CHAPITRE IX Le Sultan à la mosquée. - La mosquée d'Orta-Keuï. - Le caïque impérial. - Le Sultan. - Un des plus beaux spectacles qui se puissent voir. - Les Eaux-Douces d'Europe. - Asnières à Constantinople. - La brasserie de l'Alhambra. - Les bienfaits de la civilisation.

[Le Sultan à la mosquée]

C'est aujourd'hui vendredi, le jour où le Sultan sort de son Palais de Dolma Bagtché [Dolmabahçe] pour aller faire sa prière à la mosquée. Mais à quelle mosquée ? Voilà ce qu'on ignore toujours jusqu'au dernier moment.

Le plus sûr est d'aller directement au Palais et d'attendre la sortie du Sultan. Peut-être apprendrai-je le nom de la mosquée, assez à temps pour y devancer Sa Hautesse et assister à son entrée solennelle.

Je risque l'aventure avec Emmanuel, le guide que j'ai retenu hier soir, et qui m'a l'air de connaître assez bien son affaire.

Nous prenons par la grande rue de Péra et le Grand Champ des Morts qui conduit directement à Dolma Bagtché. En chemin, nous rencontrons des derviches tourneurs qui se rendent à leur mosquée; ils sont enveloppés dans des caftans de couleur claire et portent le grand bonnet en poil de chameau gris.

Les troupes sont massées sur la Place du Palais et des étrangers, appartenant à toutes les nationalités, y arrivent de divers côtés en voiture ou à pied. Sur une terrasse qui longe le chemin de Dolma Bagtché, des dames turques attendent, elles aussi; elles portent le yatchmak en mousseline sur le visage et, en guise de manteau, des feredgés jaunes ou roses, qui de loin font une mosaïque multicolore; l'ombrelle qu'elles balancent au-dessus de leurs têtes, dénonce seule le sacrifice qu'elles ont fait à la civilisation. En outre, tout autour de la place, des coupés occupés par des cadines défilent un à un, suivis par des eunuques à physionomie stupide. Parfois, à travers le voile, on distingue des yeux étincelants, qui semblent lancer sur la foule des regards provocants. Devant nous une voiture s'arrête, et je vois passer par la portière une main finement gantée, au doigt de laquelle brille une bague en perles. Les plus élégantes parmi ces dames, paraît-il, sont habillées à l'européenne sous leur feredgé.

A ce moment, Emmanuel, qui est allé aux informations, vient m'annoncer que la mosquée choisie aujourd'hui par le Sultan est la mosquée d'Orta-Keui.

Nous abandonnons la place, au moment où les trompettes se font entendre et où la musique attaque une marche turque, et nous allons prendre un caïque pour gagner au plus vite le point en question.

Les plus grandes précautions sont nécessaires en montant dans ces volages embarcations, dont le bordage n'est pas plus épais qu'une feuille de papier, et qui chavirent avec une extrême facilité; elles sont peintes en blanc, avec des ornements d'or, et portent une tente. Les avirons, renflés comme un fuseau pour faire contrepoids, sont fixés au bordage par des lanières de nerf de bœuf. Les rameurs, ou caidgi, se tiennent courbés et rament avec une précision étonnante, en se levant sur leurs bancs.

Notre léger esquif longe la façade du Palais du Sultan sur le Bosphore. Ce palais, de construction nouvelle et d'architecture toute moderne, n'a rien de mauresque ; il manque absolument de caractère, en dépit de ses grandes portes style Renaissance. Il paraît qu'intérieurement il est admirablement installé et meublé ; mais son aspect extérieur n'a rien d'artistique. Quelle idée singulière et regrettable, au lieu de se borner tout simplement à reproduire les splendides spécimens du temps passé, de chercher à créer je ne sais quel style bâtard sans grâce et sans originalité !

[La mosquée d'Orta-Keuï]

Nous abordons bientôt à Orta-Keui [Ortaköy], et je mets pied à terre, non sans risquer de perdre l'équilibre.

