâtie par le moufti Senbili Ali li Efendi, qui a aussi bâti une mosquée à Galata mort en 932 (1525), à Sirek. 

437. Mahmoudaga djamisi, bâtie par l'intendant des bâtiments hydrauliques du Sultan Souleïman ; dans le voisinage de la porte du Fanar. 

438. Monastir mesdjidi, autrefois une église; fondée par un tschaouch de la suite du Sultan Mohammed III. L'école et la fontaine qu'on remarque dans le voisinage sont celles d'Aliaga ; près de la djami de Kourekdji Souleïmanaga. 

439. Merdjoumek mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Lentilles, bâtie par Tschakiraga, qui bâtit ia mosquée Ouskoubli dans le voisinage de Laleli. 

440. Maadjoundji mesdjidi C'est-à-dire mosquée du Vendredi du Fabricant d'Électuaire, bâtie par Kasim Abdoullahga, mort en 936 (1521). Le bain qui existe dans le voisinage est celui du moufti Ebousououd. 

441 Mounadi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Crieur bâtie pour la prière par le crieur Elhadj Hasanaga renversée par le tremblement de terre de 1179 (1765), elle fut rebâtie par le Sultan Moustafa III dans le voisinage de la mosquée de Serradj Toghanaga. 

442. Mounedjim Saadi mesdjidi C'est-à-dire la mosquée de l'Astronome Saadi. Le fondateur était astronome vers le milieu du règne du Sultan Souleïman Ier ; il s'appelait Ishak Efendi et appartenait à l'ordre des Derwiches Saadi. Il mourut en 947 (1540) dans le voisinage de l'ancienne fabrique de poudre. 

443. Mimar djamisi, bâtie par le maître des bâtiments Adjem Isa (le Jésus persan) ; il y a là un cloître des Halweti dont le scheïkh Mewlewi Tschelebi Ismaildedé Efendi, mourut en 1090 (1697). Le bonnet de Mewlewis, que ses successeurs portent dans leurs fonctions de scheïkhs, est pendu à une colonne. La fille du Sultan Moustafa II, Emine Sultane, y repose dans un mausolée couvert, auprès duquel elle avait établi une fontaine en 1131 (1738). 

444. Molla Kourani djamisi, bâtie par le moufti de ce nom. La construction fut achevée en 866 (1461); on y avait ajouté une fontaine et une école. Il mourut en 892(1486); il bâtit en outre deux mosquées, l'une auprès du vieux seraï et l'autre sur la place Wefa, une troisième à Galata, sous le nom de mosquée du cloître. La fontaine jaillissante est due à la fille du grand-vizir Amoudjazadé Houseïn Koprilu. Il y a un chronogramme de Nahifi, de la main du callbraphe Fundakzadé Ibrahim Efendi en 1124 (1712); elle possède une école et une medrésé dues au chef des médecins, Omeraga, mort en 1136 (1723). Là repose aussi le moufti Damad Tschelebisadé Aassim Ismaël.

445. Meiiterkhané mesdjidi au-dessus de la porte de la caserne des dresseurs de tente bâtie par le Sultan Souleïman. 

446. Mouhasebedji djamisi, bâtie par Ahmed Efendi, président de la première chambre des comptes sous le Sultan Ahmed Ier auprès de la nouvelle porte de Lanka. 

447. Moustafa Efendi djamisi, bâtie par le secrétaire des fondations pieuses, Kodja Moustafapascha, en 1193 (1 779). 

Lettre Nun (N). 

448. Nischandji djamisi, bâtie par le grand-vizir Mohammedpascha Karamani de la tribu de Djelaleddin Roumi, exécuté en 886 (1481). ). 

449. Newbehar mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Printemps; bâtie par Mouhiyeddin Mohammed Ben Isa, maître boulanger du conquérant. Lorsqu'ensuite la khasseki bâtit sa djami, elle éleva aussi, à la prière de son esclave Newbehar (nouveau printemps), un minaret de pierre sur cette mosquée c'est pourquoi celle-ci prit le nom de Newbehar; dans le voisinage de la mosquée de la sultane Khasseki (c'est-à-dire Roxelane). 

450. Nouredede mesdjidi, bâtie par Elhadj BakhschaïschMirallah Efendi, et plusieurs autres schcïkhs dans le voisinage de Molla Kourani. 

451. Nasmi Tekiesi mesdjidi. Yauschdjé Mohammed Efendi bâtit cette mosquée lorsqu'il était tschaouschbaschi en 1010 (1601); il y est enseveli. Il y a un cloître où reposent plusieurs scheïkhs ; près de Schehr Emini. 

452. Nerdubanli mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Degrés; bâtie par le moufti Molla Kourani dans le voisinage de la mosquée Bezasiyé. 

453. Nerdubanli mesdjidi, c'est-à-dire la mosquée des Degrés, bâtie par le secrétaire Sinan dans le voisinage du port des Galères. 

454. Nischandjipascha djamisi, bâtie par le nischandjibaschi Boyali Mohammedpascha, fils de Pir Ahmed Efendi, qui était vers 950 (1543) juge d'Haleb, client du grand nischandji Djelalzadé, et sous le même, reïs efendi ; après la mort de ce dernier, il eut la place de Nischandji en 981 (1573). Il fut beglerbeg d'Haleb en 985 (1577); de nouveau nischandji en 988 (1580); quatrième vizir des Coupoles en 989 (1681) un an après, nischandjibaschi pour la troisième foi ; enfin sixième vizir des Coupoles. C'est dans ce dernier grade qu'il mourut en 1 004 (1595). Auprès de la mosquée sont deux médrésés, un cloître de Ssofi, et vis-à-vis de la fontaine jaillissante, un puits; en face est la mosquée Oumm Weled, et dans le voisinage, le cloître de Keskindedé. 

455. Nerdubanli mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Degrés; bâtie par Kemaleddin près Kousska. 

456. Nachlbend mesdjidi, bâtie par Elhadj Hasanaga, de la suite d'Ibrahimpascha, fondateur de la djami construite sur le Long-Marché. Il est enseveli dans un mausolée particulier, près Idris Koschk. Ce lieu s'appelle Nachlbend, C'est-à-dire le Lieu du Palmier, parce que la cérémonie des palmes nuptiales (au mariage des princesses et à la circoncision des princes), commence en cet endroit. La chaire fut établie par le grand-vizir Siirmeli Alipascha, qui fut exécuté à Andrinople en 1106 (1694) et qui repose dans la mosquée de Kasimpascha dans le voisinage de la mosquée d'Ahmedpascha. 

