Catégorie : Sites archéologiques et historiques
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Meydancıkkale est situé à 15 km à vol d'oiseau de la côte méditerranéenne, dans la région de Gülnar, à 700 mètres d'altitude sur un plateau de 750 par 150 mètres et domine plusieurs vallées. Ce site stratégique dans l'Antiquité est identifié à la cité antique de Kiršu. 

La route vers Gülnar


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Meydancıkkalese trouve à une quinzaine de kilomètres au sud de Gülnar. Pour y accéder, il faut traverser les montagnes du Taurus qui offrent un paysage aride qui cède parfois la place à quelques cultures d'oliviers ou d'arbres fruitiers.

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Meydancıkkale, le site 

Meydancıkkale qui signifie, en Turc,  le "château de la petite place",  a été repéré par un archéologue turc, Hadi Altay, dès 1965, puis fouillé et étudié par des archéologues français Emmanuel Laroche, George Le Rider (1928-2014), Alain Davesne, André Lemaire, Hélène Lozachmeur, Olivier Casabonne et Françoise Laroche-Traunecker. 

Les photographies ci-dessous concernent surtout la partie nord du site.

Les fouilles furent difficiles car le site était envahi par la végétation et les strates bouleversées par les occupations successives. De plus, il se dégradait à cause de l'érosion et de l'utilisation des pierres pour la construction.

 Vue de la forteresse depuis la route qui longe l'éperon rocheux

Le site fut occupé probablement dès le Néolithique, la ville créée à partir du VIIe siècle et au VIe siècles avant JC, et elle fut peut-être la capitale d'été de Appuashu, roi du royaume louvite de Pirindu (les louvites sont un peuple hittite) qui y gardait ses trésors. Elle fut détruite, selon la chronique du roi babylonien Nériglissar, en 557 av. J-C. Selon les historiens, elle permettait de surveiller cette importante région d'exploitation forestière qui alimentait des chantiers navals de la côte.

Aux Ve et IVe siècles, le site devient un avant-poste perse. Cette période est la mieux documentée. On sait par une inscription fragmentaire en araméen que les fortifications de la cité furent reconstruites, que l'entrée fut fortifiée. Les restes d'un bas-relief achéménide de style persépolitain confirme cette occupation.

Aux IIIe et IIe siècles, le site fut occupé par des garnisons séleucides ou lagides (dynastie des Ptolémée d'Egypte) comme en témoignent deux inscriptions dont celle de Méas d'Aspendos qui est conservée au musée de Silifke.

L'entrée monumentale, partie la plus ancienne du site, est faite de blocs colossaux assemblés sans mortier. Sur le rempart, on a trouvé l'inscription en araméen donnant le nom du site.

 Accès à l'entrée monumentale

Vue d'un mur fortifié du bastion nord

Orthostates vue du sud

Le palais (ou des magasins), dont il reste quelques murs et des fondations était situé au centre du plateau. Il devint probablement, à l'époque hellénistique, un centre administratif. Un gymnase fut construit et une citerne creusée. On a trouvé plus loin deux inscriptions en Grec, dont l'un est datée 240 avant J-C.

En 1980, les archéologues français mirent au jour, dans une marmite et deux cruches, un trésor de 5815 pièces d'argent macédoniennes, lagides et séleucides, d'un poids total de 65 kg. Ce trésor exceptionnel, qui est une mine d'informations pour l'historien, est maintenant conservé au musée de Silifke. Selon A. Davesnes, il aurait été enfoui précipitamment lors de la prise de la forteresse par les séleucides vers 240 avant J-C.

Vue du centre de la partie nord du site : ces murs sont probablement les plus anciens.

Vue vers la tour nord

Façade sud du bastion nord

On a découvert un mausolée du VIe siècle avant J-C. C'est une chambre mortuaire couverte d'énormes blocs de pierre avec un portique supporté par deux cariatides qui sont exposées au musée de Silifke (photo ci-dessous). Ce sont peut-être les plus anciennes statues-cariatides que l'on connaisse.

Cariatides du tombeau exposées au Musée de Silifke

A l'ouest, des tombes rupestres et un tombeau avec une inscription araméenne difficile à lire, mais mentionnant le nom de KRŠ pour Kirshu, ont été mis au jour.

Le site fut abandonné du Ier avant J-C au IVe siècle après J-C, puis divisé en habitations avant d'être définitivement abandonné au XIe siècle de notre ère.

Actuellement, l'entrée du site est aménagée et il est surveillé et entretenu.

Aménagements près de l'entrée du site

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Vues depuis Meydancıkkale 

La situation stratégique de la forteresse apparaît ici dans toute son évidence : elle domine de nombreuses vallées alentour.

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Bibliographie