Déjà la nouvelle s'est répandue que c'est sur la mosquée de ce coquet village que Sa Hautesse a daigné jeter son dévolu. La police arrive déjà, sur la Place, les officiers disposent leurs postes aux bons endroits.

Pour ne pas être trop bousculé et mieux voir en même temps, j'entre dans un café d'une saleté repoussante. On m'apporte une tasse et un plateau en cuivre, avec des morceaux de charbon pour allumer ma cigarette. Par la fenêtre, je vois défiler les troupes qui débouchent sur la Place, musique en tête; les soldats sont coiffés d'un fez, vêtus d'une veste de zouave brodée de vert, d'un pantalon bouffant et chaussés de brodequins en cuir jaune. Ils marchent bien et ont fort bon air. Les sapeurs qui tiennent la tête, la hache sur l'épaule, et le tablier noir à la ceinture, sont de superbes nègres d'Abyssinie. Les officiers ont un très joli costume, composé d'une tunique bleu-foncé à la française et d'un pantalon également bleu avec passepoil rouge; ils portent en outre le fez, des bottes, des aiguillettes et un ceinturon tout doré auquel est suspendu un sabre recourbé.

Mais voici qu'on amène les chevaux du Sultan, de magnifiques chevaux blancs avec une selle brodée d'or, puis, aussitôt après, l'omnibus impérial, attelé à quatre chevaux. Cette voiture, qui doit venir des ateliers de Binder, car elle n'a pas le moindre cachet oriental, est sans doute destinée à recevoir la suite du Sultan à la sortie de la mosquée.

La mosquée est tout à côté de la place d'Orta-Keuï, que je domine tout entière de ma fenêtre; elle est surmontée de deux minarets cannelés avec une pointe recouverte de plomb et un croissant doré. Sa teinte générale est jaune et blanche.

La foule devient de plus en plus compacte. Des officiers turcs se tiennent, comme des enfants, par la main, et une troupe de vingt-cinq voyageurs accompagnés d'un guide se presse autour de la mosquée et derrière elle.

Au moment où je commence à trouver que Sa Hautesse le Commandeur des Croyants se fait bien attendre (il est une heure et demie et c'est à une heure que la prière doit être dite), j'entends des coups de canon répétés par tous les échos du Bosphore.

Les navires se pavoisent aussitôt de guidons multicolores avec le grand pavillon turc à l'arrière. On voit très distinctement de loin les matelots perchés sur les vergues et sur les haubans comme de vraies grappes humaines. Des musiques éclatent de tous les côtés, à bord de tous les vapeurs, et des hourrahs formidables : Yacha ! Yacha ! (Vive le Sultan !) se répondent d'une rive à l'autre, couverts d'instant en instant par la note retentissante du canon.

[Le caïque impérial]

Le caïque impérial s'avance majestueusement, au milieu de ces démonstrations enthousiastes et bruyantes. Le Sultan est assis au fond, sur un sopha de soie rouge groseille, et sous un dais parsemé d'étoi- les d'or, surmonté d'un soleil doré, avec un croissant aux quatre angles, et, au milieu, un écusson entouré d'étendards et de draperies en velours pourpre à franges d'or, Le bordage est blanc, rose et doré, ainsi que les avirons ; l'avant, orné d'un aigle doré, a la proue recourbée.

Les rameurs portent la culotte blanche bouffante, et la veste de couleur claire; ils saluent en ramant. Leur capitaine se distingue par son large pantalon et sa veste richement brodée d'or.

Au moment où le caïque s'approche du quai de débarquement, les troupes présentent les armes, les coups de canon se précipitent, les tambours roulent, les musiques jouent, les vivats éclatent de tous côtés. C'est une scène magnifique et grandiose. Ce mouvement de soldats et de matelots, cette foule bigarrée, ces caïques tout dorés qui fendent les flots du Bosphore, sous ce ciel d'un bleu adorable, et les rives verdoyantes de la côte d'Asie, tout cela forme un coup d'œil d'une poésie indescriptible.