457. Nerdubanli mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Degrés bâtie par Mir Iskendertschelebi dans le voisinage de Ssarimschak. 

458. Naalli mesdjidi, bâtie par l'imam Ali Efendi, un de ceux qui vinrent avec le conquérant, et parent du scheïkh Akschemseddin Efendi. Cette mosquée porte le nom de Naalli, C'est-à-dire mosquée ornée de fers à cheval, parce qu'il y en a quatre qui sont figurés sur la muraille du minaret. Vis-à-vis, le grand vizir Ssofi Mohammedpascha bâtit une médrésé dans le voisinage dela porte du Grand-Vizir.

459. Nesli Schah djamisi bâtie par Neslischah, fille de Mphammedbeg, dont la mère était fille de la sultane Gewher, laquelle était elle-même fille du Sultan Bayezid II. L'époux de Neslischah, Iskenderbeg, repose devant l'école bâtie par Salpascha. Sur la pierre du réservoir d'eau de la mosquée, il y a un chronogramme avec le chiffre de l'année 956 (1549); dans le voisinage, une école sur laquelle se trouve un chronogramme de sa fondation avec la date 987 (1579) La fondation de la mosquée et celle de l'école sont tout-à-fait indépendantes l'une de l'autre, et cependant elles sont tenues, en cas de besoin, à venir au secours l'une de l'autre. La lettre de convention est gravée sur la pierre dans le mur de la mosquée. Dans le voisinage est une source qui, sous le nom de Fontaine du Sultan, s'échappe de l'aqueduc de Souleïman (l'aqueduc des Quarante-Fontaines ). Celui qui la construisit fut kiaya du premier Mesihpascha dans le voisinage de la mosquée d'Andrinople. 

Lettre Waw (W), 

461. Weled Kababasch mesdjidi, bâtie par Elhadj Mohammed Efendi, fils d'Abdourrahman Efendi, fondateur de la mosquée Karabasch près Lalesar. 

462. Wisirkhané mesdjidi, bâtie par le grand-vizir Koprilii Ahmedpascha, qui repose dans le tombeau de son père Mohammed il mourut à Tschorli, sur le chemin d'Andrinople, en 1087 (1676); il est le fondateur de la bibliothèque située auprès de ce mausolée, et déjà mentionnée plus haut; dans le voisinage de Dikillitasch, c'est-à-dire des colonnes de porphyre brûlées. 

463. Walidé medbesesi mesdjihi. La médrésé, originairement fondée par le grand-vizir Ouzdemir Osmanpascha, fut refaite tout entière par la grand'mère du Sultan Mohammed IV, Kosem Mahpeïker dans le voisinage, une fontaine de la même sultane Walidé. Le chronogramme, qui porte la date de 993 (1585), pour les fondations d'Ouzdemir Osmanpascha, donne celle de 1050 (1640) à la fontaine de la sultane Walidé. Ouzdemirpascha, dont le père était natif de Tscherkesse, prétendait descendre de la famille Abbas. La sultane Walidé Kosem est ensevelie dans le tombeau de son époux Sultan Ahmed Ier; elle est mère des sultans Mourad IV et Ibrahim, et en outre fondatrice de la mosquée Tschinli (c'est-à-dire ornée de porcelaines), à Scutari, qui fut bâtie en 1064. La plus voisine des médrésés d'alentour est celle d'Ayaspaschasadé Moustafapascha, et vis-à-vis, celle du moufti Mohammed Efendi, le fils du tanneur dans le voisinage des bains du Sultan Sélim Il. 

464. Woinok Schedja mesdjidi, bâtie par Schedjâ Ibrahim Efendi, vis-à-vis de la mosquée, auprès de l'école, repose le célèbre poëte Isa Nedjabi Efendi, mort en 944 (1508); auprès de la place Wefa. 

465. Walidé Kiiani mesmidi, c'est-à-dire la mosquée du Khan de Walidé, bâtie par la grand'mère, déjà nommée, de Mohammed IV, Kosem Mahpeïker, étranglée en 1062 (1650). 

Lettre. He (H douce) 

466. Himmetzadé Sawiesi mesdjidi, bâtie par le defterdar Ibrahim Hfondi, mort en 1095 (1 683). dans le cloitre fondé par un des deflcrdar du Sultan Mohammed IV dans le voisinage de la djami des Grands-Juges provinciaux. 

467. Hindiler Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître des Inders; bâtie par le Sultan Mohammed II, à la prière du derwische Nakschbendi Ishak Boukhara, inder. Près de la porte de la mosquée est la fontaine Khorkhor; à la prière du seïd des inders Feizoullah. le grand-vizir Mohammedpascha accorda à ce cloître les revenus de la douane; dans le voisinage de la mosquée de Mouradpaseha. 

Lettre Ye (F). 

468. Yaila mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Quartier-d'Été bâtie par Aidinkiaya, kiaya de Daoudpascha. La chaire a été fondée par Tschelebi Oulak Seid Mohammed Ssadikaga, qui est enseveli à Akschehr, à côté de Nassireddin Khodja, et qui a écrit quatre cents Korans en 1091 (1680). 

469. Yahya Guzel mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Beau-Jean. Le fondateur repose auprès de la médrésé voisine. La chaire a été fondée par la sultane Aïsché, épouse d'Ibrahimpascha, qui fut trois fois grand-vizir, et est enseveli à Aya Sofia, auprès du mausolée du Sultan Mohammed III; auprès de Wefa. 

470. Yol Getschen mesdjidi, bâtie par le Defter Emini Orner, achevée en 991 (1583); dans le voisinage de Alti Marmer (Exi Marmara). 

471 Yarhissar meswidi, bâtie par Moussliheddin Moustafa Efendi, mort en 906 (1500). Il provoqua sous le Sultan Souleïman la construction de la fontaine qui est vis-à-vis; c'est pourquoi cette fontaine s'appelle la fontaine du Juge. Dans le voisinage, est la mosquée du moufti Ahmed Efendi, qui repose auprès de sa médrésé. 

472. Yeni Bagdje mesdjidi, bâtie par le marchand d'épices Khalilaga, qui bâtit aussi la mosquée Arabdjiler, dans l'intérieur du magasin de farine, et y établit une fontaine; dans le voisinage de la prairie du Jardin-Neuf. 

473. Yorghani Ibrahimaga mesdjidi, lotie par le boucher Elhadj Ahmedaga; dans le voisinage d'Haïdcrpascha. 

474. Yazidji djamisi, bâtie par le secrétaire Mousslihrddin dans h- voisinage de la Fethiyé. 

475. Yemkapou djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi de la porte Neuve bâtie par le grand-vizir Ssoli Mohammedpascha, exécuté en 1060 (1680); il fonda la mosquée qu'on voit auprès de Naalli. 

476. Yakoubzadé mesimidi, bâtie par le seïd Moustafa Efendi, mort en 1148 (1735); dans le voisinage de Yaïla. 

477. Yamaklar mesdjidi, bâtie par Yamak Mohammed Efendi, père d'Ismaëltschelebidcdé, le scheïkh des maîtres de bâtiments dans le voisinage de la djami du Tschaousch. 

478. Yedi Koulle djamisi. C'est-à-dire la mosquée des Sept-Tours, bâtie par le sultan Mohammed Il. 

479. Yaïla djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi du Quartierd'Été, bâtie par Kanbour Moustafapascha, qui, trois fois gouverneur de Bagdad, mourut à Bassra en 1077 (1666). Dans le voisinage de son école, se trouve une belle source qui provient de l'eau des Quarante-Fontaines du Sultan Souleïman. Sinaneddin Yousouf Efendi, auteur de la glose sur le Beidhawi, gendre de Ssari Giïrz, mourut à quatre-vingt-treize ans en 986 (1578), et repose en cet endroit. 

480. Yakoubaga mesdjidi, bâtie par l'aga du vieux seraï dans le voisinage de la Souleïmaniyé. 

481 Yaouz Mohammedaga mesdjidi, bâtie par le segbanbaschi de ce nom; dans le voisinage de Daoudpascha.

482. Yesi Mahallé mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Quartier-Neuf, bâtie par Schehzouwarbeg, de la famille impériale près du port des Galères. 

483. Yemidjileu mesdjidi, la troisième des mosquées qui se trouvent dans l'intérieur du seraï de Fazlipascha. Il a été question du fondateur à propos de la mosquée d'Ousun Schedjâ dont nous avons parlé plus haut. 

484. Yawoudje Schahin mesdjidi, bâtie par un homme des troupes du Sultan Mohammed II dans le voisinage de l'école de Mahmoud Gaznewi auprès du marché Long. 

485. Yoghurdjiler Kiarchanesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de l'Atelier des Faiseurs de Lait aigre dans le voisinage de la porte des Écuries. 

486. Yataghan mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Poignard, bâtie par Elhadj Eliasaga, général de l'artillerie sous le sultan Mohammed II. Elle a pris son nom du scheïkh Yataghandedé (père du poignard), qui bâtit une belle fontaine en cet endroit, sous Mohammed II. L'école fut fondée par Iskenderpascha, qui bâtit la mosquée qu'on voit à Kanlidjé, près du Bosphore. Le fondateur du cloître voisin HakikizadéScheïkh Osman Efendi, mort on 1038 (1628), y est enseveli i avec ses successeurs. 

487. Yakhni Kapan Sokagih djamisi. C'est-à-dire la mosquée de la rue du Magasin de Viande bâtie par Khadidjé Ousta, une des esclaves du kislaraga Beschir, exécuté. Elle bâtit aussi une fontaine auprès de cette mosquée en 1166 (1 7Si2); près de la mosquée du Sultan Bayezid II. 

488. Yeni dersie mesdiidi bâtie par Dulbendjizadé Moustafa Efendi, un des mouderris d'Andrinople; dans le voisinage de la mosquée du kourekdjibaschi Souleïmanaga 

489. Yildiz Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître des Étoiles. Le fondateur, Yildizdedé, changea, au temps de la conquête, une église en un bain qui prit son nom son tombeau fut reconstruit lorsque le Sultan Mahmoud Ier monta sur le trône, et un cloître y fut établi en 1166 (1752). 

Le nombre des mosquées comptées jusqu'à présent s'élève à 485 (*) sur lesquelles 108 sont comme au temps de leur première construction ; 166 sont pourvues de chaires pour la prière, construites plus tard ; 209 sont assignées à des quartiers, c'est-à-dire que chacune d'elles est la mosquée d'un quartier; 168 n'ont point de quartier attitré. Toutes ces mosquées se trouvent dans l'intérieur des murs et des 28 portes de la ville dont voici les noms. 

(*) Il est difficile de croire que l'auteur se soit trompé à ce point dans son addition c'est sans doute une faute du copiste, car le chiffre total se monte, avec les 10 premières mosquées impériales, à 499.

1. Baghdjé kapousi, c'est-à-dire porte des Jardins. 2. Djami kapousi, porte de la Mosquée. Balikbazar kapousi, porte du Marchéaux-Poissons. 4. Sindan kapousi, porte de la Prison. 5. Odoun kapousi, porte du Bois. 6. Ajasma kapousi, porte de la Source-Sacrée. 7. Ounkapan kapousi, porte du Magasin-de-Farine. 8. Djoubali kapousi, porte de Djoubali. 9. Aya kapousi, porto de la paume de la main. 40. Itsche.ru yeni kapousi, la Nouvelle porte intérieure. 44 Petro kapousi, porte de Pierre. 12. Fener kapousi, porte du Phare. 43. Balat kapousi (porte du quartier des Juifs). 14. Aiwanseraï kapousi, porte du Serai Aiwan. 15. Eyri kapousi, la porte Tortueuse. 16, Edrene kapou, la porte d'Andrinople. 17. Top kapousi porte des Canons. 18. Mewkuikhané kapou, la porte du cloître des Mewlewi. 19. Siliwri kapousi, la porte de Siliwri. 20. Yedikouié kapou, la porte des SeptrTours: 2 1 Narli kapou, porte des Grenades. 22. Ssamatia kapou, porte de Psamatia. 23. Daoudpascha kapousi, porte de Daoudpascha. 24. Bosstan kapou, porte du Jardin. 25. Dajra Yeni kapou, la Nouvelle porte extérieure. 26. Kowrn kapousi, la porte du Sable. 27. Tschatladi kapousi, la porte Crevée. 28. Akhor kapousi, la porte des Écuries.

II. – Mosquées construites hors des portes de Constantinople.

490. La mosquée des Sept-Tours, bâtie par le Sultan Mohammed II; en dehors des SepHours. 

491. Kassablar mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Bouchers; bâtie par le grand-vizir Kara Moustafapascha, qui bâtit aussi une mosquée et une médrésé auprès de la rue du Diwan, et dont la tête est enterrée dans la mosquée de Saroudjé; en dehors des Sept-Tours. 