Deux heures sonnent au moment où le Sultan met pied à terre. Je suis sorti précipitamment du café quelques instants auparavant, sur le conseil d'Emmanuel, mon guide, et j'ai réussi, non sans peine, à me glisser jusqu'à la grille de la mosquée, ce qui me permet de distinguer parfaitement Sa Hautesse au moment où elle monte les degrés.

[Le Sultan]

Abdul-Azis paraît cinquante ans, Il a la barbe grise et la physionomie souriante, sans aucun caractère asiatique. Son aspect est celui d'un fort bon homme. Il porte une redingote ornée d'un crachat et du grand cordon du Medjidié. A sa ceinture pend un magnifique sabre recourbé tout doré, retenu par le ceinturon.

Son fils se tient à côté de lui ; c'est un homme jaune, pâle et maigre, qui porte le fez rouge et le costume de la réforme, c'est-à-dire une redingote boutonnée, ornée d'un seul crachat.

Quelques ministres et quelques hauts fonctionnaires suivent respectueusement à quelques pas. Dès que le Sultan a franchi le seuil de la mosquée, je quitte mon observatoire, ravi du merveilleux spectacle auquel je viens d'assister.

En traversant la place, j'avise dans une voiture une négresse tenant sur ses genoux un petit garçon blanc et rose, vêtu de gris-clair et coiffé du fez sempiternel ; à côté est une adorable fillette tout en rose. Ce sont les enfants du Sultan. Ils me sourient gentiment quand je passe auprès d'eux. Quant à la négresse, elle saute littéralement de joie en écoutant jouer les nombreuses musiques.

[Un des plus beaux spectacles qui se puissent voir]

Je m'approche ensuite du caïque impérial, pour admirer de plus près sa magnificence. A côté stationnent deux autres caïques chargés des sucreries destinées au repas que doit faire Sa Hautesse au sortir de la mosquée.

Maintenant, il est temps de partir. Je monte dans le tramway qui retourne à Péra par Tiradealy, Beschick-Tasch, Dolma Bagtché et Top-Hané. Nous longeons en route les murs du Harem qui n'ont pas moins de cinquante pieds de hauteur, et nous croisons un coupé garni de soie bleue et rose : il est occupé par deux cadines fort élégantes et précédé de deux grooms en bottes à l'écuyère. Un peu plus loin, se promènent des officiers de la garde impériale tout chamarrés d'or.

Bientôt après, nous sommes rejoints et tout aussitôt devancés par l'omnibus dont j'ai donné plus haut la description. Il passe au galop de ses quatre chevaux, précédé d'un coureur en chemise blanche et en culotte bouffante, coiffé d'un fez et d'un turban. Le tramway s'arrête sur la place de Top-Hané, et j'admire les curieuses inscriptions vermiculées de la charmante fontaine qui orne cette place.

Puis je regagne l'hôtel par la rue de Yeni Tcharchy, une rue que le Sultan fit galamment élargir lors du voyage de l'Impératrice Eugénie à Constantinople, pour permettre à ses équipages de passer plus librement.

Je m'amuse, en chemin, à regarder les marchands offrant aux passants leurs gâteaux de Pâques des Tchureks, grosses brioches fixées sur du papier comme nos macarons, vendues sur de grandes tables et fabriquées dans le courant de la nuit.

[Les Eaux-Douces d'Europe]

Arrivé à l'Hôtel, et après un repos de quelques heures, sur les instances de mon guide, il faut repartir pour aller visiter les Eaux-Douces d'Europe, en langue turque Kiat Khane [Kağıthane](c'est-à-dire maison de papier, papeterie).

C'est une sorte de lieu de plaisance situé au fond d'une ravissante vallée, où l'on arrive en remontant, sur une longueur de trois ou quatre kilomètres, une paisible et jolie rivière, le Barbygès, qui serpente entre des bouquets d'arbres, de nombreux tchifliks, des yalis (maisons de campagne), et des petits cafés dans lesquels on peut trouver, moyennant quelques centimes, du café comme les Orientaux seuls savent le faire. Des ponts, jetés de distance en distance, servent à communiquer de l'une à l'autre rive.