492. Debbagiiler mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Tanneurs; bâtie par le tanneur Elhadj Ahmedaga en 1439 (1726). Il vivait encore du temps de l'auteur du Jardin des Mosquées. 

493. Hadji Mahmoud mesdjidi, un des hommes du temps du sultan BayczidII; dans le voisinage de Merkef Efendi, non loin de la porte neuve du Cloître-Mewlewi. 

494. Yeni Kapou Mewlewikhanésï mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Cloître-Mewlewi, à la porte Neuve bâtie par Malkodj Mohammed Efendi, en exécution d'un vœu par lui fait au Basch khalife (premier commis) des janissaires, dans un pèlerinage à la Mecque, en 1006 (1597); avec la liste des scheïkhs du cloître qui y sont ensevelis. 

495. Mehkef Efendi Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Cloître de Merkef Efendi bâtie par le scheïkh Moussliheddin Merkof Mousa Efendi Ben Moustafa Ben Kilid Beg Ben Haider; du village Ssari Mahmoudgoli, de la juridiction Ladikie, dans le Sandjak Kutahiyé avec la liste des scheïkhs du cloître qui y sont ensevelis visà-vis repose le fondateur de l'école de tradition Abdoulbakipascha, qui, après avoir été seize ans gouverneur de Tokat, fut enseveli en cet endroit. En dehors de la porte du cloître est une fontaine creuse, et sur le terrain du mausolée du scheïkh, un ayasma où l'on descend par quelques marches; dans le voisinage, un bain où les malades vont se baigner pour recouvrer la santé. 

496. Amani mesdjidi, bâtie par le secrétaire du diwan d'un gouverneur. 

497. Ellis Efendi mesdjidi, bâtie par Elias Schedjaeddin Ben Elias de Demitoka, mouderris de la mosquée du Sultan Bayezid, à Andrinople, qui, mort à quatre-vingt-dix ans, fut enterré en 920 (1514). Il' repose dans le voisinage avec ses deux fils Ebou Hamid et Loutfallah, qui écrivit des commentaires pour tous les ouvrages de Seïd Scherif Djordjani. 

498. Takijedji djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi des Meuniers bâtie par Ihrahim Efendi, le faiseur de petits bonnets suisses, mort en 986 (1 578). Les derwiches louent le vendrodi l'unité de Dieu (par le Hu-Geschrey); en dehors de la porte des Canons. 

499. Ssawak mesdjidi, bâtie par Hosami Ahmedpascha, qui mourut trois ans après son gendre, le grand-vizir Siawouschpascha, et fut enseveli en 1008 (1599); avec la liste des scheïkhs du cloître fondé en cet endroit. Le quartier s'appelle aussi bien Sawak que Djebedji Mahallesi, c'est-à-dire le quartier des Taillandiers. Vis-à-vis la mosquée, est le Taksim (magasin de distribution des eaux) des Quarante-Fontaines du Sultan Souleïman, et devant, une haute fontaine dans le jardin du Taksim, un kiosque qui appartenait à l'ancien Segbanbaschi. C'est là qu'il montait la garde pendant les trois jours de fête de la Pâque des chrétiens. En 1193 (1779), le silihdar Séïd Mohammedpascha remplaça le minaret de bois par un de pierre. Schisehman Mohammedaga Ibn Baba Yousouf de Kalaadjik établit en cet endroit, au bord du fossé, deux lieux d'aisance en pierre (ayakt scheschme) en 1194 (1780); en dehors de la porte Egri Kapou. 

500. Aïwanseraï mesdjidi, bâtie par Kouroudji Mohammedtscholebi Ibn Houseïn; mort en 999 (1590). Son tombeau, situé au bas de la hauteur Tokmakdepé, à la droite du chemin d'Eyoub, est bâti en pierre de taille de trois aunes d'épaisseur en dehors de la porte d' Aïwanseraï. 

501. Balat Iskelesi mesdjidi, bâtie par Yousouf Schudjaeddin. 

502. Yeni Kapousi Iskelesi djamisi, rebâtie tout entière après avoir été détruite par le feu par le moufti Durrizadé Moustafa Efendi. Le chronogramme a été fait par Moustakimzadé en 1179 (1765). 

503. Aya Kapousi mesdjidi, bâtie par Ahmedtschelebi. Là repose, dans un mausolée, le Segbanbaschi Abdourrahmanaga. tué à la prise de Constantinople reconstruite par le grand-vizir Schehal Ahmedpascha, du temps de l'auteur du Jardin des Mosquées en dehors de la porte Aya. 

504. Djoubali Kapousi mesdjim, bâtie par Osmanzadé Mohammed Efendi; en dehors de la porte de Djoubali. 

505. Toufenkkhané mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la Fabrique d'Armes; bâtie par le Sultan Souleïman, qui construisit aussi la fabrique d'armes située vis-à-vis; dans le voisinage de la mosquée du Magasin de Farine. 

506. Ounkapani mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Magasin de Farine bâtie par le Soubaschi (directeur de la police) Souleïmanaga, du temps de Souleïman Ier. Le kislaraga Beschiraga y établit la lecture de l'hymne de la Naissance, et Beschir, l'intendant des fondations pieuses de la Mecque et de Médine celle du Boukhara. Le premier repose dans son mausolée, à Eyoub; le deuxième, auprès de la mosquée du Fauconnier, à Scutari en dehors du Magasin de farine. 

507. Seitoundjii.er mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Marchands d'olives; bâtie par Houseïnaga. L'eau qui coule à l'intérieur passe devant le pied de la mosquée du sultan Souleïman; en dehors de la porte de l'Ayazma. 

508. Ayazma Kapousi mesdjidi, bâtie par Elhadj Daoudaga. 

509. Odoun Kapousi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la porte de bois; bâtie par le marchand de légumes Elhadj Ssalih; en dehors de la porte de Bois. 

510. Ssoghandjiler mesdjidi, bâtie par le kiaya des marchands d'oignons; achevée en 1194 (1780), du temps de l'auteur du Jardin dos Mosquées; en dehors de la porte de Bois. 

511. Yoghourdjiler mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Marchands de Joghourd (lait de Jugurtha); bâtie par Akhitschelebi Mohammed Ben Kemal Akhi Djan de Tebriz; c'est un autre que Akhitschelebi, qui bâtit la mosquée Kanli Furoun. Le premier était chef des médecins à l'hôpital du Sultan Mohammed II ; il fit un pèlerinage à la Mecque et mourut en revenant en Egypte en 930 (1523); en dehors de la porte des Prisons. 

512. Tekskdjiler mesdjidi, rebâtie par le kislaraga Moustafaaga. du temps du conquérant. 

513. Goumrük Oni mesdjidi, bâtie par le Sultan Mohammed II. 

514. Hedayet djamisi, dans le voisinage de l'endroit, où l'on garde des barques, près de la porte des Jardins: bâtie on 1229 (1812) par le sultan régnant, Mahmoud II auprès de la place des anciennes demeures des Kaikdji (marins), qui étaient une cause permanente d'inquiétude et de désordre; appelée par le sultan lui-même la mosquée de la conduite. 

515. Brousa Tekiesf djamisi. C'est-à-dire la djami du Cloître de Brousa bâtie par Mohammcd Ghilan Efendi, qui est enseveli avec son frère Wissali Efendi auprès de la porte de la mosquée en dehors de la porte des Jardins. 

516. Kiredj Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de l'Escalier de l'Arrivage de la Chaux; bâtie par le Sultan Mohammed II. La chaire a été fondée par Moustafapascha, grand-vizir pour la troisième fois, exécuté plus tard à Mitylène en 1138 (1725). 

517. Touloumbadjiler Odjaghi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Corps des Pompiers, auprès du débarcadère des Serkidji c'est-à-dire des marchands de vinaigre, bâtie par le sultan Mahmoud Ier, à l'occasion de la fondation du corps des conducteurs de tuyaux d'incendie. 

518. Yeschil Keremitli mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la Tuile Verte; bâtie par le Sultan Souleïman Ier, pour les gens des Odjah (corps de métiers) voisins. Le bostandji Siwazi Mohammedaga couvrit la mosquée de tuiles peintes; il bâtit aussi dans l'intérieur de ses murs, auprès de la porte de Fer, une école de tradition avec deux fontaines en 1131 (1718). Des deux bâtiments situés au-dessous, l'un est celui du corps des blanchisseurs (siwadji), l'autre celui du corps des raccommodeurs de bâtiments (mérématdji); plus bas encore sont les couteliers (bitschakdji), et à côté les faiseurs de flèches (okdji) et les faiseurs d'arcs (iaidschi). 

519. Bostaxdjiler Tabkhanezi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de l'Hôpital des Bostandji; bâtie par le sultan Souleïman Ier, pour les bostandji malades. 

520. Akhor Kapousi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la porte des Écuries; bâtie par le kislaraga Mahmoud. 

52l. Tschatladi Kapousi mesdjidi, bâtie par le chef des boucher Piriaga. 

522. Koumkapou djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi delà porte de Sable bâtie par le Kourekd jibaschi (chef des rameurs) Souleïmanaga 

523. Kapitanpascha mesdjidi, bâtie par le Kapitanpascha enterré auprès de l'école de Kediikpasclm en dehors de la porte de Sable. 

524. Yenikapou mesdjidi, bâtie par Malkodjzadé Eboubekraga ; en dehors de la porte Neuve de Lanfa. 

525. Daoudpascha Iskelesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du par débarcadère de Daoudpascha bâtie dans le voisinage de Mossoul, le defterdar Bekirpascha, qui y fut enseveli en 1149 (1636); La chaire a été fondée par le grand-vizir Naïli Abdoullahpascha, qui mourut gouverneur de Djidda et fut enseveli à la Mecque, auprès de la fontaine Semzen. 

526. Ssamatia mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la porte Psamatia bâtie par Elhadj Faïk Souleïrnanaga en dehors de la porte. Il y a 37 mosquées en dehors des portes et des murs de la ville, et maintenant commence la description de celles des faubourgs de Constantinople et d'Eyoub. 

III. Mosquées d'Eyoub. 

527. A l'époque de la conquête de Constantinople, sous le règne du Sultan Mohammed II, le septième des sultans ottomans, le schcïkh Akschemseddin découvrit l'endroit où avait été enseveli Eyoub Anssari Khalid Ben Seïd, le plus vénéré des huit héros qui, au siège de Constantinople, du temps de Ibn Ebi Sofian, succombèrent en l'an 50 (670), sous le capitaine Yezid Ben Schedjret Es-Sehassi. La mosquée fut bâtie en 863 (1458), cinq ans après la conquête. Etmekdjizadé Ahmedpascha l'augmenta en 1000 (1591), et comme en 1136 (1723) un firman ordonna que toutes les mosquées seraient pourvues de mahiyé (croissants), au lieu des deux minarets, petitset peu élevés, qui existaient, on en construisit deux autres, chacun avec deux galeries. Les deux tribunes (mahfil) qu'on remarque en dehors de la djami sont l'ouvrage du kislaraga Beschir, qui y est enseveli. Le sultan Mahmoud y déposa les reliques des traces du pied du Prophète, qu'on avait retrouvées de son temps dans le trésor du seraï. Le sultan Ahmed Ier ouvrit la grande fenêtre, et le kiosque élevé devant cette fenêtre sous les platanes, fut construit par le grand-vizir Sinanpascha, qui mourut en 1133 (1720) et fut enseveli auprès de la petite porte du mausolée du kislaraga Moustafa. La sultane Khadidja, mère du sultan Osman III, bâtit contre la grande porte une petite maison [note : Djüskhané est tout-à-fait la domus exigua d'Horace.], auprès de laquelle elle est ensevelie. Le grand-vizir Semis Alipascha bâtit aussi auprès de la porte du grand mausolée une petite maison auprès de laquelle il est enseveli; près de lui repose le grand-vizir Gurdji Mohammedpascha, et, en dedans du débarcadère du jardin, le conquérant de Chypre, Lala Moustafapascha. Dans le champ de repos de ce mausolée, sont enterrés Khodja Sinanpascha et Mouhsinzadé Ghasi Mohammedpascha ( le grand-vizir qui mourut après la signature du traité de paix de Kaïnardjé). Vis-à-vis de la grande porte est un lieu de rafraîchissement (sakajé) dû au chef des marchands, Ismaëlpascha. La fontaine jaillissante et le bassin furent construits par le grand-vizir Khalilpaschazadé Ibrahimpascha, qui bâtit aussi la mosquée située près du Long marché. 