Mais revenons un peu sur nos pas. C'est au Pont de Agat-Cap, lequel relie Stamboul à Péra, que nous allons nous embarquer. Comme partout ailleurs, on est forcé de se disputer avec les bateliers. On me demande treize francs pour un caïque à deux rameurs, j'en offre neuf et feins de vouloir m'en aller. Alors on me rappelle et finalement nous embarquons.

Arrivés au milieu de la Corne d'Or, nous passons à côté de grands vaisseaux à trois ponts tout démantelés. Le guide me montre un peu plus loin le Grand Ministère de la Marine, puis l'Arsenal, vaste hangar gardé par des petites forteresses flottantes. Sa porte figure un arc de fantaisie. En face se trouve Haskeuï [Hasköy], le quartier juif, dont les maisons semblent grimper les unes sur les autres, comme ces curieux qui dans les foules se haussent pour mieux voir par-dessus la tête de leurs voisins.

Nous longeons ensuite une mosquée qui sert en même temps de caserne, celle d'Haskeuï ; et les dépôts d'approvisionnements du Gouvernement, auprès desquels les factionnaires montent la garde.

Les rameurs de notre caïque ruissellent, la sueur coule sur leur chemise plissée et leur culotte blanche. Ils sont si habiles que, malgré la rapidité de leur marche, jamais ils ne heurtent les autres caïques qu'ils rencontrent sur leur chemin. Ils n'épargnent pas d'ailleurs les cris ni les jurons pour se faire faire place. A l'entrée de la rivière des Eaux-Douces d'Europe notamment, l'encombrement est si grand que nous ne forçons le passage qu'après un échange homérique d'imprécations et de vociférations, au milieu desquelles je garde avec la dignité d'un pacha un silence impassible.

Nous croisons toute une smala qui descend la rivière dans son caïque; les hommes, les femmes, les enfants sont tous coiffés d'une sorte de casque pointu fabriqué avec des joncs réunis ensemble ; il paraît que c'est l'habitude aux Eaux-Douces d'Europe et qu'il n'est pas un voyageur européen qui ne se soumette à ce petit usage local.

[Asnières à Constantinople]

La première chose que l'on aperçoit en débarquant, c'est le kiosque du Sultan, qui paraît en assez mauvais état de conservation.

Sur chacune des deux rives, des femmes turques, séparées des hommes, sont nonchalamment couchées sur des étoffes de Smyrne ou d'Elbeuf, et fort occupées à fumer, tout en grignottant des châtaignes. Plus loin, des gingara qui psalmodient de vieilles mélodies égyptiennes, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Elles s'accompagnent et marquent la mesure en frappant dans leurs mains de temps à autre. Du reste, chacune de ces bohémiennes ambulantes chante à sa guise, sans trop s'occuper des autres. Leur mélodie est aigre, pointue, et manque absolument de caractère. Un peu en arrière, j'aperçois leur campement; il est des plus primitifs et se compose de quelques nattes, sur lesquelles gisent, au hasard, des escarpins, des bottines, une gargoulette, un narghilé, et des plateaux remplis d'oranges en salade et de pâtisseries.

Beaucoup de monde au bord de l'eau pour regarder passer la flottille des caïques ; on se croirait, n'étaient les costumes et l'adorable poésie des lieux, à Asnières ou à Joinville-le-Pont, un jour de Régates. Les femmes juives sont faciles à reconnaître à leur tête enveloppée dans un réseau de chenille de couleur, aux fleurs qu'elles ont dans les cheveux, à leur teint hâlé et surtout à leur type caractéristique, à ce type que l'on retrouve partout, chez les israélites de France comme chez ceux d'Allemagne, chez ceux d'Espagne comme chez ceux d'Angleterre ou d'Italie.