528. Salpascha djamisi, bâtie par le silihdar du sultan Souleïman, Sal Mahmoudpascha et son épouse, Schah-Sultane tous deux reposent dans un mausolée qui y a été élevé. Il y a aussi une tribune impériale, une médrésé et une fontaine jaillissante, une seconde médrésé vis-à-vis du mausolée, et à la porte de la cour dans laquelle il est construit, une fontaine bâtie en 958 (1554). Auprès de la médrésé du mausolée, non loin de la rue de la Tête, repose Tschiwidjizadé Mohammed Efendi, célèbre calligraphe. Du côté du mausolée, qui regarde la rue de laTête, repose Pir Ahmed d'Andrinople, frère puiné d'Omer Sekini, de l'ordre des derwisches Beïrami, et dont parle Laalizadé Abdoulbali Efendi dans son ouvrage Sergousescht; près de lui, Haddadi Ali Efendi. Dans le voisinage du mausolée, est l'école fondée par Iskenderbeg et son épouse, la sultane Gewheri Moulouk (bijou de roi), et connue vulgairement sous le nom d'école de Sal Mahmoudpascha. 

529. Schah Sultan djamisi, bâtie par la sultane de ce nom, fille du Sultan Sélim II, qui y est ensevelie. Lorsque la vieille mosquée, qui se trouvait là, fut refaite du temps de l'auteur, on trouva près de la couverture une vieille inscription avec la date de 963 (1555). La sultane bâtit aussi en cet endroit une tribune particulière (mahfil) et une salle pour les hymnes de fête et pour la prière de l'unité de Dieu, puis une école. Les cellules qu'on voit sur le bord de la mer furent fondées de notre temps par le scheïkh Abdoulkerim Efendi, Sakirbaschi (c'est-à-dire celui qui récite) du Khodja Moustafapascha. Dans le voisinage se trouve, à Taschlibouroun, c'est-à-dire au promontoire de pierre vis-à-vis du palais impérial Behariyé (palais du Printemps), le cloître de Laghiri, bâti par Laghiri Djennet Efendi de Belgrade, où reposent deux scheïkhs Begtaschi. Le célèbre grand-vizir Melek Ahmedpascha (grand-vizir sous Mohammed IV) est enterré dans le voisinage du quartier d'hiver des bostandji d'Eyoub, en face le palais de la sultane Walidé situé au bord de la mer. Il mourut en 1073 (1662) 

530. Moustafa Efendi Tekiesi djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi du Cloître Mourtesa Efendi ; bâtie par Elhadj Iektscheschm (le borgne) Mourteza Efendi, qui occupa plusieurs hauts emplois de la Porte, et éleva ce cloître pour le scheïkh Nakschbendi de Kaschghar, scheïkh Abdoullah. Ce scheïkh administra d'abord le cloître des kalenders, bâti seulement pour les célibataires par Laalizadé Abdoulbaki Efendi; mais ensuite il le quitta, parce qu'il voulait se marier; il mourut en 1147 (1734). Le fondateur de la mosquée mourut lui-même en 1460 (1747), et il repose avec son fils dans un tombeau entouré de grilles. 

531. Seïneb Khatoun mesdjidi. C'est-à-dire mosquée de la dame Seïneb (Zénobie), auprès du kiosque Idris, où repose aussi la fondatrice. Elle était femme de l'historien Idris, de Bildis, qui était un calligraphe supérieur de Neschi, Soulous et Taalik, et qui présida le diwan des princes persans jusqu'à ce qu'il entrât au service de la Porte sous Bayezid II, et qu'il écrivit, sous le titre des Huit-Paradis, sa célèbre histoire ottomane. Il fut enseveli auprès de la fontaine qu'il avait bâtie près du kiosque, et qui porte son nom. Son fils, le defterdar Eboulfazl Mohammed, continuateur de l'histoire de son père, repose dans la cour de la mosquée du defterdar qu'il bâtit à Topkhané. Il est mort en 971 (1563). Dans le voisinage de cette mosquée, vis-à-vis du cloître de Tscholak Scheïkh Houseïn, est un vieux mausolée de pierre qu'on voit de la mer du côté de Karaagadji. Là est enseveli le defterdar Ibrahimpascha, qui fonda une mosquée et une médrésé dans le voisinage de la djami du Kislaraga Mohammedaga; au milieu des ruines de ce tombeau de pierre, repose le fameux moufti Ali Arabi, mort en 904 (1495). 

532. Kasimtschaousch mesdjidi, bâtie par Kasimaga, un tschaousch du temps du conquérant à ses côtés repose son frère, le tschaousch Ali, fondateur de la mosquée des Ssofi. 

533. Islambeg mesdjidi, bâtie par un homme de la suite du sultan Souleïman Ier. 

534. Defterdar mesdjidi, bâtie par le defterdar Souleïmanpascha, du temps du sultan Bayezid II. 

535. Dögmedjiler mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Boutonniers, bâtie par Dögmedjizadé Mohammed Bekjr Efendi, mort en 998 (1589). 

536. Ahmeddedé mesdjidi, bâtie par un des scheïkhs, gardiens du jardin d'Eyoub. 

537. Khodja Bali mesdjidi, bâtie par Abdoullah Bali Efendi sous le règne du Sultan Mourad III. 

538. Oulidji Baba mesdjidi, bâtie par Welieddin Efendi, un des hommes du Sultan Mohammed II. 

539. Mousatschaousch mesdjidi. Mohammed Kiayabeg a fondé le bain Fertouk Hamami, qui est dans le voisinage. 

540. Bitschakdji mesdjidi. C'est-à-dire mosquée des Couteliers bâtie par le coutelier Ferhadtschelebi, qui est enterré auprès. 

541. Alipasch a mesdjidi, bâtie par le grand-vizir Semiz Alipascha ; il est enseveli non loin de Khalid, (compagnon du Prophète), et la pierre de son tombeau porte la date de 972 (1564). 

542. Sourouri mesdjidi, bâtie par le moufti Khodja Seaddedin, mort en 4 008 (1599), et enseveli à Eyoub, auprès du célèbre Yahyazadé. 

543. Ssofiler mesdjidi, bâtie par Tschaousch Aliaga, qui repose auprès de son frère Kasimtschaousch, dans la mosquée de celui-ci reconstruite par Seadeddin. 

544. Abdoulkadir Efendi mesdjidi, bâtie par le moufti Abdoulkadir Efendi, dont le père, Scheïkh Abdourrahman Efendi, mort en 944 (1537), repose dans le cloître de Siwasi Efendi. En 1002 (1593), son fils bâtit cette mosquée auprès du tombeau de son père. Dans le voisinage, Seadeddin établit une maison de lecture du Koran, que son fils changea plus tard en un cloître de Halweti. 

545. Demurdjiler mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Serrurier; bâtie par Sohre, fille d'Abdoullahpascha, en 952 (1545). 

516. Kisil mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée Rouge; bâtie par le keremitdji Souleïman Efenditschelebi. La chaire fut fondée par Elhadjet Fatima, épouse du grand-juge provincial de Roumilie Feïfoullah Nasif Efendi, qui vivait encore au temps où l'auteur du Jardin des Mosquées écrivit son ouvrage dans le voisinage, le mausolée du vieux vizir Djaaferpascha avec une médrésé. 

547. Beg mesdjidi, bâtie par le silahskhor (écuyer de l'écurie impériale ) Mohammedbeg vis-à-vis est la djami de Sal Mohammedpascha, près du mausolée de Nakkasch Hasanpascha. 

548. Iskele mesdjidi; sans minaret. Lieu de prières changé en mosquée par Elhadj Mohammed Kiaya, de la famille d'Ibrahimkhanzadeler. 

549. Kasimi'ascha djamisi, bâtie en 921 (1515) par Djcsiri Kasimpascha. Il fonda à Brousa une médrésé et un bain qu'il affecta au wakf-emir Boukhara il est enseveli auprès de sa mosquée. Le chronogramme de la fontaine est 1138 (1725). Il y a une école et une médrésé en bois fondées par Kasimpascha. Là, parmi plusieurs mouderris, repose Djaafer Ibn Abdounnebbi Ben Moustafa, mort en 978 (1570). Il bâtit une djami à Scutari, vis-à-vis du jardin; c'est là qu'il se retira et mourut à l'âge de quatre-vingts ans. Il est père de Sanollah Efendi, qui fut quatre fois moufti. En cet endroit repose aussi Abdoulfettah Ibn Scheïkh Nassrollah, neveu du moufti Ebousououd, dont le père, le scheïkh Nassrollah, mourut en 984 (1576), sept ans après son fils, alors qu'il était scheïkh du cloître de Siwaschan.

550. Baldjik Tekiesi mesdjidi, bâtie d'abord en 863 (1458) pour servir d'écolo de lecture changée ensuite en mosquée par le vizir Tirou Hasanpascha, qui y établit un imam avec un cloître auprès duquel reposent plusieurs scheïkhs. 

551. Scheïkhol-Islam Tekiesi mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Cloître du Moufti; bâtie par le moufti Seïd Moustafa, fils du fameux moufti Seïd Feizoullah, à la place du jardin de l'ancien moufti Fenari Efendi. Auprès de la porte du cloître, une fontaine, et à côté de la rue, le mausolée du scheïkh. 

552. Takhta Minaré mesmidi. C'est-à-dire la mosquée du Minaret de planches; bâtie par le dcfterdar de Temeswar Ibrahim Efendi. 

553. Daroolhadis Médrésé mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la Médrésé de l'École de Tradition bâtie par le kislaraga Elhadj Beschiraga, avec une petite bibliothèque dans l'intérieur de la mosquée. La date rimée de Yahya Efendi indique l'année 1147 (1734). 

554. Baba Haïder mesdjim, bâtie par Khodja Haïder, le nakschbendi pour qui le Sultan Souleïman Ier fonda cette petite mosquée, quand il eut appris que depuis quarante ans il visitait le mausolée d'Eyoub. 

555. Deré mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée de la Yallée bâtie par Nasperwer, une des femmes du serai de Mourad III. La fontaine qu'on voit auprès de Khalilaga date également du temps du Sultan Mourad III. 

556. Arpadji mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Marchands d'Orge; dans un mausolée situé vis-à-vis, repose Scheïkhogli Edhem Baba, qui vint avec Akschemseddin, du temps du conquérant. 

557. Takiedji mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Meuniers bâtie en 981 (1573) par Djaaferlschelebi., le faiseur de petits bonnets pour la sueur. La chaire fut fondée par le kislaraga Elhadj Beschiraga. 

558. Defterdar djamisi, bâtie par Nasli Mahmoud Efendi en 948 (1541). Le fondateur, un des plus grands calligraphes de l'Empire, reçut du scheïkh Hamdoullah la permission de mettre sur le bouton du minaret une écritoire et des plumes. La mosquée a reçu son nom du débarcadère du Defterdar, qui est devant. Le fondateur repose dans le jardin de la mosquée, dans un mausolée séparé, avec la date rimée 953 (1546). La médrésé, établie d'abord pour les mariés, fut plus tard convertie en une école. 

559. Sultan djamisi, bâtie par le scheïkh Abdoul-Woudud, un des hommes du conquérant. Il demeura ensuite à Sofia, et bâtit une mosquée, en dehors du seraï Aïwan, à Constantinople. Il fut enseveli auprès de son cloître en 860 (1455), d'après l'ordre du Sultan Mohammed II. Lorsqu'avec le temps le Wakf tomba en ruines, le sultan Mohammed II bâtit à cette place une école, une fontaine et un lieu de rafraîchissement, et auprès de l'école, un mausolée pour Mohammed Anssari. De là est resté à la mosquée le nom de mosquée du Sultan reconstruite en 1156 (1743). 

560. Yem Mahallé mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Nouveau-Quartier bâtie par Elhadj Khosrew, qui est enseveli au bout de la descente de la porte Egri Kapou. Le fondateur de l'école voisine est son gendre Ibrahimpascha. La fontaine a été construite par Khatir Hasanaga. Dans le voisinage est le bain Kerpitsch. 

561. Tschadirbaschi mesdjidi, bàtie par Houseïnaga, chef des dresseurs de tente sous le Sultan Mohammed Il. Il y est aussi enseveli. 

562. Otakdjiler mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Dresseurs de Tente; bâtie par Fethallatschelebi. En 1008 (1599), le célèbre kislaraga Ghasnefer (le Hongrois) la reconstruisit après qu'elle fût tombée en ruine, et y bâtit aussi une fontaine. Il repose dans un mausolée auprès des Quarante-Fontaines où se trouvent sa médrésé et sa fontaine. La chaire a été fondée par le grand-vizir Bcïrampascha. 

563.Yanik Minare mesdjidi. C'est-à-dire mosquée du Minaret-Brûlé bâtie en 900 (1494) par Ahmed, le nakschbendi de Taschköpri. Lorsque le sultan Osman III, dans sa marche pour ceindre le sabre, passa auprès de cette mosquée en ruines, il en ordonna la reconstruction, et bâtit une mosquée du Vendredi avec une tribune impériale. 