Il règne dans cet aimable lieu une liberté d'allures relative, qui permet à l'observateur de saisir sur le vif quelques détails de la vie orientale.

Ici, c'est un chapelet de rôtis, enfilés dans de longues baguettes, qui tourne devant un feu de bois, à l'usage de ceux que la faim viendrait surprendre. Là, c'est un cafedgi, ou marchand de café ambulant, dont le matériel, composé de petites cafetières en cuivre rouge, d'une boîte à café et d'un fourneau, peut se porter aisément sur l'épaule à l'aide d'un bâton placé en travers. - Un peu plus loin, des montreurs d'ours, comme en Auvergne, font danser leurs pensionnaires à l'aide d'un tambour de basque.

Je goûte, par amour de la couleur locale, au mastic [rakı ?], espèce d'eau-de-vie de marc de raisin, un vrai tord-boyau, dont on corrige l'âcreté à grand renfort de verres d'eau glacée.

Passe une voiture escortée par deux cavaliers, dont l'un est l'éternel eunuque sans lequel il semble que les personnages de condition ne sortent jamais ici : à l'intérieur se prélasse un homme, vêtu d'un gros paletot de drap bleu et coiffé du fez national, qui sourit d'un sourire stupide ; c'est le fils d'un pacha, paraît-il.

Une autre voiture arrive, au galop de deux chevaux magnifiques, avec une escorte de cinq hommes à cheval. C'est le coupé du fils du Sultan, dont la physionomie désagréable et abrutie m'avait déjà frappé à la porte de la mosquée d'Orta-Keuï.

J'aurais voulu visiter, pendant mon court séjour aux Eaux-Douces d'Europe, le kiosque du Sultan. mais il faut un firman. Il sera facile d'en avoir un par l'Ambassade de France, et j'en serai quitte pour faire une seconde visite à ce lieu enchanteur.

En regagnant le bord de l'eau pour me rembarquer, je constate, non sans une pointe d'orgueil, que mon caïque est un des plus beaux de ceux qui se trouvent amarrés sur la rive; et Dieu sait pourtant si leur nombre est grand !

Il m'est difficile de ne pas jeter un dernier regard, au moment de partir, sur cette foule joyeuse et bigarrée qui semble fort heureuse de l'existence toute spéciale qu'elle mène. Qui sait si les bienfaits (?) de notre civilisation leur paraîtraient chose bien enviable ?

Le retour s'effectue par le chemin pris en allant, et je regagne l'Hôtel de Bysance par la grande montée de Ajakka, sans faire d'autre rencontre digne de remarque que celle de quelques belles cadines étendues sur les coussins de leur voiture et fumant des cigarettes.

Le soir, après dîner, je me rends pour la seconde fois chez M. Fayk bey della Suda, pharmacien du Sultan, pour qui j'ai des lettres d'introduction. Mais ce fonctionnaire est encore absent, retenu précisément par sa fonction auprès de son auguste client.

[La brasserie de l'Alhambra]

Avant de rentrer à l'Hôtel, je fais une courte apparition à la Brasserie de l'Alhambra, un établissement hybride, qui tient à la fois du Café Concert et de l'Alhambra de Londres. L'orchestre me paraît de qualité fort inférieure ; malgré cela, la salle est presque pleine : des dames en grande toilette avec de véritables monuments de cheveux sur la tête; et, à quelques tables de là, une brave famille allemande composée du père, de la mère et de cinq candides jeunes personnes, très préoccupées de l'effet que peuvent faire leurs tresses blondes sur des jeunes Turcs aux yeux étincelants et à la barbe noire qui semblent des habitués de l'endroit.

Les consommations sont assez peu variées, de la bière ou du café noir, du café noir ou de la bière. Des filles de brasserie, italiennes ou viennoises, d'humeur peu farouche, font le service, et acceptent volontiers les politesses des consommateurs.

Il a été question plus haut des bienfaits de notre civilisation européenne. En voilà un, dont l'antique Bysance eût pu se passer sans inconvénient ni regret !

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