564. Mohammedbeg mesdjidi, bâtie par l'Otakdjibaschi, chef des dresseurs de tentes, Houseïnaga on a déjà parlé de son autre mosquée. 

565. Moustafapaschanun djamisi bâtie par le grand-vizir de ce nom, qui remplit trois fois cette charge et fut enseveli à Mitylène en 1478 (1764). Houseïnaga, qui bâtit la djami Haousli, c'est-à-dire avec un bassin, est enseveli là auprès de la fontaine. 

566. Aschdjibaschi mesdjidi, bâtie par le chef des cuisiniers, Mohammedaga. 

567. Kapouagasi mesdjidi C'est-à-dire mosquée de l'Intendant supérieur du seraï, Daoudpascha; en 962 (1554). 

568. Scheïkh Modrad Tekiesi mesdjidi bâtie par Moustafaaga Efendide Kanghri, gendre deMinkarizadé Yahya Efendi, bâtie d'abord pour servir de médrésé, changée ensuite en un cloître dont les scheïkhs sont enterrés en cet endroit. 

569. Mousewwir mesdjidi, bâtie par Mousewwir Souleïman, le soubaschi (directeur de la police). 

570. Nischandjiler mesdjidi bâtie par le grand nischandji historiographe Djeladeddin de Tousia, qui y est enseveli, en 975 (1567). L'école et la fontaine qui s'y trouvent ont été fondées par le grand-vizir Rami Mohammedpascha. Auprès du fondateur repose son frère Salih, qui, d'après l'ordre du sultan Souleïman, traduisit du persan en turc le Collecteur des Histoires; mort en 973 (1565). 

571. Topdjiler mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée des Canonniers; bâtie par le général d'artillerie Esaadaga, qui repose devant le maître autel mort en 966 (1558). 

572. Emir Boukharasawiesi mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du Cloître d'Emir Boukhara; bâtie par le Sultan Souleïman; avec les tombeaux des scheïkhs. 

Ainsi, il y a dans le faubourg de Khalid Ben Seïd Eyoub Anssari 46 mosquées, dans 23 desquelles se font la prière du Vendredi. Maintenant viennent celles qui se trouvent à Daoudpascha, et, dans le voisinage du village Alibegkbi, les mosquées Saadabad et Karagadj. 

IV. Mosquées de Daoudpascha et des environs.

573. Daoudpaschad Serai djamisi, bâtie par le sultan Mohammed IV en 1061 (1650) dans le voisinage du vieux palais de Daoudpascha, comme mosquée de chasse. 

574. Didouz djamisi, bâtie par le Sultan Osman V, qui fut mis à mort aux Sept-Tours. 

575. Alibeg Kariesi mesdjidi, bâtie par la dame Khodja Hebetoullah. 

576. Saadabad djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Bâtiment du Bonheur (le kiosque de Kiaghadkhané); bâtie par Ibrahimpascha grand-vizir du Sultan Ahmed III. 

577. Tekie mesdjidi, bâtie par le grand-vizir Kara Moustafapascha qui la fonda pour le 41e e régiment des janissaires, sous la surveillance d'un capitaine de ce régiment. 

578. Kaghadkhané Kariesi djamisi. C'est-à-dire la mosquée du Vendredi du Village de la Fabrique de Papier (de l'eau douce) fondée par Aya, femme du prince Mohammed, fils du sultan Souleïman Ier, en 951 (1544). 

579. Takhta Kasi djamisi, cloître maintenant en ruines, bâti par Moustafa Efondi. 

580. Karaagadj mesdjidi, bâtie par le kislaraga Osmanaga reconstruite entièrement par le kislaraga Beschiraga. 

V. Mosquées du faubourg Khashoï. 

581. Ketschedji mesdjidi. C'est-à-dire la mosquée du faiseur de Mousses bâtie par le faiseur de housses Mohammedaga. Oumetoullah Banou, la première des femmes du Sultan Ahmed III rebâtit la mosquée et y établit une école. 

582. Khanedan Aya mesdjidi, rebâtie du temps du conquérant par Kiblelizadé Mohammedbeg, lorsqu'il était inspecteur de l'Arsenal sous le Sultan Ahmed III. 

583. Keremidji mesdjidi, la mosquée du Tuilier, bâtie par Ahmedaga, qui est enseveli devant le maître-autel. La chaire a été fondée en 1000 (1591), en même temps par lui et par Aïni, épouse du trésorier Esedoullah. 

584. Schaaisan mesdjidi. Nom du fondateur qui y est enseveli. 

585. Piripascha mesdjidi. Nom du fondateur qui est enseveli à Siliwri dans sa mosquée. La chaire fut fondée par le général des sipahis Khatibzadé Danisch Ahmed Efendi, à l'époque où fut écrit l'ouvrage du Jardin des Mosquées, en 1192 (1778). 

586. Tounschidji mesdjidi, bâtie par Houseïnaga, le marchand de fruits. 

587. Abdesselam mesdjidi, bàtie par le defterdar Abdessélam dont le tombeau est à Koutschouktschekmedjé auprès de la cuisine des pauvres. 

888. Kaisounizadé mesujidi, bâtie par le protomedicus de ce nom, mort en 970 (1562). 

589. Soudlidji djamisi, bâtie par le kislaraga Mahmoud Ben Abdoullah en 959 (1531); avec les tombeaux d'une suite de scheïkhs. 

590. Khoumbaradji Khané djamisi. C'est-à-dire la mosquée de la Caserne des Bombardiers bâtie par la sultane Mihrschah, mère du sultan Sélim III, qui a fondé à Scutari, près du débarcadère du Jardin (Bostan Iskelesi) une école pour les garçons et une école de médecine. A l'intérieur de la caserne des bombardiers, elle bâtit en 1209 (1791) un kiosque fort élevé pour son fils, le défunt Sultan Sélim III. Dans le voisinage du mausolée repose le kapitanpascha Ghazi Houseïn, qui, d'abord valet de chambre, fut élevé ensuite au grade de kapitanpascha à trois queues, et reçut, lors de la conquête de l'Egypte, le titre d'honneur de Ghazi, c'est-à-dire vainqueur dans le combat saint. Là reposent aussi Feïs Efendi, secrétaire intime du Sultan Mahmoud II, mort en 1225 (1810), et Banuyé Khanüm fille d'une sultane enfin la fondatrice elle-même, Mirschah, morte en 1220 (1805), 

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